Double face?

Chapitre Cinquième

Elle arrangea légèrement sa robe tout en se reculant un peu de ses orateurs, et fit:

- Je me présente officiellement, je suis Violette Anastasia Bonst, envoyer par Vicky pour servir de contrat et de pont entre nos deux organisations. Je travaillerais pour vous pendant une durée indéterminée, et vous aiderez par tous les moyens à attendre votre but. Enchantée.

Les pupilles de William se dilatèrent, à cause d'un sentiment qu'il n'identifia pas tout de suite.
La joie? Non, ce n'était pas tellement son genre d'être autant heureux pour le simple fait d'avoir un nouveau compagnon - enfin ici compagne - de route en droite direction vers son objectif.
Était-ce un simple fait naturel et physique pour s'habituer à la lumière peu présente?
Peut-être bien, car le moment était, et ne serait-ce qu'un tant soit peu, magique, or du temps, unique. Quand elle avait courbé son dos en avant, quand elle avait relevé ses froufrous de ses deux mains gantées, quand elle avait incliné la tête pour montrer le respect et son dévouement au projet, peut-être même la perspective, l'inclinaison des rayons de lune ou même simplement son charisme, avait attisé la curiosité du Prince du Crime en personne; et le sentiment exacte, celui qu'il cherchait depuis quelques secondes maintenant toujours à contempler le spectacle d'illusions devant ses pupilles dîtes dilatées, c'était la hâte.

Une toute simple et toute nouvelle version du William qui attendait patiemment l'arrivé de la jeune femme dans son équipe. Oui, cela il en était sur, il avait hâte de voir de quoi elle était capable.
Quoi qu'il en était, ladite jeune femme se releva avec prestance, non sans rejeter un coup d'œil au tireur toujours caché. Albert, l'ainé, s'approcha à la lumière qui éclairait le bureau, et prit la parole:

- Nous nous présentons nous aussi officiellement, en tant que Prince du Crime. Nous conseillons et exécutons à la perfection les crimes du peuple qu'il ne peut exécuter, et notre objectif de bâtir un monde où les générations futur ne souffriront plus des classes sociales ne sera que renforcée avec votre aide, qui je le sais dors et déjà, nous sera fort utile. Enchanté, et bienvenue.

Eux-mêmes se sont inclinés respectivement, et Violette pouvait enfin mettre quelques visages sur les points d'interrogations qui figuraient encore dans sa tête sur les différents personnages qui constituaient cette organisation. Non sans les détailler chacun méticuleusement, elle ne put s'empêcher de se dire que le cadet l'intriguât tout de même plus que les autres.

     Si l'on commençait dans l'ordre, le premier de la liste serait Albert. L'homme prenait soin de lui, et avait un regard charmeur, prêt à embobiner n'importe quelle femme qui lui serait utile. Violette savait qu'il avait une réputation finement composée, et donc qu'informations et rumeurs lui étaient facilement accessibles. Il travaillait pour le gouvernement, et sa position leurs étaient fort favorable, en vu de ses « projets ».
     Ensuite le benjamin, Louis. C'était la première fois que Violette le voyait, mais rien d'extraordinaire ne lui sautait aux yeux. Il avait l'air de savoir se battre, mais avait tout de même des mains délicates. Ses épaules n'étaient pas franchement taillées pour la tuerie; aussi, il fut facile à Violette de comprendre que Louis était souvent épargner pour les basses besognes... Il portait à son frère toute son affection, en étant quelque peu jaloux et possessif. Cela se voyait dans ses yeux, qui sondaient jusqu'au plus profond l'âme de la jeune femme. Louis ne lui faisait pas confiance, et peut-être était-ce dû à une expérience passé?
     Pour finir avec les frères, le cadet. William. Depuis le début, Violette savait qui il était réellement, et pourtant voir de ses propres yeux le blond dans une telle situation était grisant, même si elle gardait dans un coin de sa tête l'objectif de parler à Vicky. Les yeux carmin du cadet reflétaient aux rayons de la Lune de la confiance en soi, et une détermination sans faille dans laquelle il voyait déjà son objectif atteint. Il ne pouvait pas perdre. Violette connaissait déjà un peu le professeur, et sa manière d'agir pourtant si imprévisible lui semblait familière. L'impression de l'avoir connu, adoptée. Elle pouvait sentir qu'ils se complétaient. Une chose était sûr, c'était réciproquement qu'ils avaient tous deux hâte de travailler avec l'autre.