𝐆𝐋𝐀𝐃𝐈𝐀𝐓𝐄𝐔𝐑.《 Livai x Reader 》

𓁋. XXI

Cette nuit, tu n'arrives pas à fermer l'œil à cause de l'énigme du Général Smith. Mikasa avait probablement résolu une partie du mystère mais il te manquait la plus importante.

« Lorsque Sol dort, allez seule dans la forêt aux nombreux regards, la pierre vous guidera. » Répètes-tu en boucle depuis quelques heures maintenant.

Désormais, tu comprends mieux ce que ressent Livaï lorsqu'il fait des insomnies.

Ton esprit ne cesse de divaguer et tu ne restes concentré que peu de temps. Et lorsque tu dis que tu t'y préfères à tête reposée, la réponse parue évidente.

« Le collier ! »

Maintenant que tu savais que la clé était le cadeau de Smith que tu portes à ton cou, tu te lèves aussitôt de ton lit pour sortir de ta loge.

Certes, tu venais de résoudre le problème de Smith, mais d'autres questions viennent te tarauder l'esprit : pourquoi le Général t'aurait offert ce collier bien avant l'admission de Livaï au ludus de Sieg ? En quoi sa pierre précieuse pourrait-elle t'aider à trouver une forêt hantée et comment l'activer ? Qu'est-ce que tu vas trouver dans cette forêt ?

Ne trouvant pas le sommeil pour cette nuit, tu te résous à suivre ton instinct. Tu quittes les lieux en empruntant un paludamentum dans ta garde robe afin de contrer le froid de la nuit.

Tu ne sais pas où tu vas mais tu espères que la pierre vert eau que tu portes à ton cou te le diras.

Et si Smith ne parlait pas du collier qu'il t'a offert ?

Cette pensée te traverse l'esprit jusqu'à ce que tu arrives à une dizaine de mètres de la fontaine tout en bordant discrètement les petits arbustes qui t'abritent des regards.

La silhouette que t'as vu plus tôt ici, qu'était-elle en train de manigancer ?

En ce moment, beaucoup d'éléments sont intriguants pour toi, tu ne gères plus rien et tu as énormément de mal à trouver les réponses. Cependant, il y a bien une chose dont tu es sûre, c'est que tous ces mystères sont liés.

Des gardes sont à l'affut dans le ludus, ils sont prêts à repérer et punir sévèrement ceux qui pensent pouvoir s'évader. Seulement, toi aussi tu t'évades en quelque sorte.

Il n'y a pas réellement de forêt à l'intérieur des murs, il faut donc en sortir. Le terrain est grand, il y a forcément un passage quelque part. En tout cas, il faut oublier l'idée de passer par l'entrée principale.

Tu longes alors les murs, en faisant attention de ne pas te faire repérer mais rien.

Est-ce que la sortie se trouve dans l'énigme de Smith?

Après avoir fais le tour des murs au moins trois ou quatre fois, tout en réfléchissant au problème, il fallait te rendre à l'évidence: il n'y a pas de sorties autre que l'entrée principale.

Toutefois, quelque chose en toi te disait de retourner à la fontaine.

Il semblait y avoir un aura qui émanait tout autour d'elle et que seul toi pouvais le ressentir. En effet, ton regard s'est automatiquement dirigé vers elle lorsque Smith t'a escorté jusqu'au devant de tes appartements.

Néanmoins, elle se trouve au milieu d'une place vide, tu seras facilement repérer si tu t'y attardes.

« Quoi qu'il en coûte! »

C'était surement une syntaxe pour te donner le courage de foncer droit sur la fontaine.

Lorsque que tu atteins la fontaine, le collier de ton cou émet une lueur phosphorescente que tu n'aurais pas remarqué en plein jour. La lumière t'indique que tu es au bon endroit.

Tu fais un tour rapide de son architecture et comme tu t'en doutais, des voix s'élevèrent aussitôt.

« Un évadé! »

« Attrapez-le! »

Et bien d'autre cris qui se rapprochaient à toute vitesse.

Il était extrêmement difficile de se concentrer et d'examiner correctement la fontaine avec tout se raffut.

Puis, la panique s'empare de toi. Tu commences à faire des gestes ridicules comme appuyer partout sur la pierre de la fontaine pour tenter de trouver une touche cachée mais en vain. Tu te mets également à la pousser dans tous les sens, en revendiquant les muscles de tes jambes mais aussi ceux de ta cuisse blessée.

Quoi qu'il en coûte !

Les gardes se rapprochent.

Quoi qu'il en coûte !

Ils n'ont plus qu'à tendre leur bras pour t'attraper.

Quoi qu'il en coûte !

Tu fermes les yeux.

On t'étreint.

Tu plonges.