Bunny

Un incendie

Je n'ai jamais compris la mort. Je me doute qu'elle doit avoir un sens puisque tant de personnes la rencontre, mais pour moi ce ne sont que des erreurs. Nous mourrons tous, la vie est faite ainsi. La faucheuse n'oublie personne. Mais pourquoi a-t-il fallu qu'il la rencontre si jeune ?

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Chamili et moi nous étions vu régulièrement depuis cette fameuse rencontre et chaque fois l'un apprenait des choses sur l'autre. Nous nous étions parler de nos rêves, de nos désirs, de nos goûts. J'ai appris de lui qu'il voulait devenir membre d'une organisation de mercenaires. Elle était la plus connu dans plusieurs pays. Il s'agissait de l'OEDC pour organisation d'élimination des clandestins. Il semblait beaucoup tenir à ce rêve alors je lui promit de lire le journal chaque jour et que quand je verrai son nom apparaître, je saurais qu'il aurait réussi. Chamili accepta et me fit la même promesse pour moi et mon cirque. Ainsi je lisais quotidiennement le journal espérant un jour entendre parler de l'OEDC et de leur nouveau membre. Mais rien ne se produisit, et ce pendant des mois. J'avais 12ans au moment ou j'ai vu cette image. Elle venait du journal d'aujourd'hui et annonçait en grandes lettres capitale ; "LE DOMAINE FOTIA CONNAIS L'UN DES INCENDIES LES PLUS RAVAGEUR DE L'HISTOIRE". Mon sang s'était glacée puis je me ressaisi ; même si le domaine avait brûlé il y avait forcément des survivants et Chamili en faisait parti. Il devait en faire parti. Je suivi la liste des disparu avec mon index et mon doigt s'arrêta sur un nom. Un nom que je craignais. Il s'agissait de Chamili. Je sentis les larmes monter en moi et les servantes qui m'entourais le voyait. Elle tentèrent de me réconfortée. Il ne fallait pas que je pleure. Il ne fallait pas mais je ne put retenir mes larmes. Mon cœur souffrait autant que mon visage. Mes parents aperçurent mes pleurs et tentèrent à leurs tour de me réconforter. Mais voyant que ça ne servirai a rien s'en allèrent me laissant seule dans cette souffrance. Quelques jours passèrent mais la douleur elle ne s'estompait pas. Mes parents avaient étaient invités à la création d'un monument à la mémoire des Fotia et pour une fois je les supplia de les accompagner. Ainsi nous descendîmes du Picre.

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Nous étions arriver au domaine Fotia. Ou enfin ce qu'il en restait. Peu de personnes était présentes ce jour là. Étant la fiancée de Chamili et mes parents techniquement ces beaux-parents, nous avons donc était considéré comme appartenant à la famille. J'ai put ainsi parcourir les décombres des Fotia, déambulant entre les corps calcinés et les richesses tombé en cendres. J'espérai, autant que je redoutais apercevoir Chamili. J'apercevais parmi les cendres des objets étranges qui ne devaient avoir de l'importance. Avec mes livres j'ai toujours penser avoir un savoir absolu, je me pensais capable de tout expliquer mais les mots me manquaient. Il y avait dans les tas de cendres, de la roche volcanique, de la poussière argentée et des plumes couvertes de braises. J'avais beaucoup de connaissances sur les traditions les plus éloignée du Picre mais là, je séchais totalement ; ce genre d'objets trouvent difficilement leurs place dans un domaine de nobles. Ma mère vint me couper dans mes réflexions. Elle me serra dans ses bras en me disant que tout irait bien et qu'elle compatissait pour la mort de mon seul ami. Ses yeux, eux, brillaient l'avidité. Aujourd'hui je sais que suit à la mort des Fotia il fallait un héritier pour transférer la fortune de la famille défunte et puisqu'ils n'avaient pas de cousins éloignés, les fiancées étaient parfaites, ainsi mes parents allaient hériter de la fortune Fotia et des privilèges qui y sont liés.

Ma mère me porta sur ses épaules comme lorsque j'était enfant. J'aperçu un corbeau. lorsque nos regards se croisèrent, il prit son envol vers le siège de l'OEDC, Chamili m'en avait tant parler que je pourrais m'y rendre les yeux. Puis d'un coup, mon esprit de lectrice prit le dessus ; dans les romans, le corbeau est un oiseau de mauvaise augure symbolisant la mort. Et si cet incendie n'était pas naturel mais criminel ? Et si c'était le cas, cela voulait dire que le responsable de ce feu serait parti vers l'OEDC, comme le corbeau.

Je ferma les yeux et soupira, ce genre de chose n'arrive que dans les livres. La présence de ce corbeau et de tout les autres objets étranges ne pouvaient être que des coïncidences. Décidément lire ne me faisait pas que du bien.

L'enterrement se passa très rapidement dans une sobriété froide. Personne ne pleurait. D'ailleurs nous étions très peu. Une vingtaine de personnes, c'est à dire les amis de la famille et les rares voisins

nous rentrâmes quelques heures plus tard. Mes parents avaient de plus en plus de mal à camoufler leurs joies devant moi. Une fois rentrée, je fila dans ma chambre et sanglota dans mon oreiller. Pourquoi la vie était elle si cruelle ? Mes parents faisaient la fête dans le salon. Je les entendais rire et parler de ce qu'ils pourraient faire avec l'héritage. Mon lapin sentit ma tristesse et vint près de moi pour me réconforter. Il s'appelait Peter ( c'était le nom du héros d'un roman que j'affectionnait beaucoup.) J'ai eu ce lapin pour mon anniversaire il y à trois ans. Peter avait un pelage blanc et aucun autre signe distinctif. Il représentait tout pour moi. Lorsque son monde s'écroule seuls les animaux peuvent comprendre ce que nous ressentons et nous consoler sans dire un mot. je me mis a dos sur mon lit, le regard vers le plafond et les paupières endoloris à cause de la glace. je me frotta les yeux pour ôter l'eau cristalliser et m'endormit. j'avais un rêve et Chamili m'avait toujours soutenu, je n'avais pas le droit de le décevoir. Mes parents parlaient sans cesse d'un casino qui faisait aussi office d'hôtel dans lequel ne pouvait se rendre seulement les familles les plus aisées et les Fotia en faisaient parti. Mes parents avaient hérités de ses droits là et prévoyait probablement de partir là-bas. Ils me laisseront à la maison et je pourrait enfin réaliser mon rêve. Oui il était là, à portée. Je culpabiliser d'autant me réjouir de cette situation mais c'était plus fort que moi. La mort de Chamili le servait de tremplin pour réaliser mon rêve. ce que je vais dire est horrible mais je crois que ce soir j'étais la personne la plus heureuse d'avoir perdu un proche.

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