Un coup d'avance

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                                                                               ❄️JEREMIAH❄️

Sanary-sur-Mer, Août 2021

Bien que ma visite ici soit principalement pour rendre visite à ma mère, j'aime prendre l'air près de la plage. Cela me détend et me rappelle les bons moments passés en famille. Comment en sommes nous arrivés à la destruction de notre famille ? Autrefois, nous venions ici pour nous ressourcer, pour passer des moments de qualité. Aujourd'hui, je ne viens que pour voir ma mère malade. Physiquement et mentalement, elle est à bout, mais elle trouve du réconfort dans nos visites, à mon frère et moi. Après son divorce d'avec mon père, elle s'est sentie seule et a décidé de rester ici avec ses employés et soignants. Elle a aussi adopté un chien. Quant à mon frère et moi, nous avons quitté le nid familial pour faire carrière dans les grandes villes, cherchant la réussite dans le monde des affaires.

Je viens voir ma mère au moins une fois par mois, malgré un emploi du temps chargé. Je donne mon temps uniquement à ceux que j'aime et aux personnes qui comptent pour moi. Mon père, je le vois à peine une fois par an, seulement parce que ma mère me le demande. Même lors des réunions professionnelles, je l'évite. En fait, je suis en train de préparer ma démission de son entreprise, tout en finalisant la création de la mienne, qui sera en concurrence avec la sienne.J'ai passé quatre mois aux États-Unis, c'est donc la première fois que je revois ma mère depuis longtemps. Elle me manque terriblement, et je m'inquiète énormément pour elle. J'espère qu'elle va bien.

Après avoir pris l'air marin, je suis rentré à la maison. J'ai embrassé ma mère et j'ai remarqué qu'il manquait un médicament. J'ai demandé aux employés de partir en chercher, mais ils avaient peur de ne pas en trouver sans ordonnance, et il était trop tard pour trouver une pharmacie ouverte. J'étais contrarié, si bien que j'ai pris ma moto pour faire le tour de la ville jusqu'à ce que je repère une jeune femme en train de fermer une pharmacie. Sans hésiter, je me suis arrêté et je suis entré.

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J'ai immédiatement remarqué que ma présence semblait avoir un impact sur elle, comme cela arrive souvent. Je suppose que c'est dû à mon assurance. Je ne suis pas narcissique, mais j'ai été qualifié de charismatique, alors j'utilise ce charme à bon escient. Ses expressions trahissaient ses émotions, bien qu'elle parût réservée. J'aurais aimé la taquiner, mais des filles timides comme elle sont fréquemment vulnérables. C'est la raison pour laquelle j'aime les pousser à bout, jusqu'à ce que je trouve une femme plus mature, une femme qui sait se contenter d'une aventure d'un soir. Les femmes collantes, celles qui vous poursuivent sans relâche comme un chewing-gum, m'exaspèrent. J'ai obtenu les médicaments et attendu un peu plus loin pour la suivre. Je le reconnais, c'est étrange de la suivre ainsi, mais cette jeune femme m'intrigue. Elle est naturellement belle, et même si elle semblait fatiguée, elle n'a pas perdu son calme face à mes paroles brusques et à mes expressions perplexes.

Après quelques minutes, je l'ai vue quitter la pharmacie. J'ai décidé de la suivre à moto, persuadé que je ne la perdrais pas de vue.

J'ai attendu un peu plus loin, puis, environ dix minutes plus tard, je suis reparti à moto, suivant son itinéraire. J'ai filé tout droit, et en moins de deux minutes, j'étais devant un immeuble dans lequel j'ai aperçu une silhouette à l'entrée. C'était elle. Alors, elle habite ici. J'ai noté l'adresse, et j'ai attendu qu'elle monte. Ensuite, je me suis approché de l'interphone pour découvrir son numéro d'appartement. J'étais tellement concentré sur les médicaments que j'avais oublié de regarder son prénom sur son badge. J'ai donc pris une photo de l'interphone de l'immeuble. Dès que je connaîtrai son nom, je saurai où elle habite.

SOIGNE MON COEUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant