vénus et le néant de venise

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c'est dans l'angoisse des jours archivés que vénus a grandi, dans l'aube des premiers troubles et des grandes vérités. elle s'est affranchie des garçons pendant ces jours d'autrefois, lentement comme si on lui broyait le corps. elle a aimé sappho quelques fois, dans les palpitations inattendues du cœur, sans vraiment l'avouer aux cieux. sappho et les jolis cheveux cascade, les yeux dorés, les sourires comme des tournesols et la peau tendre, bonne à humer, effleurer dans un fol instant de latence. les êtres dans leur résilience la plus totale, dans cet enchevêtrement des corps brunis, caressés quelques fois par le soleil. vénus comme un coup d'un soir, dans une chambre pâle, chambre cercueil, le temps d'une nuit trop longue.

vénus, fille de personne, femme de tout le monde a plongé dans les méandres de venise, s'est noyée une ou deux fois dans le néant des rues immarcescibles.

(c'est faux, venise va mourir
et vénus ne sera plus là pour la pleurer)

venise ou les soleils de vénusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant