Chapitre 1

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Mai 1920


Dans ce petit village entouré d'une forêt, ne possédant qu'une seul école où peu nombreux sont les enfants qui y ont accès afin de bénéficier de l'enseignement qui y est donné. Ce jeune homme du nom de Lionel, âgé de 17 ans fait partie de ces chanceux. Excellent élève, exemplaire et studieux. Il est né dans une famille des plus banales pour les petits villages comme le sien. Son père possède des champs tandis que sa mère reste au foyer en gardant sous son toit sa petite sœur Hélène et son petit frère Tom.

Une cloche retentit et des élèves sortent du grand bâtiment en bois marron terne qu'est l'école. Un brun avec des tâches de rousseurs tire le bras de Lionel et lui demande un peu plus loin de la foule : « Qu'a donc dit ton père à propos de ce que M. CHARLET nous a proposé ? ». Lionel sourit et baisse les yeux, signe de défaite,

- Il ne veut pas en parler, je pense surtout qu'il n'est vraiment pas pour.

- Mais Lionel cela fait maintenant trois semaine, il ne voit vraiment pas la chance que cela peut être ! Pour toi comme pour eux.

- Il le sait bien, mais cela semble trop compliqué pour la situation de ma famille. Bien que je sois déterminé à y aller... chuchote-il. Et puis ce n'est pas si grave Timon, j'essaierai d'en parler ce soir à mon père et à M. CHARLET demain.

- Bien, j'espère pour toi que la question avancera un peu plus. À demain Lionel.

- A demain. Ils se tournent finalement le dos et rentrent chez eux.


Sur le chemin, Lionel ne pensait qu'au sujet qu'il allait poser sur la table du dîner de ce soir. Et à son père qui élèverait encore la voix face aux demandes insistantes de Lionel depuis ces dernières semaines. Son professeur, M. CHARLET, l'encourageait lui et Timothée à partir en ville l'année prochaine pour y poursuivre de meilleures études et ainsi améliorer les conditions de chacun, personnelles ou professionnels. Son père était totalement contre, se faisant vieux il espérait que Lionel se charge des champs après lui. Il ne pourrait pas attendre que Tom, trop jeune âgé de seulement deux ans, le remplace.


C'est dans une très petite maison, étroite et faite d'un vieux bois que Lionel se rend, son chez lui. Il rentre dans l'une de deux chambre de la maison et commence directement à étudier, c'est sa petite sœur Hélène qui l'accueil la première en entrant discrètement dans la chambre. Enfant de onze ans, elle apprend tout ce qu'on enseigne aux jeunes filles de son âge, passant la journée à aider sa maman avec les tâches ménagères. Lionel et Hélène ont ce rituel de se retrouver chaque fin de journées c'est l'occasion pour lui de s'improviser professeur avec elle. Il lui apprends et lui raconte tout ce qu'il connaît et apprends chaque jour. Hélène a toujours ce plaisir d'apprendre que Lionel remarques chaque jours, peiné du fait qu'elle ne peut aller à l'école et doit rester enfermé dans cette étroite maison.


Au dîner de ce soir, habituellement une soupe bien clair, Lionel prends son courage à deux main et annonce « Je voudrais savoir si vous aviez réfléchis à ce que je vous ai annoncé ces derniers jours. Mon professeur m'a annoncé que mon délais pour accepter d'aller étudier en ville se réduit et je m'en rends bien compte... papa, maman ;je vous en prie laissez-moi y aller, je nous offrirai un bien meilleur- » Lionel se fait interrompre par son père qui déclare que le délais qui se réduisait était une bonne nouvelle, que la décision lui revenait aussi et que pour lui il était hors de question que Lionel s'en aille loin, tant que la famille avait encore besoin de lui. Lionel se lève de sa chaise et demande à son père de le croire car il est sûr d'y arriver, ce qui fait élevé la voix de son père. « ASSEZ ! », ces paroles et le poing du père qui fait rebondir la table font taire Lionel qui finit par baisser les yeux, Tom et Hélène se mette à pleurer. Toujours debout il se tourne, dos à sa famille, et déclare « Je ne m'avoue pas vaincu, je vais saisir cette chance aussi bien pour vous que pour moi », puis il se met à courir jusqu'à la porte et sors pour s'enfoncer dans la forêt laissant en pleure sa mère qui crie son nom pour le retenir.

Ce sont nos bulles [EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant