~ segment 4 ~

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~ EAST ~

Je repris connaissance, ce jour-là par l'effet des caresses que je ressentais au niveau de ma tête, une main tripotait mes cheveux et je me demandais quel pouvais être le lien entre cette personne et moi pour être aussi tactile surtout que j'étais "endormie". Je me demandais aussi ce que cette personne avait bien pu me faire lorsque j'étais inconsciente.

Était-ce le docteur DIXON ? M'avait-il retrouvé ? Que m'avait-il fait ? m'interrogeai-je au bord de la panique.

Flashback :

*Samedi dernier*

Il me proposa cette nuit-là de me donner à lui et sur-le-champ, je ne savais quoi dire, ni quoi faire, je restai juste immobile et muette, tandis que dans ma tête s'engageait une bataille sans merci ; ne devrais-je penser qu'à moi et refuser ? Et ma mère dans tout cela ? Mon manque de moyen était-il une raison valable pour me laisser faire ?

Je me disais d'un côté que DIXON ne prendrait pas convenablement soin de ma génitrice au cas où je refuserais et de l'autre me dis-je au contraire, qu'il ferait normalement son travail vu que ce n'était pas non plus gratuit : il avait certes payé les frais mais moi me retrouvais désormais endettée envers lui et comptais bien évidemment rembourser ma dette. Qu'adviendrait-il si j'acceptais de lui donner ce qu'il voulait ? Il en voudrait sûrement plus et la prostitution était une chose que je ne ferais jamais ! Cependant, j'avais peur que la santé de ma mère ne se détériore encore plus que cela, de ce fait, je me sentais quasiment prête à faire n'importe quoi pour qu'elle soit rapidement sur pieds. Mais... ça ?

Voyant que je tardais à répondre, le quadragénaire me serra contre lui dans un mouvement lent. Je sentais sa chaleur tandis que mon regard confus ne pouvait se détourner du sien, empli de désir. Mes mains s'humidifiaient, mon cœur se serrait, mes tripes se tordaient, tant j'étais mal à l'aise. Cet homme était imposant de par sa carrure et avait les atouts nécessaires pour complètement charmer une femme, mais je n'étais pas le genre de fille qui se livrerait à n'importe qui à cause de sa beauté ou de son charme. Il était en train d'effacer l'espace entre nos deux visages lorsqu'- à mon plus grand bonheur -, un grincement en provenance du couloir se fit entendre et le stoppa net dans sa lancée. Je me séparai rapidement de lui pour sortir du bureau et bousculai par inadvertance l'infirmier qui passait par là, poussant un brancard vide ; je m'excusai timidement puis continuai ma course jusqu'à la chambre de ma mère où j'eus passé la nuit. Que ce serait-il passé si la porte du bureau était fermée à clé ? Je ne préférai pas y penser et tentai de m'endormir, chose qui n'arriva malheureusement pas...

Le matin venu, je quittai ma mère avec un pincement dans le cœur et en même temps, la peur de rencontrer DIXON sur mon chemin. J'allai à la buanderie publique¹ pour y laver mon vieux pull noir, mon débardeur qui ressemblait beaucoup plus à un top et mon jeans noir, en gros, les seuls vêtements que j'avais. Je rentrai chez moi pour me changer, c'est-à-dire, mettre les habits que je venais de laver car je portais depuis le jour précédent mon uniforme scolaire. Après cela, j'y retournai encore pour nettoyer ma tenue. Que de sport !

Le reste de la journée se passa si vite que le soir tomba sans que je ne m'en rende compte et il fallut vite que je range mes devoirs pour aller travailler.

*21 heures*

Je me rendis à la clinique. L'état de santé de ma mère s'était amélioré et j'en étais contente, presque reconnaissante envers ce gros porc. Ce jour-là, j'avais décidé de lui verser de l'argent par transaction mobile au lieu d'aller dans son bureau. Il ne s'agissait que de 15 misérables dollars mais c'était déjà mieux que les 10 de la dernière fois. Alors que je discutais avec ma mère, par je ne sais quelle malchance, la dernière personne que je n'aurais même pas voulu voir en rêve apparut à l'encadrement de la porte et me demanda de le suivre.

L'Alpha Dominant et la Luna SoumiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant