Chap5 :

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Je suis en peignoir, une serviette autour de mes cheveux blonds, dans mon dressing, en grande admiration devant 3 robes. L'une est bleue, simple et élégante. L'autre, libertie avec une grosse ceinture orange Hermès. Et la dernière est rose pâle, un léger décolleté devant et dans le dos. Cette dernière serait pas mal, elle fait ressortir mon teint légèrement bronzé.
J'entends un frappement à la porte de ma chambre.
"Entre Laure! m'écriais-je.
-alors tu as une petite idée pour ta robe? me demande-t-elle en rentrant dans mon dressing.
-je ne suis pas encore sûre! C'est compliqué dis-moi! Je ne m'imagine même pas la vieille d'une grande réception...continuais-je en grimaçant.
-ne t'inquiètes pas! Je suis sûre que tu t'en sortiras très bien!"
Je choisis finalement la rose pâle. Laure arrange mes cheveux comme elle peut mais le résultat me plaît.
Je sors un jolie collier simple et raffiné et je me contente de cela. Une paire d'escarpin noir, et le tour est joué!
"Je viens t'aider exceptionnellement ce soir car tu n'as pas encore embauché tes suivantes! Mais demain, ta principale occupation sera de t'en trouver 4 minimum! Le mieux est d'en avoir un bon nombre comme cela tu ne peux pas t'ennuyer! viendrais t'aider un peu si tu le désire!
-merci Laure. C'est adorable. Sans toi, je serais déjà à la limite de la crise cardiaque!" Nous sourions toutes les deux.
Finalement, je pense avoir créé un certain lien avec Laure. Une amitié irremplaçable.
Je me regarde une dernière fois dans le miroir de la cheminée de mon salon avant de suivre Laure. Ma tension monte.
***
Je ne dîne pas beaucoup ce soir. J'étais tellement stressée pour la première impression à mon premier dîner avec ma belle famille en tant qu'épouse du futur roi que j'en ai perdu l'appétit.
C'est assez calme. La table est immense et ma belle-mère n'est toujours pas là.
Charles ne me parle pas beaucoup. Pourtant nous sommes en face, comme indique le protocole.
"Alors Inès, que pratiques-tu comme activités? me demande mon beau-père, un sourire rayonnant sur son visage.
-J'ai pratiqué lorsque j'étais plus jeune, l'équitation et le tennis. Mais avec les études, c'était plus sage d'arrêter.
- et vous allez pouvoir reprendre! Laure et Elisabeth vous montrerons tous cela en fin de semaine."
Je suis ravie par ce que vient de me dire le Roi. Il est plus accueillant que sa femme. Je l'aime bien.
C'est à ce moment-là que ma belle-mère fait son apparition. Les hommes se lèvent et nous, les femmes arrêtons de manger.
"Je suis désolée mes enfants, cet interview m'a prit plus de temps que prévu, dit-elle en s'asseyant suivit par les hommes.
-cela c'est il bien passé au moins? demande l'aîné de ses fils, Georges.
-oui, plus au moins, dit-elle en restant vague.
-mais que vous ont ils demandé pour que cela leur prenne plus de temps? si je ne suis pas indiscret mère, demanda le second, Adrien.
-nous avons parlé du futur souverain puis ils m'ont demandé quelles impressions me donnait ma belle fille. Ensuite, on m'a questionné sur mes deux plus grand fils qui ne sont toujours pas mariés, continua-t-elle impassible."
Un gros blanc s'installa alors, gênant puis lourd. C'est vrai. Je ne me suis jamais demandé pourquoi c'était Charles qui prendrait le pouvoir. Il a deux grands frères, et qui ne sont toujours pas mariés d'ailleurs, mais qui sont plus grand que lui.
"-et...qu'avez-vous... répondu? demanda Georges, hésitant.
-j'ai répondu que j'étais très contente de ma belle fille, ditelle en me regardant dans les yeux," elle ment.
"...que j'attendais encore que mes deux fils m'annoncent une bonne ou même deux bonnes nouvelles et j'ai terminé en disant que j'étais extrêmement contente que se soit Charles qui prenne le relais, car c'est le plus brillant de mes trois fils." Le monde se pétrifia en un instant. C'était la goutte qui a fait déborder le vase.
"Ça suffit! s'écria Charles énervé en se levant, jettant sa serviette à côté de son assiette. Mère, je ne veux pas une fois de plus être confronté à cette dispute. Georges et Adrien ont fait leur choix. Vous n'avez point à les juger. Je pourrais moi aussi rejeter cette succession. Et ce trône dont vous parlez à longueur de journée, peut revenir à notre Oncle Philippe, que vous détestez tant."
Une histoire de famille?
Il continu:
"Je ne supporte pas de devoir subir le rejet de votre haine sur mes deux frères. Je ne veux pas revoir cette famille se dissoudre encore une fois. Lorsque j'ai accepté de reprendre les rênes de la Suisse plus tard, je ne m'attendais pas à voir ma propre mère créée un conflit et une jalouserie entre Georges, Adrien et moi. Alors sachez vous deux, que si l'un de vous veut reprendre sa place, je vous en prie, je ne vous en voudrais pas. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je me retire." Il s'en va sans m'adresser un regard.
Je me lève à mon tour, regardant mon beau-père le Roi. Les derniers hommes de cette pièce se lèvent. Le Roi m'adresse un regard puis m'explique:
"Je crois que vous avez le droit à une explication. Je vous en prie, allez le rejoindre.
-Non. Elle ne s'en mêlera pas."
C'était ma belle-mère.
"Que cela vous plaise ou non, mère, Inès fait partie de notre famille maintenant, s'exclame Laure, eneervee.
-Elle n'a jamais fait partie de notre famille. Cette misérable paysanne, a charmé mon fils avec sa pitié je suppose, déclare-t-elle en me regardant dans les yeux, un sentiment noir se devinant dedans."
Ça fait mal. Mais je réplique
"Si j'étais vraiment une paysanne, je ne viendrais pas de Paris, et puis qu'est ce qui vous fait dire cela? Votre fils n'a pas épousé la énième fille que vous lui avait présentée? La fille du Roi d'Angletterre? Une fille de sang royal? Mais figurez-vous que j'ai du sang royal! Je n'ai pas le gros titre mais j'en sui fière!
Mais, laissez vos enfants soufflés bon sang ! Et prendre leurs propres marques pour commencer la vie qu'ils veulent avoir!"
Merde.
Je n'aurais pas dû dire ça.
Je vois Georges, Adrien, Laure et Hugo puis Elisabeth, baissés la tête dans leur assiette. Je vois dans les yeux du Roi, une lueur nouvelle, qui se réveille.
Il est content de moi.
Je le sens.
Je pars en courant.
De peur que ma belle-mère me rabaisse une fois de plus.

Plaisir ou Obligation?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant