vénus s'abrite dans la fraîcheur des rues calmes, rues bouleversées, retournées par les souvenirs. elle se réfugie quelques fois sous l'ivresse du soleil, sa démence insoupçonnée et venise la berce. le clapotis de l'eau la porte alors vigoureusement vers les troubles d'elle-même. et la ville lui chuchote des mots doux, des mots creux, à l'embouchure de l'oreille, sur les plis de la peau. venise est comme un apaisement sans fin, sans limite ; apaisement des nuits remplies d'effroi, nuits froides qui donnent des envies de meurtre. venise est une tempête dans l'identité même de vénus, elle la flatte, la recueille et lui dépose de l'amour sur les lèvres à la façon d'un mirage. vénus, déesse de l'amour est éprise du ciel pâle et gorgé d'eau de venise, désir de ses lieux déserts, égarés et désormais fissurés.
vénus, fille de personne, femme de tout le monde a brûle sous le soleil de venise, seule et névrosée.
(et pourquoi
toute idylle a une fin ?)
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venise ou les soleils de vénus
Poetryvénus, fille de personne et venise, ville de tout le monde, se sont aimées le temps d'un soleil. - 11.22