I.

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Mercredi se réveilla avec une lourdeur familière dans ses os. Elle ouvrit soudainement les yeux et soupira presque de la satisfaction que la faible lumière du soleil qui traversait la fenêtre de son dortoir et se déposer sur son visage lui apportait. Un gros brouillard avait enveloppé le monde à l'extérieur, étouffant les rayons lumineux ce qui ravissait la brune qui pensait qu'une merveilleuse journée se préparait.

Mercredi a toujours été sensible à la météo et à l'atmosphère. Pluie, brume, nuages sombres, brouillard, fumée et ténèbres en général... Tous sont attirés par elle, inlassablement. Et c'était apaisant, comme une belle boule de peur s'installant dans la fosse de son estomac ou un nid de vignes épinées dans un berceau posée au bord d'une crevasse sans fond.

Quelle journée terrible. Mercredi Addams huma l'air ambiant remplie de tristesse et de désespoir en appréciant même la senteur.

Ne voulant pas perdre trop de temps sans productivité, Mercredi s'assis sur son lit, les jambes bien droites devant elle, puis commença à réfléchir et planifié le dérouler de sa matinée.

C'était le premier jour du week-end, ce qui signifiait qu'elle devait faire en sorte de ne pas traîner dans les alentours de l'école pour ne pas être soumise aux possibles interactions sociales, ou du moins, pas plus que ce que son esprit pouvait supportait pour rester sain. Chose qui allait s'avérer être compliqué.

Bien que, même si elle désirer ardemment le nier, certaines des connaissances qu'elle s'était faite à Nevermore s'était avérée plus d'une fois utile. Surtout les nouveaux sentiments de rivalité qu'elle avait développé quand elle avait battu l'équipe de cette Bianca à la coupe d'Edgar Allan Poe. Comme c'était excitant de gagner, surtout après l'humiliation qu'elle avait endurer à l'escrime ; de quoi se pendre à un arbre.

Mais cela lui à également été bénéfique, pour sa croissance et son développement personnels, certainement pour sa perspective sur le monde. Et à sa plus grande surprise, ça a même amélioré son écriture.

Mercredi tourna son regard et le posa sur sa machine à écrire avec une lueur d'inspiration grandissante dans ses yeux sombres ; elle regarda l'horloge posée sur sa table de chevet et pue constater qu'il était tout juste cinq heures du matin passées. La brune n'écrivait généralement pas si tôt, préférant ses séances nocturne lorsque le frisson de l'obscurité s'infiltrait dans son esprit mystérieux, provoquant une écriture morbide et mélancolique, saupoudrée d'un peu de malheur.

Mais ne pouvant résister à l'attraction que la machine exerçait sur elle, Mercredi, après une légère réflexion, tourna son corps de manière à ce que ses jambes pendent de son lit. Elle prévoyait d'enfiler un peignoir au-dessus de son pyjama noir, afin de commencer à travailler sur son roman sans que la légère froideur du matin ne se pose sur sa peau blanche et ne provoque des frissons glacials, ce qui la perturberait dans son écriture. La jeune Addams attrapa donc le vêtement accroché aux barreaux de son lit, se levant en même temps, mais s'arrêta avant d'avoir définitivement quitté son couchage.

La "robe" n'était pas celle qu'elle ou sa famille avait achetée. C'était un cadeau de sa colocataire.

Enid la harcelait depuis des mois sur le fait qu'elle n'avait pas de peignoir douillet à porter pendant les soirées cinéma qu'elle organisait certains week-ends. La blonde avait littéralement forcé et menacé Mercredi pour qu'elle visionne les différents DVD avec elle ; et même si la brune était contente que des pulsions meurtrières émanent d'Enid, elle n'avait qu'à se souvenir des fameux "films" qu'elle avait due endurer pour que toute once de joie quitte son âme.

Cependant, au grand soulagement de Mercredi, Enid avait choisi des films d'horreur les deux dernières fois.

Le jour où la loup-garou avait presque lancé une boite au visage de la brune, annonçant joyeusement qu'elle avait trouvé une robe, la jeune Addams était plus que disposer à y mettre feu. Des visions d'une monstruosité rose et blanche duveteuses, avec une capuche licorne dorée et une queue arc-en-ciel remplissait sont esprit, alors qu'elle regardait sa colocataire et la boite à tour de rôle.

Sweet, But Psycho {Wenclair}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant