JUSTE LE DEUIL

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La vie ne tient parfois que d’un fil. C’est presque étonnant la rapidité à laquelle une simple vie peut disparaître.

-Et voila, vous savez tous les détails pour le moment…

La mère s’assoit lourdement sur le canapé du salon, où toute la famille étais réunis. Vêtu de noir, un noir sombre et triste en cette période de deuil. Les visages n’en étais pas plus joyeux, le mascara étalé de la jeune femme laisser penser que la journée avait été longue.

- Votre frère va nous manquer…

Les mots étaient de trop, la jeune femme partit en sanglots.

-Nala !! Crie soudain la mère avec une voix brisée.

Un homme robuste se leva, prenant la femme âgée dans ses bras, tout tremblant.

-Laissons lui du temps. Tu sais à quel point Nala était proche de Matthieu…

Elle se laissa tomber sur le fauteuil sur laquelle elle était auparavant.
Pendant ce temps, Nala gravait les escaliers, la vue brouillé par les larmes, son frère est mort. Il est mort. Plus jamais elle ne le reverra. Il est mort. A seulement 21 ans . Il est mort. Il était pourtant heureux il y a quelques mois. Pourquoi a-t-il fait un acte aussi violent envers lui même. Il était heureux. Il était heureux.

Elle avait beau se le répéter, l’image du cercueil de son frère la hantée. Elle atteint la salle de bain, avec un peu de mal ayant les jambes toutes tremblante. Elle trouva dans le placard un paquet de mouchoirs mais se fige soudain à la vue de 4 brosses à dents d’enfants au fond de celui-ci. Celle de Matt y compris. Les souvenirs surgissent. Elle revoit son frère se disputer avec ses deux autres frères, l’un de 8 ans et l’autre de 17, Nala était souvent la régulatrice.

Les souvenirs firent revenir une vague de larmes. Pourquoi s’était-il suicider ? Qu’est ce que ça a bien pût lui apporter ? Il est partit sans rien dire, pas une lettre, pas de message, pas d’indice. La dernière fois  qu’elle l’avait vu c’était il y a deux ou trois mois. En y réfléchissant bien, ces derniers temps il était distant. Elle se moucha bruyamment, se débarrassant par la suite du tissu.

-Tout va bien...Se dit-elle en fixant le miroir.

La lumière, venant de la petite et seule fenêtre de la pièce, éclairé ses cheveux bruns, lui donnant des reflets roux. Ses yeux abîmé par les sanglots étaient gonfler et laisser briller la couleur noisette de ses pupilles, un vert clair noyé dans un brun sublime. Un nez fin accompagnée de jolies tache de rousseur. Et une bouche indescriptible. Quelques un de ses cheveux c’était collé sur ses joues humides, elle se recoiffa brièvement et essuya ses traces de mascara.

Dans le salon au rez de chaussé, le silence régnait. Un silence lourd. Les frères se tournaient les pouces, angoissés. L’un essayait de se calmer, ayant la main qui tremblé, l’autre fixait le sol, avec un regard vide, essayant de comprendre réellement la situation. Ne sachant comment exprimer leur chagrin, tous étaient silencieux. La femme du plus grand frère était déjà partit depuis un moment, le laissant seule avec sa famille. Ne voulant surtout pas paraître de trop mais aussi pour coucher le petit de 3 ans qui était exténué.

Les têtes se relevèrent lorsque Nala descendit les dernières marches.

-Je...je vais pas tarder à rentrer, j’ai..il faut que je me repose.

Le vieil homme se leva et prit sa fille dans ses bras. Un long silence s’installa. Ce n’était pas la première fois qu’il se faisaient un câlin. Et pourtant son cœur se pinça. Contrairement aux autres fois, elle aurait voulu hurler et s’écrouler au sol.  Elle voulait le serrer plus fort qu’elle ne le serrer déjà. Elle ne voulait pas partir, comme si lorsqu’elle quittera cette étreinte elle sera de nouveau seul dans sa peine. Malgré tous cela, elle restait figée, ne pouvant rien faire. Son corps ne répondait pas, comme s’il savait éperdument que c’était en vain et que cela ne changera rien à sa peine actuel. Ce long silence fût brisé par les murmures du père.

-Reste forte. Vie pour lui. Vie pour lui je t’en supplie ma chérie. Tu es la plus forte ma grande.

Elle ne répondit que par de nouvelle larme. L’étreinte cessa après quelques minutes qui sembla des heures. Sa mère lui fit la bise et le plus petit frère fit de même.

-Enzo ? Dit au revoir à ta sœur.

Le grand frère de 27 ans se leva.

-Pas besoin maman, elle me raccompagne, c’est Lucie qui a prit la voiture tout à l’heure.

-Suis-je bête, en effet. Alors on t’embrasse fiston. On t’aime.

Les deux partirent vers la voiture blanche. Une fois installé et le moteur chaud, Enzo osa enfin dire sa pensée.

-Tu penses qu’il a vraiment fait ça ?

-Je ne sais pas  Enzo… il était distant ces derniers mois.

- C’est vrai. Mais quel idiot je suis, j’aurai dut allez le voir.

Il régnait un air glacial dans la voiture. Nala et Enzo habiter à une heure d’écart l’un l’autre. Et Matt habiter la ville prêt de chez Nala.

-Il n’as jamais était dépressif Nala…

-Je sais.

-Il n’est pas comme ça..

-Je sais bien, enfin je pensais savoir…

-Parce que tu y crois toi ? Cette histoire bidon de suicide…

-Je ne sais pas, je suis un peu perdu. Écoute, ça fait une semaine que je me demande pourquoi…

-Nala.. ?

-Oui ?

-Je ne me sens pas capable...de vider son appartements. Comprends moi, avec Mikey, et puis Lucie et puis mon boulot, et tu es a côté…

-Je comprends.

-Tu accepterais de le faire pour moi, je te donnerai de l’espèce pour l’essence que tu vas utiliser…

-Je vais essayer…

-Si c’est trop dur, tu m’appelles..

-J’ai combien de temps ?

-Le proprio est généreux, il nous laisse 3 mois.

-J’ai le temps en effet.

-Merci beaucoup.

La voiture s’arrêta dans une allée, une maison était encore éclairé malgré l’heure tardive. On pouvait facilement y voir a travers la fenêtre un chien y aboyé et une femme portant un enfant.

-Elle a grandis ta chienne en 4 mois.

-En effet, dit-il en sortant de la voiture.

-Rentre bien.

-Tu ne veux pas t’arrêter manger?

-Non merci, j’ai encore de la route. Et je suis très fatigué.

- Je comprends. Merci encore Nala...je te fait le virement demain.

-Allez file, ta femme t’attends !

Il disparu dans la pénombre et réapparut dans la maison, à travers la fenêtre.

-Pas très privé leur vie !

Et elle repartit vers chez elle. Pensive tout le long du chemin

Une Dent Contre La VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant