𝕊é𝕣𝕖𝕟𝕕𝕚𝕡𝕚𝕥é | Edmund

~𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟚~

Lucy se leva de son lit en riant de leur échange. Quand elle fut levée, Edmund s'est levé et a plaqué Rose contre le lit. Il la serra contre lui, en caressant ses cheveux et en déposant des baisers sur son front.

" Que fais-tu ici ?" demanda-t-il. Elle passa ses mains dans le dos d'Edmund, le faisant frémir a son contact.

"As-tu reçu ma lettre ?" il hocha la tête. " Je reste ici."

"Tu restes !?" répondit-il avec enthousiasme. Elle hocha la tête en souriant. Il attira son visage et captura ses lèvres d'un baiser. Après quelque secondes, il rompit le baiser et passa sa main sur la joue de Rose qui ferma les yeux.

Lucy se retourna vers la table de chevet. Remarquant une lettre dessus. "Oh, j'ai failli oublier, Susan nous a écrit une lettre." dit-elle avant d'ouvrir la lettre et de la lire à voix haute.

"Si seulement vous étiez ici avec nous. Quelle aventure formidable. Mais bien sûr, rien de comparable avec Narnia. C'est très excitant de vivre en Amérique. Si ce n'est que nous ne voyons jamais Papa, il travaille beaucoup. J'ai été invitée a une vraie Garden Party au consulat de grande bretagne par un officier de marine, particulièrement charmant. Je crois que je ne lui déplait pas. D'après ce que l'on dit les Allemands ont rendu la traversée casi impossible. Les temps sont durs et maman dit que vous allez devoir rester encore quelques mois à Cambridge." 

Lucy releva sa tête. " Encore quelques mois ? comment allons-nous survivre ?" 

Edmund la regarda, se redressant, suivi par Rose " Tu as de la chance, au moins tu partages une chambre avec quelqu'un que tu aimes bien, moi je dois supporter cet espèce de pékinois. Rose lui donna un coup de coude.

" Susan et Peter sont les plus chanceux , ils partent à l'aventure." dit Lucy et Edmund la regardant " Ouais, ce sont les ainés et nous sommes les plus jeunes, on ne comptes pas autant." dit-il.

Rose les regarda tous les deux. " Non vous comptez pour votre famille, c'est simplement parce que vous n'êtes pas encore majeurs, peut être que vous irez aussi en Amérique quand vous serez majeurs." dit Rose. Edmund lui fit un bisous sur la joue. " Tu as raison, excuses moi, je me suis un peu emporté." et il se leva pour se rapprocher d'un tableau.

" Penses-tu que je ressemble à Susan," Rose se rapprocha d'elle. "Mais enfin Lu, Pourquoi veut tu ressembler-" elle fut interrompue par Edmund.

"Lucy, as-tu déjà remarqué ce bateau ?" 

" Oui, c'est très narniens n'est-ce-pas ?" dit Rose, allant à côté d'Edmund, inspectant le tableau.

" Ouais, juste un autre rappel que nous sommes ici et pas là-bas." ajouta tristement Edmund. 

Rose lui prit la main et il releva la tête. " Mais, j'ai au moins un souvenir de Narnia." il plaça sa main sur la taille de la jeune fille et l'attira a lui.

" Il était une fois trois orphelins qui perdaient leur temps à croire aux comptines Narniennes." Intervint une autre voix. Rose se tourna et vit le petit garçon qui l'avait accueillie un peu plus tôt.

Quand elle l'entendit parler d'orphelins elle pensa a son père et elle baissa la tête. Edmund le remarqua.

" S'il vous plaît, laissez-moi le frapper." dit Edmund en s'avançant vers lui et Lucy aida Rose a le retenir.

"Ed." le gronda Rose.

" Tu ne toque jamais ?" demanda Edmund a l'adresse de son cousin, après avoir rapidement regagné son sang-froid.

" C'est ma maison. Je fais ce que je veux," rétorqua le garçon, " Vous n'êtes que des invités." 

Edmund soupira avant de présenter Rose a son cousin. Il la regarda de haut en bas, l'inspectant . Edmund le remarqua et la tint plus près de lui, envoyant un regard noir a son cousin. " Alors c'est elle, la rose dont tu ne fais que parler.  Rose sursauta et se tourna vers Edmund. " Tu parles de moi ?" demanda-t-elle en souriant.

" Chaque fois qu'il le peut, Rose." dit Lucy, en se moquant des deux qui se regardait en souriant.

Ils se retournèrent vers le tableau.

" Il vous fascine à ce point ce tableau, franchement, il est hideux." dit Eustache en s'asseyant sur le lit de Lucy.

" Eh bien sors comme ça tu ne le verra plus." dit Edmund, Rose le pinça discrètement. Lui lançant un regard d'avertissement, qui ne marcha pas car il lui sourit comme si elle était la chose la plus mignonne qu'il n'ait jamais vu.

" Edmund, on dirait que l'eau est en train de bouger." commenta Lucy, les poussant à regarder de nouveau le tableau.

" N'importe quoi." dit Eustache et Rose se retourna vers lui, il ne regardait même pas le tableau. " vous voyez, voilà ce que vous gagnez a force de lire des contes de fée."

" Il était une fois un garçon nommé Eustache, qui n'aimait que les livres qui ne servent à rien." Lucy et Rose sourirent.

" Les esprits médiocres fascinés par les contes et les romans représentent un fardeau pour les gens comme moi, dont les lectures se basent sur la réalité." 

" T'as dit un fardeau !" dit-Edmund en se retournant criant presque. Rose tenta de l'arrêter mais il était définitivement devenu plus fort depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus.

" Je ne t'ai pas vu lever le petit doigt depuis que nous sommes ici." Eustache a essayé de s'échapper vers la porte mais Edmund l'a arrêté en fermant la porte. Elle allait se diriger vers eux quand Lucy la retins, regardant toujours la peinture, " J'ai compris que je ne pouvais pas les empêcher de se battre, alors je les laisse faire." Rose hésita mais finit par suivre son conseil. Elle se retourna vers la peinture.

" J'ai bien envie de dire à ton père que c'est toi qui a volé les caramels de tante Alberta ." A continué Edmund, mais Rose l'ignora, elle venait de voir le bateau se rapprocher.

"Menteur !" se défendit Eustache. Une légère brise a commencé à se dégager de la peinture, et l'eau coula du tableau.

" Oh vraiment ?" la légère brise devint plus forte et de plus en plus d'eau sortit du tableau.

" Edmund, le tableau." dit Rose a Edmund, mais il continua de s'énerver contre Eustache.

" Je les ai trouvés sous ton lit, et tu sais quoi ? Je les ai tous léchés." Les vagues semblait les engloutir, alors que le bateau se rapprochait.

" Ah, tu m'as contaminé !"   Les filles furent soudain aspergées par une gerbe d'eau. Eustache eut le dos éclaboussé et se retourna. " Que ce passe-t-il ici ?"