Cold As An Ice Man ? - Mycroft Holmes

Sur la pointe.

Les doux rayons de soleil du mois de Mai réchauffaient la peau d'Amélie à travers la baie vitrée de l'appartement dans lequel elle se trouvait. Elle s'éveilla tranquillement et posa ses pieds gelés sur le carrelage du salon dans lequel elle s'était endormie la veille. La télévision tournait toujours sur une des nombreuses chaînes italiennes. Elle se saisit de la petite télécommande qui trônait sur la table basse et l'éteignit en se frottant le crâne, tentant de diminuer son mal de tête naissant.

Comme chaque matin depuis des mois maintenant, elle se saisit de son téléphone portable et observa toutes ses notifications une par une, espérant y voir un message de Mycroft Holmes. Bien sûr, elle n'en recevait plus depuis des mois, et bien souvent, sa journée débutait avec une déception de plus.

Étonnement, ce matin-là, son cœur sembla louper un battement lorsqu'elle aperçut le nom de son ami s'afficher en haut de sa messagerie. Un petit 1) était inscrit à côté de son nom, indiquant l'arrivée d'un nouveau message. A présent, Amélie avait les yeux grand ouverts et hésitait à appuyer sur la notification. Son cœur s'emballait à la seule pensée qu'il avait finalement penser à elle pour lui envoyer ce message. Une flopée de sentiments se manifestaient dans son esprit, tant et si bien qu'elle ne savait plus comment agir. Finalement, ce fut la colère qui l'emporta.

Elle reposa son téléphone sur la table basse sans même ouvrir ledit message. Comment pouvait-il revenir comme une fleur après son absence ? Six mois. Elle n'avait eu aucune nouvelle durant ces six derniers mois. Une violente nausée l'assaillit et elle dut se précipiter aux toilettes où elle rendit le peu de nourriture qui se trouvait dans son estomac.

C'en était trop pour elle. Même si intérieurement, elle mourrait d'envie de lui reparler, d'entendre sa voix et de lui conter ces nombreux mois passés loin de lui, elle devait lui faire comprendre qu'elle ne reviendrait pas aussi facilement.

Ce fût extrêmement compliqué pour la jeune femme qui dut se concentrer toute la journée pour ne pas se saisir de son téléphone. Finalement, elle décida de sortir de l'appartement où elle résidait en milieu d'après midi, emportant son sac de plage sur l'épaule et un roman dans une main.

Le soleil d'Italie brûlait déjà fort dans le ciel pour un mois de mai. Amélie déambulait dans les petites rues de Gênes, faisant son chemin jusqu'à la plage la plus proche. La mer s'étendait devant elle, la houle faisait bouger les balises doucement. De petites vagues s'écrasaient contre le sable fin, emportant quelques grains au passage. C'était un spectacle qu'Amélie adorait observer. Elle s'assit sur le sable, ouvrit son livre, et son après-midi se déroula aussi simplement.

Lorsqu'elle eut terminer l'ouvrage qu'elle tenait entre ses mains, le soleil commençait à se coucher. Amélie jeta un coup d'œil à sa montre et elle écarquilla les yeux lorsqu'elle se rendit compte qu'elle était en retard pour sa répétition. Elle se précipita de ranger ses affaires et pris le chemin de son appartement au pas de course. Elle récupéra son sac de sport, fourra ses ballerines à l'intérieur et ressortit aussi vite qu'elle n'était entré. Elle ne remarqua pas son téléphone portable qui ne cessait de vibrer sur la table basse, là où elle l'avait laissé quelques heures plus tôt, indiquant un appel entrant du gouvernement britannique.

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Mycroft Holmes s'agaçait. Oui, il le savait, il était le seul responsable de cet éloignement. Cependant, il ne comprenait pas pourquoi elle refusait de lui répondre. Il avait fait les cents pas dans son bureau la journée durant, attendant un quelconque message, une réponse, un appel..? Rien ne vint.

Soupirant, il se décida à envoyer un message à Anthéa, lui indiquant de préparer son jet privé. Il se hâta dans sa chambre où il prépara son sac de voyage en cuir noir, il ne prit même pas la peine de troquer ses vêtements d'appartement contre ses éternels costumes. Il attrapa son parapluie dont il ne pouvait se séparer, et monta dans la berline noire qui l'attendait déjà.