Bunny

Un Mariage

Je n'ai jamais eu d'avis sur l'amour. Bien sûr j'ai lu beaucoup de livres sur le sujet mais les ouvrages abordent le sujet avec tant de complexité et de manières tellement variées que j'en suis restée très confuse. Tellement confuse que j'ai préférai ignorer le sujet.

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Le jour de mes 10ans. Mes parents m'eurent offert un énième livre. Celui était un conte parlant d'un mystérieux pantin dont le nez s'agrandissait à chaque mensonge.
Le matin même ou j'ai recu l'ouvrage je l'avais fini. Au soir je le relisais pour la cinquième fois. J'étais allongé dans mon lit et je dévorais le livre avec appétit. C'est alors que ma mère entra dans ma chambre. Ma mère était une grande femme tres fine. Ces cheuveux était blancs et aussi raides que les miens. Ses yeux étaient verts et me fixais avec un mélange de tendresse et d'inquiétude. Elle s'assis sur mon lit, à mes côtés et me parla avec la tendresse d'une mère aimante. Une tendresse que je n'ai jamais perçu.
-Alors tu aime ton livre ma chérie. Me dit elle, je resta méfiante et répondit.
-Oui, je l'ai déjà fini plusieurs fois et je l'adore !
Ma mère tourna la tête et sembla remarquer pour la première fois l'imposante bibliothèque placée face à mon lit.
-Dis donc avec autant de livres tu dois être sacrément érudite.
Je ne voyais pas où elle voulait en venir.
-Tu te souviens pas ? C'est toi qui me les à offerts lors de mes anniversaires et Noël.
-Oui, excuse moi j'ai oublié. Tu sais maman a beaucoup de travail en ce moment et je pense que tu as atteint l'âge pour soulager tes parents adorés.
"Ça y est. On y était."
-A bon ? Tu veux que je fasse quoi ?
-Et bien, un jeune noble d'une contrée loitaine souhaite te rencontrer. Ne t'en fais pas pour son âge, il a le même que toi. Il se nomme Chamili Fotia et il désire te rencontrer.
Sa bouche ne cesser de cracher ses mensonges. Je voyais son visage changer comme le pantin de mon conte. Plus elle parlait, plus elle arborait le ton de la mère sévère qui souhaite contrôler la vie de sa fille avec l'expression faciale correspondante. Mon sang se glacait peu à peu. Comment ce Chamili était au courant de mon existence ? Était ce ma mère qui lui en avait parler ? Qu'à t'elle dit d'autre, et à qui ?

Ce jour là, j'ai pris conscience de ma propre existence.

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Les jours passaient et je ne me faisait pas à l'idée qu'une personne que je ne connaissais pas puisse vouloir me rencontrer. Le grand jour arrivait et mes parents travaillaient d'arrache-pied pour embaucher des femmes de ménage et autres servantes. La veille du jour-j on me coiffait, me maquillait, me dorloter. J'étais face à mon miroir et j'avais envie de pleurer. Sous les mains professionnelles de ma maquilleuse, mon visage changait. Je ne me reconnaissais plus moi même. J'avais l'impression que le moi que j'avais bâtie durant toute ces années s'écroulait face à mes parents et leurs décisions burlesques. Je voulais pleurer mais je ne pouvais pas. Ma magie est celle de la glace et cristallise donc toute forme d'eau autour de moi. Même les plus salée. Si je pleurais, mes larmes cristalliseraient sur mon visage, me le déchirant. Je pourrais devenir aveugle aussi. Donc je me taisais et essayer de calmer ma tristesse et mon effroi.

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Durant l'après midi on m'habilla d'une joli robe à la dentelle bleutée. Je voulus passer le temps restant a lire afin d'oublier mes soucis. Mais ma mère m'interpella et nous passâmes le reste de l'après midi à nous entrainer aux révérences.

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Le soir arriva en même temps que la famille Fotia. Seul les parents et leurs fils étaient venus mais ça m'était suffisant pour me plonger dans un malaise et un stress jamais ressenti jusque là. Les Fotia toquérent et ma mère ouvrit. La père de Chamili était de bonne taille et semblait peut être trop mal à l'aise pour un héritier des Fotia. La mère quand à elle était plus petite et semblait déborder d'énergie. Elle paraissait autoritaire aussi. Chamili quant à lui avait une apparence qui s'opposait beaucoup a ses parents. Il était plus grand que sa mère mais plus petit que son père. Sa chevelure était blonde mais une unique mèche blanche, signe d'appartenance aux Fotia apparaissait. Le jeune garçon avait les yeux de sa mère ; bleus comme des saphirs. Lorsque Chamili vit que je le regardais détourna le regard très rapidement. Nos parents se serrèrent la main et ma mère me proposa sur le ton le plus mielleux d'emmener le jeune Fotia dans ma chambre. J'accepta à contre coeur. Ma chambre était un véritable jardin secret et j'avais déjà tant de mal avec les inconnus que l'idée d'en emmener un dans ma chambre me terrifiais.

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Je rentra dans ma chambre Chamili m'emboîtait la pas. Tandis que je rangais mes livres le jeune mage s'exclama.
-Ça alors, tu en as beaucoup des livres.
-Oui et alors ? Demendais-je sur un ton glacial.
-Tu dois être sacrément intelligente pour avoir autant de livres.
Je laissa échapper un rictus. J'ai eu la même discussion avec ma mère il y a peu.
-Qu'est ce que tu me veux ? Demandais-je agacée
-Calme toi c'était juste une remarque. Répondit Chamili visiblement vexé.
-Comment peut tu aimer quelqu'un sans jamais l'avoir rencontrer. Dis-je arrivée au bout de ma patience.
-Qu'est ce que tu raconte ? Me répondis Chamili.
-Mère m'a dit que tu désirais me rencontrer et...
Chamili me coupa.
-Jusqu'à tout à l'heure j'ignorais totalement qui tu étais et puis pourquoi voudrais tu que mes parents se déplacent ici pour une inconnue ?
Je resta bouche bée. Disait-il vrai ? Si oui alors que faisaient les Fotia ici ? Et pourquoi mère m'avais-t-elle raconter ça ? Je décida de faire part de mes interrogations à mon invité.
-Ça paraît évident non ? Nous seront dans quelques mois mariés afin que nos parents puisse s'allier. Je ne connais pas les causes exact mais pour le mariage, j'ai bien compris. Répondit-il.
Son regard était si sincère que je me résolu à le croire. Après tout il n'avais pas l'air méchant.

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Après avoir digérer les informations je me décida à lui montrer ma chambre. C'est à dire principalement ma bibliothèque. Je saisis plusieurs livres en lui parlant de ces mondes imaginaires qu'ils renfermaient.
-Et sinon tu lit quoi comme livre ? Demandais-je apaisée par la présence des livres dans mes bras.
-Beaucoup de livre d'aventure, j'aime pas trop les livres où les gens ne font que discuter, j'aime quand il y à de l'action. Répondit-il sans hésiter. Et toi ?
-Je préfère les contes, qu'importe ce qu'ils te racontent à la fin tout le monde finit toujours heureux.
-Mouais, chacun ses goûts après tout. Dit-il avant de se diriger vers la fenêtre. Ça te dirait qu'on aille dehors ?
-Pourquoi tu veux aller dehors on est mieux au chaud non ?
-Dans mon pays la neige est vraiment rare alors qu'ici il y'en à a perte de vue, aller viens ça va être marrant. Me dit Chamili en tendant une main rassurante.
J'accepta et nous passâmes le reste de la journée dehors.

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Finalement Chamili était quelqu'un de bien. À cette époque, je ne connaissais rien des êtres de chairs et d'os, et eux non plus ne savait rien de moi. Vous autres lecteurs commencez à me connaître. Ça me flatte un peu de me dire que je suis devenu en quelque sorte ce que j'admirais me plus. Une lecture, un divertissement. Vous avez peut être souris en lisant certains passage, peut-être ai-je juste occupé votre temps. En tout cas j'espère ne pas vous avoir rendu triste ou mélancolique. Chers lecteurs, je vous aime bien finalement, en fait je vous aime au point ou je dois tout vous révéler. Une histoire comme ça est belle et digne d'un conte. Mais la ou un auteur bon voudra cacher le futur, moi je vais vous le montrer, je vais oser et tant pis si je failli à ma mission première ; vous divertir, vous rendre heureux ou juste un sourire.

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