Moritz

10. COUCHER DE SOLEIL

Anson

Madame Santos est certainement malade. C'est humainement impossible de penser que Rita et moi allons finir ensemble.

Je ne comprends même pas pourquoi elle a exprimer cette pensée, le sujet de départ était la langue française.

Comme quoi c'est facile de passer d'une chose a une autre sans transition.

D'ailleurs en parlant de ça, je crois finalement que ce point que l'on a en commun va beaucoup nous aider.

- On est bien d'accord sur le fait que ni toi ni moi ne sommes d'accord avec eux ? Je lui dis en sa langue.

- Loin de moi l'idée de sortir avec un narcissique comme toi.

- Donc entre le fait que je sois narcissique et le fait que je sois le chef du plus gros cartel de drogue du pays, ce qui t'inquiètes le plus est mon narcissisme.

- Même quand tu expliques ton sois disant métier tu te vante. Dit elle en levant les yeux au ciel.

- Mon sois disant métier comme tu dis est également celui de ton père et le tien par la même occasion.

- Arrêt de parler de lui. Dit elle froidement.

J'aurais dû m'en doutais, mais je ne peux pas m'en empêcher. Son père est omniprésent dans ma tête, dans mes pensées, et ce tout le temps.

Et pourtant je ne souhaite qu'une chose, c'est de ne plus jamais le croiser.

J'observe Rita du coin de l'oeil pendant qu'elle discute avec Eshan qui évidemment ne lui répond pas.

Ce mec est tellement silencieux...

Les premiers temps je pensais carrément qu'il était mué ou un truc du genre.

Je me rappelle encore de la première fois où il m'a adresser la parole.

"Mec t'a pas intérêt à baiser ma sœur."

Voilà ce qu'il m'a dit.

Au début j'ai rigolé puis j'ai compris que ce n'était pas dutout son cas. Il était plus que sérieux.

Il est super froid et distant mais je vous promet on s'y fait facilement. Regarder Rita, maintenant elle se fout carrément de sa gueule.

Bon en même temps, c'est Rita rien ne lui fait peur.

Un jour ça va lui revenir dans la gueule ça va être drôle. Et j'espère que j'aurai la chance d'assister à cette scène.

Même si de l'extérieur on a l'impression que Rita et moi nous ne sommes plus en froid, c'est toujours le cas. Elle m'en veux de ne pas avoir compris la cause de son départ et moi je lui en veux d'être simplement partie.

Un jour elle comprendra je l'espère mais pour l'instant, il suffit qu'elle n'aille pas en sens inverse et tout ira bien.

Normalement...

Peut-être que si je lui propose une activité pour cette après midi elle sera un peu plus souriante.

Le problème c'est de trouver quoi lui faire faire. Car cette femme n'est pas sociable et n'aime pratiquement rien.