Révolution.

Chapitre 4.

Taehyung.
J+374 après la Grande Révolte.

S'il y a bien quelque chose que je déteste dans cette maison c'est lorsque le petit Jeonghan laisse la porte ouverte. Tout en claquant ma langue contre mon palais, je me lève et part fermer ce morceau de bois. Ce n'est pourtant pas compliquer de la pousser !

J'ai été bien trop gentil avec ce garnement, au départ il ne faisait que nettoyer les écuries avec son père, mais je l'avais aperçu un matin lire un livre au pied d'un arbre. Alors je l'avais invité à venir lire un peu dans ma bibliothèque. Finalement c'est devenu la sienne. De toute manière, je n'aime pas tellement lire. Ou plutôt, j'ai déjà tout lu.

Le seule divertissement que je trouve ici c'est bien la venue du journal chaque matin, ou celle de mes domestiques. Je peux également monter à cheval et broder, tout pleins d'activités que j'avais l'habitude d'exercer depuis ma naissance mais qui ne m'amusent plus du tout.

Mon regard se dirige jusque là pendule accrochée en haut de la cheminée. L'hiver est tombée sur la forêt et exilé dans mon château, je ne peux pas le quitter. J'aurais aimé me rendre en ville et arpenter les marchés ou encore les boutiques. Mais je suis bloqué ici, interdiction de sortir du domaine.

Ça aurait pu être pire. J'aurais pu être exécuté, et c'est ce qui était mon sort au départ, mais Jeongguk a tenu ses positions et sa promesse. En échange, je devais me tenir loin du royaume, raison pour laquelle je suis dans un petit domaine à quelques kilomètres de la frontière. Depuis ce jour, depuis notre dernier baiser, je n'ai plus jamais revu l'homme qui avait fait battre mon coeur pendant deux jours.

La porte s'ouvre dans un fracas, je souris déjà en sachant que mon ami est enfin arrivé. Le fils des domestiques a à peu près mon âge, nous nous sommes vite lié d'amitié. Il est assez gentil pour me ramener le journal tous les jours.

— Taehyung ! Regarde !

Je lève les yeux sur Baekhyun qui s'avance, un immense sourire plaqué sur son visage. Je me demande ce qui le met dans cet état.

— ils parlent de ton Jeongguk dans le journal.

Mes yeux s'ouvrent en grand, il me tend le bout de papiers que j'attrape rapidement sous son ricanement. J'ai l'habitude de lire des nouvelles de Jeongguk, c'est courant qu'on vente les mérites du nouveau roi du pays voisin parce que ce dernier est le meilleur de toute la lignée qui a vécue sur le royaume.

On vente ses mérites et ses exploits. Tout d'abord dès son couronnement il a arrêté les guerres a l'extérieur. Ce qui fait que l'argent que l'on reversait pour l'effort de guerre revenait tout droit dans les caisses de l'Etat. Avec cela, il a pu ouvrir de nombreuses écoles, faire développer le commerce outre-mer et à noué des alliances avec des royaumes puissants lui permettant une certaine protection.

Il a également réussi à mettre un terme aux guerres internes. Les nombreuses révoltes se sont tassées et il a remit en place une assemblée des états généraux qui prend place tous les six mois pour écouter les doléances du peuple et pour trouver des solutions au problème qui lui sont exposés.

Je suis fier de voir un tel homme à la tête de notre si beau pays. Les gens rapportent qu'ils ne se sont jamais sentis aussi heureux, alors bien sûr il existe encore de nombreuses inégalités, et le régime mis en place provisoirement n'est pas parfait. Mais petit à petit les choses changent et le peuple le remarque.