je marche,
ciel mort, cœur lourd ou l'inverse
je sais plus, je m'en fousje marche,
aucune idée où je vais ni d'où je viens
je n'ai jamais connu que cette route pavée interminableje marche,
putains d'oiseaux, putains de chats. Ils savent ce qu'ils sont
eux
putains de vivantsje marche,
ma main au creux de mon poignet
endroit le plus faible
ne sent rienje cours,
crie. n'entends même pas l'écho de
mes propres hurlementsje cours,
oreilles mais pas sommeil
dysfonctionnellesje tombe,
on m'attrape par les épaules
fausse alerte
seulement mes draps
trempés de sueurdécembre 22