MON AMOUR POUR ELLE T1

CHAPITRE XV: Émilie

PDV ÉMILIE

Depuis la dernière fois, j'évite Jennael. Je suis morte de honte quand je réalise comment je suis partie de chez elle en fuite. Je suis tellement nulle... Même à ses appels et messages j'ai évité d'y répondre. C'est bête non ?

Quand je la reverrai je ne saurai même pas quoi lui donner comme excuse. Oh la honte !

C'est le moment que je redoute le plus depuis que nous avons officialisé notre relation. Comment faire l'amour avec une femme, je ne sais pas. Je ne sais pas comment m'y prendre.

Donc il va falloir que je cherche maintenant à le savoir. Je ne pourrai pas éternellement fuire ce moment. Même si elle me laisse le choix, j'ai moi-même des envies dès qu'elle commence à me toucher, et c'est difficile à supporter.

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Aujourd'hui nous sommes sensé nous voir et j'ai décidé de l'invité chez moi. L'autre fois elle m'a emmenée chez elle et sachant ce que cela signifie pour elle, j'ai été vraiment touchée par son geste bienque je n'eus rien laissé paraître.

Alors peut-être que l'emmener chez moi lui ferait aussi plaisir... Je l'attends justement dans ma voiture sur le parking depuis plusieurs minutes déjà. J'appréhende sa réaction. Comment j'ai pu être aussi bête ? Même après lui avoir mit un stop je n'étais pas obligée de m'en aller. Elle ne m'aurait forcé à rien j'en suis persuadée... je crois que j'ai paniquée, et c'était vraiment nul de ma part.

Quand je repense au baiser que nous avions échangé, j'ai une agréable sensation au niveau du bas-ventre. Je crois que je n'ai jamais autant apprécié embrasser quelqu'un. C'était tellement...je ne sais même pas comment qualifier ce baiser. Lorsque ses douces lèvres sont entrées en contacte avec les miennes, un milliard de papillon ont déployé leurs ailes à l'intérieur de moi. J'ai adoré l'embrasser. Je me demande ce que j'aurais pu ressentir si je m'étais laisser aller...

Perdue dans mes pensées, je ne l'entends, ni la vois pas arriver jusqu'à ce qu'elle s'installe sur le siège à côté de moi.

-Salut, me salue-t-elle froidement.

OK, ça ne sent pas bon pour moi. Mais j'essaie d'être enthousiaste à mon tour.

-Bonjour mon cœur, comment tu vas ?

Elle me lance un regard noir avant de me répondre :

-Tu as cru quoi toi ? Que si tu restais je t'aurais forcé à faire des choses que tu ne veuilles pas ? Oui, j'ai dérapé, j'en suis consciente mais je m'en suis excusée ! Je peux comprendre que tu aies paniquée ou je ne sais quoi sur le coup mais ça ne valait pas la peine toutes ces réactions que tu as eu par la suite... Deux putains de jours sans me donner de nouvelles et tu oses me demander comment je vais ? La blague !

-Tu veux attendre qu'on arrive chez moi stp ? Je suis au volant et je m'apprête à prendre la route. Ce n'est pas prudent de tenir ce genre de discussion maintenant.

-OK, répond-t-elle tout court en s'enfonçant dans le siège.

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Un silence règne dans l'habitacle jusqu'à l'immeuble ou j'habite. J'entre dans le parking souterrain pour garer ma voiture avant qu'on ne se dirige vers l'ascenseur qui mène à mon étage.

Je la vois inspecter les lieux du regard. Je sais qu'elle a déjà une idée de mon milieu social, mais là ça se concrétise face à elle, et j'espère surtout que ça ne la fera pas fuir.

Arrivée à mon étage l'ascenseur s'ouvre et nous sortons. On avance vers la porte de mon appartement que j'ouvre avant de la laisser entrer.

-Joli appartement, l'entends-je murmurer.

-Merci.

Je referme la porte et nous avançons àl'intérieur. Je ne lui propose pas une visite, je crois qu'elle aura le temps de tout découvrir au fur et à mesure. Enfin, si elle veut y revenir.

-Assois toi, je t'apporte quoi à boire ?

-De l'eau stp !

Elle me suit et s'assoit au bar de la cuisine. Je lui apporte l'eau et prends place à côté d'elle. Elle fini de boire et me demande :

-Tu n'as pas soif toi ?

-Non merci. On va au salon ?

-D'accord, je te suis.

Arriver là nous nous installons dans le canapé, et elle commence :

-Réponds maintenant à ma question. Nous avions une discussion à terminé non ?

-A bon ? Je ne m'en souviens pas.

J'essaie de la taquiner pour détendre l'atmosphère.

-Arrête Em' !

-Pourquoi tu es dur avec moi depuis tout à l'heure bébé ?

-Parce tu le mérite !

-OK. Je suis désolée ?

-Ça ne suffit pas.

-Tu veux quoi mon cœur ?

-Rien. Juste que tu m'explique pourquoi tu es partie si précipitamment de chez moi et surtout m'as laissé sans nouvelle pendant deux jours !

Je fuis son regard ne sachant pas quoi lui répondre.

-Écoute Émilie, tu as dis que tu n'étais pas prête. Je n'allais te forcer à rien je te le jure. J'ai cru que tu en avais envie voilà pourquoi je me suis permise de commencer.

Je décide de lâcher mon plus gros mensonge de l'année. J'espère que ça passera crème. La vraie raison est que j'ai flippé, j'ai eu peur que les choses aillent loin car je n'ai aucune idée de comment m'y prendre... Mais ça, elle n'est pas obligée de le savoir.

-je...j'étais indisposée voilà pourquoi j'ai pas voulu que ça aille loin, lui avoue-je très mal à l'aise en bégayant.

-Attends ! Tu te fou de ma gueule c'est ça ?

Voilà, elle m'a cramé. Je n'ai jamais su faire passer un mensonge. Mais je ne me laisse pas intimider et continue sur ma lancée.

-Non, c'est la vérité !

-C'est pour cette raison que tu es partie de chez moi en courant ?

-bah oui, c'est ça.

-OK, je vais te croire...