Les volets étaient fermés
J'étais perdue dans le gris de la chambre
J'avais peur du noir donc
Je me recroquevillais pour ne plus rien voir
Mais tu étais là
Tu étais là, tes mots aussi, ta bouche aussi
Tes lèvres sèches aussi, tes yeux humides aussi
Tes cheveux emmêlés aussi, ton angoisse aussi
Tes mains crispées aussi, ton corps gelé aussi
Tu étais là et c'est pour ça que j'avais peur du noirMa patience est d'un marbre solide
Presque inébranlable
Que même tes provocations ne pouvaient ébranler
Mon dos courbé comme celui d'un chat
Mes vertèbres tiraillantes comme des soldats
Mon cœur pesait lourd dans cette cage
Je ne saurai dire de quelle cage il s'agissait
La cage de tes heures ou celle de mes côtes
La cage de mes mœurs ou celle de mes hôtes
Tu faisais cliqueter la clef
Contre mes os poussiéreux brisés
La musique me sortait de mes pensées
Mes cheveux tissés de regrets me protégeaient
De cette mélodie macabre que tu chantaisJe suis un monstre ?
Bien
Autant en devenir un vrai
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Les temps ternes
PoetryPeut-être que certains maux devraient rester secrets. Artiste : ??? TRIGGER WARNING : certains extraits peuvent heurter la sensibilité de certains lecteurs et même les pousser à se faire du mal, ce n'est pas mon but, abstenez-vous de lire ce recuei...