Chapitre 13

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Dégustant un whisky, le porte-cigarette à la bouche, un ordinateur portable dernier cri sur les genoux, je consulte les prénoms pour enfants, puis un guide pour devenir de bons parents, d'après les commentaires, il ne faut pas frapper son enfant, ni le punir, je pense déjà être un mauvais parent, roulant des yeux, je ne loupe pas le sourire moqueur de Ran sur le siège face à moi.

Ran : Tu es plus blanc que blanc, tu es malade?

- Disons que l'état de Emmanuelle me préoccupe.

Ran : Ce n'est pas ton enfant qui vas te faire perdre ton sang froid.

- Non, mais Hinata oui.
D'ailleurs où est ma femme?

Ran : Mikey. Ils sont proches.

- Oui, il voit en elle Emma. D'une certaine manière ses deux femmes se ressemblent.

Ran : Et elle?

- Tu veux savoir qui elle préfère?

Ran : Oui. J'avoue que je suis curieux.

- Disons que elle adore passer ses nuits en boîte avec ton frère, qu'elle adore aller au cinéma avec Takeomi, que Kakucho devient son meilleur ami dès qu'elle a une folle envie de faire du shopping, son coach de sport est Mochizuki avec qui elle adore frapper des sacs de boxe, tu es celui avec qui elle adore parler, sa passion pour la cuisine est partagé avec Mikey et Sanzu est la personne qui la touche le plus.

Ran : Donc c'est lui.

- C'est vous. Tous. Sans condition, elle m'a pris alors que j'étais un criminel, elle n'a pas hésité un seul instant, elle est restée seule dans son lit des semaines sans se plaindre car elle sait votre importance, que ça soit en tant que membre du Bonten ou individuellement.
Elle a apprit a vous connaître et elle vous aime tous.

Ran : Tu as cette fierté quand tu parles d'elle.

- Comment ne pas l'avoir.

Ran : Elle t'a sauvée.

- Sûrement.

Ran : En tout cas, j'aimerais vivre une histoire aussi belle que la tienne.

- Tu es bien trop pointilleux concernant la gente féminine.

Ran : Sélectif disons. Tu penses que je devrais me laisser aller?

- Non, tu es qui tu es, sache juste, qu'un corps reste un corps, il change, il se flétrit, mais une âme, Ran, elle ne change pas.

Ran : Je vais changer mes critères.

- Tu n'es pas prêt, n'oublie pas Ikary.

Ran : Ika...

Cette femme, Ikary, est la seule femme qui a fait de Ran qui il est aujourd'hui, d'une grande beauté, des yeux tout aussi captivants que Ran, de grandes jambes longues et fines, Ikary est la meilleure amie d'enfance des frères Haitani, ils ont tout partagé ensemble, mais, en grandissant, Ran a comprit qu'il l'aimait, malheureusement, un jour, en sortant de l'université, Ran sur sa moto prêt à la récupérer, une voiture est passée à toute vitesse, Ikary, les yeux rivés sur Ran, a sourit, elle a traversée, en hurlant qu'elle l'aimait, Ran, heureux, fou d'amour a accéléré, la voiture s'est déportée et Ikary fut frappée de plein fouet.

Cette tragédie l'a marqué à jamais.

Ran, en enterrant Ikary, a juré de ne plus aimer une autre femme qu'elle et depuis il couche qu'avec des femmes aux corps refait et plus sublimes qu'intelligentes.

Rindô quand a lui s'est promis de ne plus se lier d'amitié avec le sexe opposé, malgré les années la cicatrise est toujours présente dans le cœur de Ran et Rindô.

- Regarde Kakucho, il a essuyé des refus chaque jour, il a persévéré et regarde le.

Ran : Kakucho a un cœur d'artichaut de base.

- Ah! Alors regarde Mikey et Sanzu.

Ran : Ils font que baiser et s'insulter.

- Ils s'aiment ainsi. Mais touche à Mikey, ou touche à Sanzu.

Ran : Ils ont mit du temps.

- Oui, pour sur.

Ne disant plus un mot, nous nous tournons vers le reste du Bonten, Mikey longe les sièges suivit de près de Emmanuelle qui porte des friandises, Rindô tend un cocktail tout vert à ma femme qui le boit cul sec, Mochizuki dépose une couverture sur les épaules frêles de Emmanuelle qui le remercie d'un franc sourire, en se tournant elle me fait un petit geste de la main puis cette femme portant la vie s'assoit délicatement à côté de Sanzu qui commence à lui parler d'accouchement.

- Aucune maison est digne de ma femme.

Ran : Prends un manoir.

- Bonne idée.

Ran : Tu n'es pas sérieux.

-Ma femme aura autant d'espace que possible, je pense prendre une maison avec un petit ranch, un soir Emmanuelle m'a dit qu'elle souhaitait faire de l'équitation.
Il faut que j'achète une voiture un peu plus grosse que la Porsche. 

Ran : Tu aimes trop le luxe.

- Qui n'aime pas.

Ran : Ta femme.

- C'est vrai.
Rien que le Jet elle le déteste, tout comme le sac Chanel qu'elle a donnée à une femme de chambre.

Ran : C'est ce que j'aime chez elle, son authenticité.

- Elle a brûlée toutes ses lingeries fines françaises.

Ran : Ah, tu as trouvé la maison?

- Oui, je pense opter pour une petite maison près d'un lac, au abord d'une forêt, ça sera calme et parfait pour élever un enfant.
Je pense même faire l'école à la maison, il faut qu'il fasse des études supérieurs.

Ran : Ou faire parti d'un gang comme son père.
Puis, ça peut être « elle ».

- J'aimerais un garçon, pas que la fille importe moins, mais parce que je ne serais pas comment m'y prendre, puis, si Emmanuelle me donne une fille je pense que je risque d'être trop excessif.
Concernant les gangs, je ne pourrais rien dire.
Ça ne sera pas légitime.

Ran : Ton premier choix, sera comme la première crêpe.
C'est ton fils, ou ta fille, tu as tout les droits Koko.

- On peut dire ceci.

Ran : Koko?

- Oui?

Ran : Tu seras parfait, tu as changé et vous n'êtes pas seuls. Tout ira bien.

- Je sais. Merci Ran.

Après quelques clics, la finition des achats pour notre futur maison, la vérification des options de la Porsche Cayenne Coupée, ainsi qu'une voiture plus petite pour Emmanuelle, j'éteins l'ordinateur et je rejoins ma femme qui dort paisiblement sur le siège.

Souriant discrètement, je dépose un coussin de voyage sur ses épaules, pour lui éviter un torticolis, elle gémit mon prénom tout en gardant ses paupières closes, ses mains passent devant son ventre instinctivement, en la voyant faire, je me rend compte de la chance que j'ai de l'avoir, elle m'a tout donné, elle me donne un enfant, le fruit de notre amour que je vais chérir tout le long de ma vie et sa mère, je vais l'aimer chaque jour qui puisse me donner de vivre à ses côtés.

- Repose toi, tu en as déjà assez fait, tu peux compter sur moi pour la suite, je t'aime.

A suivre.

AnchorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant