Chapitre 3 : Questions et souvenirs

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Bon je pense que vous vous en doutiez mais j'ai accepté qu'ils m'accompagnent sur le chemin de mon petit chez moi. Suis-je naïve ? Certainement, mais j'essaie d'appliquer les conseils de ma meilleure amie, m'ouvrir aux autres. S'il m'arrive quelque chose je la tiendrai pour responsable (bien évidemment je blague).

Mais je ne sais pas ce qui m'a poussé à accepter cette proposition, peut-être parce qu'il y avait un visage familier dans le groupe. Enfin je ne vais pas chercher à comprendre ce qui est fait est fait.

Nous marchons donc tous en direction de chez moi et je vous assure que je suis au maximum de mon anxiété à cet instant. Ken l'a remarqué puisqu'il est venu près de moi pour me parler

Ça va Alison ? Tu fais une drôle de tête ? Tu te sens mal ?

Il est inquiet, ça se voit, c'est presque mignon de le voir s'inquiéter pour moi de cette façon alors qu'on ne se connait absolument pas.

Arrête de te faire des idées il est inquiet, parce que tu t'es étalée devant lui, il agirait de la même façon si c'était une autre personne que toi, andouille. Mon esprit adore me rabaisser à chaque fois plus bas, me faisant sentir que personne ne m'apprécie telle que je suis. Que je suis invisible et remplaçable.

Il continue de me fixer, il semble de plus en plus inquiet face à mon manque de réponse, je suis en pleine lutte contre mon esprit et stressée d'être entourée par cinq hommes. Il finit par s'arrêter en me prenant par le bras pour que je lui fasse face. Il se rapproche de moi et met sa main sous mon menton pour que je relève la tête et le regarde dans les yeux.

Al', ça va pas ? T'as mal à la tête ? Tu veux qu'on aille aux urgences ?

Je le regarde sans répondre comme dans un état second, j'ai mal à la tête et mes pensées négatives n'aident pas à ce que je me sente mieux.

ALISON ! hurla-t-il

Ce qui me fait sursauter et me fait revenir à la réalité, et là je le regarde ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passe.

Al', tu me fais peur là... Qu'est-ce qui t'arrive ?

Je me rends compte qu'il vient de m'appeler par ce surnom, personne ne l'a jamais fait hormis ma mère, je souris donc.

Ça va, j'ai juste un peu mal à la tête et j'étais complètement perdue dans mes pensées.

Mais en disant ma phrase ma vision est devenue floue alors je ne suis plus si sûre d'aller si bien... Je commence à paniquer. Il me fixe encore l'air encore plus soucieux.

Euh ... Ken ?

Oui ?

Finalement, ça ne va pas ... dis je

Qu'est-ce qui t'arrive ? Dis-moi !

Ma vision, elle est devenue toute floue d'un seul coup, je comprends pas... Qu'est-ce que je dois faire ?

Ne panique pas, on va aller aux urgences les plus proches !

Les gars étaient restés à l'écart en ayant vu Ken s'arrêter pour me parler mais en voyant mon inquiétude et celle de leur ami, ils sont venus très vite vers nous.

Nek, qu'est-ce qui se passe?

Il faut qu'on l'amène aux urgences les rohs, sa vision est devenue floue. Je pense que c'est à cause de sa chute.

Ok ok, no stress mon reuf, on y va ! lui dit un de ses amis dont j'ignore le nom, il est grand, noir avec des magnifiques dreads.

Par chance j'habite pas si loin de l'hôpital, ce qui fait qu'on a peu de route pour s'y rendre. Tant mieux car je ne sais pas si je suis capable de marcher encore longtemps.

À jamais liés.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant