SOIGNE MON COEUR

La plage

🌼IRINAH🌼

Un mois s'était écoulé depuis la visite de Mr. Inconnu à la pharmacie et les rêves liés à cette rencontre semblaient s'être estompés. Ma réaction face à cette brève apparition dans ma vie m'étonnait quelque peu.

Peut-être était ce dû au fait que je n'avais connu qu'un seul homme dans ma vie, et que ma période de célibat avait duré six mois, ce qui, en soi, n'était pas très long.

Ma colocataire, Océane, avait un large cercle d'amis, ce qui nous permettait d'organiser des soirées de temps à autre. Avec l'approche du froid, nous avions décidé de profiter d'un campement en bord de mer pour ce samedi. J'avais l'intention d'en tirer le maximum de plaisir afin de déstresser et d'oublier les soucis du travail. Je m'épargnerai les détails, mais il y a quelques jours, j'avais eu un différend avec Mélanie. Fidèle à elle-même, elle n'avait cessé de critiquer tout ce que je faisais et de me lancer des piques. Finalement, elle s'est disputé avec Greg et m'évitait depuis une semaine. L'ambiance au travail devenait de plus en plus pesante, me nouant l'estomac.

Lors de chaque soirée avec Océane, les détails des événements m'échappaient souvent, l'alcool n'étant pas mon allié. Je savais simplement que je m'étais bien amusée et que ma sœur de cœur veillait sur moi, car je me réveillais toujours dans ses bras. Elle était vraiment adorable.

Lors de cette dernière soirée, j'avais bu suffisamment pour me souvenir de tout ce qui s'était passé. Alors que je m'amusais près de l'eau, un homme à la silhouette remarquable s'était approché de moi.

-Salut Irina, me dit-il d'une voix envoûtante.

Tiens, cette voix me semblait familière. Ma vision était trouble, mais je parvins à le reconnaître. C'était Mr. Pilule, oui, c'était bien lui. Malgré l'effet de l'alcool qui faisait des ravages en moi, je le trouvais toujours incroyablement séduisant, au point que je désirais ardemment goûter ses lèvres. L'envie de l'embrasser me brûlait.

Je tendais mes lèvres vers lui, l'invitant silencieusement à m'embrasser, mais il se contenta d'un petit rire.

Vous vous demandez sûrement où avait disparu ma dignité à ce moment-là ? Je pourrais vous répondre que l'alcool en était la cause, mais le comble ! L'effet du jus de risque s'était évaporé... Revoilà Irina, la timide.

J'étais tellement gênée que je restais figée dans cette position. Oui, je pourrais rester là sans bouger jusqu'au petit matin, vous en douteriez vous ?

Heureusement, après avoir subi le rejet de Monsieur, une bourrasque marine se leva, et faillit m'emporter avec elle. La situation était embarrassante, mais enfin, je pus me dégager de ma position honteuse. Pendant ce temps, lui, se tenait là, à m'observer en silence. Je remerciais le ciel qu'il n'y ait personne autour pour témoigner de ma confusion.

Timidement, je me redressai et lui rendis son salut.

- Bonsoir.

- Je vois que vous avez assez bu pour ce soir, permettez moi de vous raccompagner.

- Moi ? Mais vous êtes fou ! Je ne monte jamais avec des inconnus.

- J'ai bien vu que vous ne montiez pas avec des inconnus, mais que vous aviez une irrésistible envie de les embrasser. Me dit-il en riant.

Oh mon Dieu, son rire était tellement harmonieux et plaisant.