La paix n'a jamais été une option

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Enid's POV :

Les forêts sont si paisibles. Rien ne peut gâcher ce bel endroit. On n'entend que le vent qui se fraye un chemin à travers les branches et les feuilles. De petits animaux peuvent être vus dans l'ombre, guettant leur prière. Il n'y a rien de mal à une zone pleine d'arbres. Ou alors c'est ce que je pansais. Parce que, pour le moment, la seule chose que mes oreilles pouvaient entendre était le son de ma propre respiration, c'était inhabituellement silencieux. Faisant quelques pas de plus dans cet endroit, une silhouette attira mon attention. Mais quelque chose n'allait pas chez cet homme. Il ne bougeait pas et était appuyé contre un arbre. En m'approchant de lui, j'ai réalisé qu'il avait été poignardé à la poitrine avec un couteau. Elle transperçait son cœur, le clouant à l'arbre. L'horreur a pris le contrôle de mon corps, je me suis figé juste devant lui, ne sachant pas quoi faire. Je ne sais pas pourquoi je l'ai fait, mais pour une raison quelconque, j'ai essayé de retirer l'arme de son corps. Au moment où je l'ai touché, j'ai senti une main rugueuse sur la mienne, saisissant mon poignet. J'ai levé les yeux à nouveau et au moment où nos yeux se sont rencontrés, un cri m'a secoué et j'ai senti toute sa douleur sur mon visage. Je frissonnai et tentai d'échapper à son emprise. Il attrape alors mon épaule et enfonce ses ongles dans ma peau. La douleur était trop pour moi et je n'ai pas pu m'empêcher de crier. Je pense ensuite que je sais que je suis dans ma chambre, allongé sur mon lit. Mais quelqu'un d'autre était là avec moi aussi. Wednesday était assise sur mon lit, ses mains m'empêchant de m'échapper. C'était certainement un rêve parce qu'elle m'a regardé avec des yeux endormies, en chuchotant. Oh non, je l'ai réveillée. Les autres trouveront probablement mon corps dans le placard.

No one's POV :

-Qu'est ce qu'il y a?
-Tu gémissais et bouger dans tous les sens.
-Je t'ai réveillé?
-Non, en fait je n'ai pas dormi de la nuit.
-Vraiment? Je suis vraiment désolée.
- Non, ce n'était pas à cause de toi. Ces garçons pathétiques de l'autre côté du dortoir nous dérangent depuis longtemps. Apparemment, ils n'ont rien d'autre à faire avec leur triste petite vie. Et s'ils disparaissaient?
-Ne fais pas ça.
-Tu sais que je pourrais l'envisager.

Le rêve d'Enid la traversa. Les souvenirs de l'homme lui revinrent. Elle essaya de retenir ses larmes mais il n'y avait pas moyen de le combattre. Elle a commencé à sangloter et a couvrir son visage pour essayer d'empêcher des petits sons sortir de sa bouche. Sa colocataire le remarqua et s'allongea à côté d'elle, la serrant dans ses bras par derrière. Elle place une main sur les mains d'Enid. Au bout d'un moment, sa respiration était redevenue normale. Elle ne pouvait toujours pas se remettre du fait que la fille au cœur froid qu'elle avait rencontrée était si douce.

-Quand es-tu devenu si délicate? demanda la blonde en riant, sa voix se brisant un peu d'avant.
- Je m'assure juste que tu te taises pendant les quatre prochaines heures.
-D'accord, mon doux cookie.
-Je vais te tuer.
-Bonne nuit, cookie.
-Je vais sortir mon couteau si t'arrêtes pas ces conneries.
-Très bien.

Enid sourit et ferma les yeux, il n'y avait pas d'autre moment de sa vie où elle se sentit aussi en sécurité.

Wednesday's POV :

Après m'être assuré qu'Enid dormait, je quittai le lit et m'approchai de la fenêtre.

Ces gamins stupides lançaient toujours des cailloux dans notre chambre, essayant d'attirer mon attention. Je dois trouver un moyen de m'en débarrasser.

-Salut le monstre! Où est Enid?
-Qu'est-ce que tu veux d'elle?
-Dit-lui que nous devons la voir.
-Sortez de là ou je descendrai et je m'occuperai de vous moi-même.
-Bien, retrouve-nous à la porte pour une petite conversation.
-Bien sûr, créature sans cervelle.

Dis-je en fermant la fenêtre. Je regardai encore une fois Enid avant de quitter la pièce. Ça va être amusant.

Au bout d'un moment, je me tenais devant eux, devrais-je les jeter dans la rivière ? Ce serait agréable.

No one's POV :

- Alors pourquoi avais-tu besoin de moi ?
-Pour te casser la gueule bien sûr.
-La dernière personne qui a dit ça a été retrouvée le lendemain dans son casier.
-Oh vraiment, tu veux qu'il t'arrive la même chose ?
- Me menacer ne te mènera nul part. Voici donc mon dernier avertissement. Courez pour votre petite vie pathétique.
-Oh nous avons si peur!
-Pourquoi cherchiez-vous Enid?
-Oh, nous voulions juste traîner avec elle.
- N'est-ce pas un peu trop tard pour ça?
-Qu'est ce que ça t'importe? Dois-je te demander pourquoi tu traînes avec les gens?
-Je ne traînes qu'avec les gens. De plus, Enid m'a dit que toi et tes amis êtes le pire groupe de cette école. De toute évidence, elle ne veut rien faire avec vous.
-Oh mais nous oui.
-Qu'est-ce que tu as dit?

Le garçon comprit ce qu'il venait de dire et regarda ses amis avec un visage pâle.

-Occupe toi juste de tes affaires! Si je veux la frapper, je le ferai. Alors sois une gentille idiote et casse toi d'ici.

Wednesday était rempli de rage à ce moment-là, l'envie d'attaquer devenait de plus en plus incontrôlable.

-Je vais te cogner le crâne contre le mur, te couper la tête et la placer au-dessus de la porte.
-J'aimerais te voir essayer, salope!
-Connard!

Wednesday a lancé le premier coup de poing, lui cassant le nez. Ses amis sont venus l'aider à essayer de tenir Wednesday tranquille. Malheureusement, ils étaient trop nombreux et elle n'a pas pu les combattre. Leur chef s'est approché de la jeune fille, tenant son nez.

-Je t'avais prévenu. Personne ne se fout de moi.

Wednesday sentit alors son œil droit brûlait de douleur, des vertiges commençaient à la traverser, elle entendit le garçon marmonner quelque chose.

-Sortons d'ici, mon nez me fait vraiment mal.
-Je pense que ton visage a l'air beaucoup mieux maintenant. Dit la fille et avec un sourire.
-Oh vraiment, eh bien ton œil n'a pas l'air de bien voir, allez les gars on y va.

Les garçons la laissèrent tomber au sol, la laissant à la porte. Wednesday se leva rapidement et s'enfuit dans sa chambre, elle devait se rendre à Enid.

Enid's POV :

Où diable est Wednesday? Elle est partie depuis a peu près une heure... Je ne peux pas dormir sans elle, pas après ce rêve. Le grincement d'une porte attira mon attention, c'était elle.

-Où étais-tu? Je t'ai dit que personne n'est autorisé à quitter les dortoirs aussi tar-

Une fois que nous étions face à face, je l'ai bien regardée. Oh mon dieu, son oeil.

-Je viens de sortir pour une prom-
-N'ose même pas dire pour une promenade! Assieds-toi sur le lit et dis-moi la vérité!

Elle n'a pas dit un mot, bizarre. Je l'ai cassée?

J'ai sorti ma trousse de premiers soins de la salle de bain et j'ai commencé à nettoyer la zone autour de son œil. Il avait une nuance de violet foncé. Elle avait l'air de souffrir mais ne voulait pas le dire.

-Parle.
- Tu te souviens de ces garçons dont je t'ai parlé?
- Dis-moi juste que tu ne les as pas tués.
-Malheureusement, non.
-Dieu merci. Mais qu'en est-il de cet œil au beurre noir?
-J'ai cassé le nez du chef, il m'a frappé, a eu peur et s'est enfui avec ses amis.

Je soupirai en commençant à panser sa blessure. Je plaçai mes deux mains sur son visage en me rapprochant d'elle.

-Ne réessaye pas ou tes cheveux seront ma propriété pour le reste de la semaine.
-Non merci!

J'ai ri et embrassai son œil droit sur les bandages. Je pouvais sentir son iris bouger et sa respiration se taire pendant quelques secondes. Le lendemain matin, nous nous sommes réveillées dans les bras l'une de l'autre.

Nevermore (wenclair)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant