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━━ tel un rituel habituel. remus entre, crie son prénom, découvre le corps inerte de james et s'empresse de le réveiller. il lui pose une question :

« qu'as-tu dis le jour où nous t'avons annoncé moi et sirius ? »
« bordel de merde ? non ? ».

puis remus sourit et aide son ami à se rendre dans la salle de bains délabrée. il est parfois complètement ivre alors remus peine à le garder debout. il le laisse tremper dans son bain pendant qu'il range le dépotoir que crée l'appartement. il organise les courses, lave ses vêtements, lui en apporte de nouveau qu'il récupère d'effy et jette les bouteilles qu'il trouve.

où peut-il bien trouver tout cet alcool ?
remus le soupçonne d'avoir un stock caché dans une trappe, quelque chose dans le genre.

il le sort ensuite du bain, se sentant terriblement mal d'à quel point la scène est humiliante. puis il l'habille.
et il repart.

aussi simplement que ça.

sauf que ce jour-là, une silouhette gracieuse se tient derrière remus lorsqu'il toque à la porte.
lily evans.

remus se sent mal à l'aise lorsqu'il tourne la clé dans la serrure, le bruit résonnant dans la cage d'escaliers.

il pénètre dans l'appartement, envahissant les deux adultes d'une odeur de renfermé, un mélange d'alcool et de sueur.
les lèvres de remus se plissent dans un sourire peiné alors que la rousse avance dans la pièce désordonnée.

il y a un clic-clac disposé au centre du salon sur lequel des vêtements sont éparpillés. lily ignore s'ils sont sales ou propres, seulement qu'ils traînent, les laissant froissés et abimés. le sol est jonché d'emballages et de cigarettes.

- depuis quand est-ce qu'il fume ? s'étouffe lily d'une voix brisée.

remus sent sa poitrine se recroquevillée lorsqu'il se souvient du james refusant de toucher au tabac, décrétant qu'il ne sera jamais dépendant à une chose telle que la nicotine.
son cœur se serre.

- quelques semaines, mois peut-être, soupire le châtain.

il baisse le regard sur les clopes éparpillées au sol, n'osant pas ajouter qu'il fume en réalité depuis leur rupture, soit la mort de regulus.

- james ? appelle remus alors qu'il s'enfonce dans la pièce qui lui sert de chambre.

il le trouve dans sa position habituelle, recroquevillé sur son matelas, comme roulé en boule. il porte plusieurs couches de vêtements pour lutter contre le froid de l'hiver et le manque de chauffage.

pour une fois, remus trouve que sa chambre est plutôt rangée. il n'y a pas de bouteilles renversée sur les draps ni même de cigarettes flambant contre la couverture.

juste lui.

- james ? tu as de la visite, déclare remus en déposant sa main sur son épaule.

il le secoue prudemment, prenant garde à ne pas le brusquer. le brun relève la tête, le visage engourdi.

- 'mus ? t'es déjà là ? marmonne james en essayant d'attraper ses lunettes sur le bord du matelas.

𝐆𝐔𝐈𝐋𝐓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant