Chapitre Quatrième

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Habillé de sa fidèle robe rouge carmin, Violette se regardait distraitement dans son miroir. Non pas qu'elle était inhabitué à ce genre d'accoutrement, pas du tout, elle portait souvent ce genre d'habits ridicule - car bien trop égocentrique selon elle - et son physique avantageux était taillé pour s'en vêtir.

Malgré tout son mépris pour ces beaux habits peu confortable, elle devait bien être présentable pour ce soir! Ainsi Violette avait sortit de sa garde robe ses meilleurs atouts, et espérait que son plan se passe comme prévu.

Elle finit de se pomponner en vitesse, puis sortit de sa chambre. Violette traversa un grand couloir, et entra ensuite dans son bureau. Elle y trouva l'invitation du bal ainsi que quelques effets personnels.

C'est après avoir enfilé un manteau que Sébastian lui proposa avec gentillesse à l'entrée que Violette partit à bord de son fiacre pour faire valser tous les hommes qu'elles rencontrerait. Et dans le vocabulaire de la noiraude, faire valser un homme signifiait plus crûment le tuer.

Elle n'était pas très adepte de ce genre de soirée; pour tout dire, elle préférer se simplifier la vie et remplir sa mission le plus rapidement possible. Mais quand la situation - comme dans ce cas-ci - l'exigeait, elle était bien obliger de faire un effort. En commençant par aller au bal.
     Bien sur, quand elle était débutante, aller dans ce genre d'endroit était une aubaine pour elle! Tous ces gens si bien apprêtés, si convenable et éduquer à leurs manières lui donnait tantôt des étoiles dans les yeux - le trop plein de paillettes devait y être pour quelque chose - tantôt lui faisait prendre conscience qu'elle avait bien eut une vie différente de la leur.
     Ce n'est que bien plus tard qu'elle prit conscience de toute la superficialité de ces soirées grotesques.

     Et depuis son plus jeune âge dans le métier, elle l'avait toujours vu comme une sorte de niveau. Mais plus Violette passait des niveaux, plus Violette s'ennuyait. Toutes ses missions se ressemblaient, il n'y avait jamais de nouvelles mécaniques.
     Alors quand au début elle faisait preuve de créativité dans son coup de pinceau, Violette ne mettait maintenant qu'un petit quelque chose qui se remarquait seulement avec un grand sens de l'orientation.

     Autrefois, sa signature était flagrante, voyante et grandiloquente. Elle s'appliquait à montrer de quoi elle était capable, même si cela choquait bon nombres de gens - de simples policier qui ne savaient utiliser leur cerveau.

     Elle aimait et s'attelait méticuleusement à se faire remarquer.
     Mais Violette avait apprit au fil des années que dans ce métier, il ne valait mieux pas être au devant de la seine.

Et c'est passé ce qui lui semblait être un temps trop court qu'elle arriva sur les lieux de la réception.

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Un léger bruit de foule bourdonnait à ses oreilles, et des fiacres par dizaines étaient garés sur le bas côté. Le sien suivit la file qui s'était crée il y avait quelques minutes de cela, et Violette attendait, assise confortablement, à l'abri de sa mission.

Le regard perdu dans la contemplation du vide, elle ne semblait plus penser à quoique se soit. Et lorsque la porte s'ouvrit sur son cochet, elle fit un léger bon de stupeur. Son employé lui intima discrètement de bien vouloir descendre:

- Si Madame se donnerait la peine...

Sans répondre, Violette se leva en prenant soin de ne pas marcher sur sa robe, et descendit les deux marches du fiacre. Elle remercia du regard Henri, son cochet, et partit en direction de l'entré.

Double face?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant