Alhéa Potter -Harry Potter/Legacies

Chapitre 8

Ginny me réveilla à coup d'oreiller sur la tête. Je grognai et me relevai en position assise, la toisant. Elle se retourna avec un clin d'œil et me donna une tenue. Ma mâchoire tomba jusqu'au sol en voyant ce que je devais porter: une chemise blanche, une jupe grise, une cravate aux couleurs de Gryffondord et un polo gris. Sans compter les chaussures qui allaient avec! Je me retournai vers les filles qui souriaient à mon expression. Je grognai mais mis tout de même les vêtements. Je me regardai dans le miroir en soupirant. Ginny me prit la main et m'emmena en bas, dans la salle commune où tout le monde me toisa. Harry descendit les marches, Ron sur ses talons. Il sourit en me voyant et me serra dans ses bras. Je les suivis jusque dans la grande salle où je ne mangeai rien. Je relevai les yeux, pour croiser le regard du brun que j'avais vu dans le train. Il me fit un sourire froid, et je me tournai vers Ginny.

"C'est qui le brun à la table des Serpentard?" demandai-je.

"Brandon Lestrange, un petit idiot de Serpentard, tu devrais ne pas t'approcher de lui si tu veux mon avis. Il fait partit de la bande de Malfoy et laisse-moi te dire que ce ne sont pas des bonnes fréquentations" dit Ginny en le toisant.

J'hochai la tête et lui renvoyai un regard. Il avait détourné le siens de moi et était maintenant entrain de fixer une fille aux cheveux blonds qui lui parlait avec adoration. Je le vis soupirer de loin ce qui me fit ricaner.

Mes amis se levèrent et je fis de même. Ginny se sépara du groupe, et continua son chemin sans nous. Alors, nous nous arrêtâmes devant la salle de Défense contre les forces du mal. Ombrage débarqua avec ses petites jambes emballées dans un collant rose, habillée d'une longue robe rose et un petit noeu. De quelle couleur, rose! Elle ouvrit la porte et alla s'installer à son bureau pendant que nous nous asseyions derrière nos bureaux. Les Serpentard se mirent d'un côté de la classe, et les Gryffondord de l'autre. Je croisai le regard de Brandon de nouveau et levai les yeux au ciel. Les élèves commencèrent à bavarder pendant que des oiseaux en papier volant se déplaçaient dans la salle sous mes yeux ébahis. Puis, soudain, alors qu'un oiseau passait, il explosa en fumée. Je relevai les yeux vers l'autrice de ce geste. Ombrage. Elle dit:

"Bonjour les enfants. Brevet Universel De Sorcellerie Elementaire. B-U-S-E. Plus généralement connu sous le nom de BUSE. Travaillez dur et vous serez récompensés. Négligez vos études, et les conséquences pourront être funestes."

Elle fit un geste de sa baguette, et les livres sur son bureau volèrent tous seuls pour venir sur chacune de nos tables. Harry me tapa le pied sous la table, et je me dépêchai de fermer ma bouche.

"L'enseignement que vous avez reçu dans cette matière a été particulièrement négligée, mais vous serez heureux d'apprendre que désormais vous aurez un programme parfaitement structuré et approuvé par le ministère dans ce cours de magie défensive. Oui?" demanda-t-elle quand Hermione leva sa main.

"Il n'y a rien sur les sortilèges de défenses..." commença Hermione.

"Les sortilèges de défenses?" Ombrage lâcha un rire "Je ne vois pas pourquoi vous auriez besoin d'en utiliser dans mes cours?"

"On fera pas de magie?" interrompit Ron en fronçant les sourcils.

Ma tête allait de droite à gauche en essayant de suivre le fil de la conversation. Je n'avais jamais assisté à une discussion entre vrais sorciers. Harry exécuta un hochement de tête pendant que Ombrage reprenait la parole:

"Vous apprendrez ces sortilèges d'une façon qui garantit la sécurité et l'absence de risque"

"Mais à quoi ça sert si on nous attaque, il y aura forcément des risques?" coupa Harry confus.

"Dans ma classe, nous levons la main pour parler!" elle s'arrêta puis continua "Le point de vu du ministère, est que les connaissances théoriques seront suffisantes pour vous permettre de réussir vos examens et après tout dans une école, c'est ce qui prime."

"Comment voulez-vous que la théorie nous prépare à ce qui nous attend dehors?" expliqua Harry maintenant agacé.

"Mais rien ne vous attend dehors, très cher. Qui à votre avis voudraient attaquer des enfants comme vous?"

"Oh, je ne sais pas" m'exclamai-je en faisant mine de réfléchir "peut-être Lord Voldemort?"

Tout le monde se figea, certains laissant échapper des sanglots, d'autres de petits cris. Quelqu'un laissa même tomber son crayon au sol. Hermione et Ron me lancèrent un regard ahuri, tandis que Harry souriait fièrement. Moi, je fixais Ombrage qui me regardait d'un air froid.

"J'aimerai que les choses soient bien claires," dit-elle en avançant entre les rangées de tables "on vous a raconté qu'un certain mage noir, est de nouveau parmi nous. Ceci est entièrement faux!"

"Non ce n'est pas faux!" défendit Harry "Je l'ai vu! Je l'ai combattu..."

"Une retenue Mr Potter!" hurla Ombrage.

"Alors selon vous Cédric Diggory est mort de son plein gré?"

"La mort de Cédric Diggory était un tragique accident!"

"C'était un meurtre! Voldemort l'a tué et vous le savez très bien!" explosa Harry et mon cœur se serra en comprenant sa douleur.

"ASSEZ! Assez! Vous viendrez me voir Mr Potter, dans mon bureau. Pour le moment, je vous prierai de quitter cette salle de classe."

Harry se leva, donna un grand coup de pied dans sa chaise, pendant que tout le monde le fixait. Un grognement sourd s'échappa de ma gorge et je me levai. Elle tourna son regard vers moi et sourit. Mais, mes cheveux voletèrent lentement autour de mes épaules, mes nerfs lâchant petit à petit. Je poussai ma chaise de côté d'un coup de genou. Ron essaya de m'arrêter mais je lui lançai un regard qui le fit taire. Je me retournai vers elle.

"Je vous jure que vous le payerez un jour ou l'autre. Quoi ce soit pour avoir fait du mal à Harry ou encore à Jake, peu importe. Mais quand ce jour arrivera, je me délecterai de chaque petite seconde!"

Je partis comme une folle à la suite de mon frère qui était resté à l'entrée pour me regarder. Il passa un bras autour de mes épaules et nous sortîmes ensemble de la classe. Comme j'étais de dos, je levai ma main et la fermai, claquant la porte.