à la tombée du soir, vénus aimerait se taire, se faufiler dans un lit et puis rêver jusqu’au petit matin. mais c’est une fille sans histoire alors elle croit celles et ceux qui lui disent qu’elle est une déesse. elle fait le corps jusqu’au bout de la nuit, l’amour dans un lit entre deux personnes qui ne s’aiment pas. vénus connaît tout des plaisirs charnels et des difficultés des corps ; elle confond l’amour et la mort. elle vit dans la grisaille de venise, à travers les voix qui chantent l’amour dans la rue et celles qui le gémissent dans une chambre close. et puis, côtoie parfois l’eau fraîche des trottoirs, la saleté des heureux, celles et ceux qui l’oublient une fois la nuit laissée tomber dans l’infini. vénus n’a pas de vie, elle n’a que venise et le rêve qu’un jour on lui offre un tour en gondole.
vénus, fille de personne, femme de tout le monde se réfugie dans le clapotis vigoureux de venise pour essayer de dormir.
(pourquoi l'amour
est-il toujours à sens unique ?)
VOUS LISEZ
venise ou les soleils de vénus
Poetryvénus, fille de personne et venise, ville de tout le monde, se sont aimées le temps d'un soleil. - 11.22