𝕊é𝕣𝕖𝕟𝕕𝕚𝕡𝕚𝕥é | Edmund

~𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙8~

Rose s'est réveillée dans un lit vide, ce qui l'a surprise. Elle se souvenait clairement avoir couché avec Edmund la nuit précédente. Elle passa sa main le long du lit, s'assurant qu'il n'avait pas fini au pied du lit. 

Elle poussa un petit soupir. Après ce qui s'était passé il y a à peine quelques heures, elle s'attendait à se réveiller enveloppée dans les bras du garçon, pas dans le néant. Ce n'était pas la première fois qu'ils couchaient ensembles, mais c'était la première fois qu'elle se voyait prête à aller plus loin. Essayant de retenir les larmes de déception, elle regarda l'horloge sur la table de chevet et vit qu'il était assez tard. Son estomac grogna, demandant autre chose que de l'eau à y mettre, alors elle se leva, s'assurant de mettre son pied droit en premier. C'était une habitude qu'elle avait prise dans sa jeunesse, voyant que son père avait l'habitude de dire qu'elle s'était « réveillée avec le pied gauche » chaque fois que quelque chose n'allait pas bien.

Après avoir enfilé un t-shirt au hasard, elle ouvrit les stores et la fenêtre, inhalant l'air du matin et se laissant apprécier le chant des oiseaux avant de se diriger vers la cuisine pour se prendre un café. Edmund n'était toujours pas en vue. Cela, cependant, a changé quand elle a ouvert la porte de la chambre et a jeté un coup d'œil autour de son appartement. Il était là, le garçon de ses rêves, préparant le petit déjeuner. Ses cheveux étaient légèrement en bataille et il tira la langue en se concentrant.

"Je pensais que tu étais rentré à la maison," fut la première chose qu'elle dit, faisant se retourner le garçon. "Bonjour." fut la seconde.

"Bonjour, ma belle," il s'avança vers elle et l'embrassa doucement sur les lèvres. " Hé, je ne partirais jamais sans te le dire. Comment te sens-tu ?"

"Ed, c'était parfait," répondit Rose, "Pour moi aussi. Et maintenant, prenons le petit déjeuner parce que je meurs de faim."

Et ils s'assirent tous les deux, toasts et jus devant eux et commencèrent à discuter de tout ce qui s'était passé cette semaine.

 Peu importait qu'ils aient déjà entendu les anecdotes ou que les blagues aient déjà été racontées. Tout ce qu'ils voulaient, c'était profiter de la compagnie de l'autre, sans rien d'autre à craindre. C'est exactement comme ça qu'ils l'aimaient et c'est exactement pourquoi leur relation était si forte.

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"Je le veux," entendit-elle prononcer Edmund avec un sourire alors que Rose regardait directement ses yeux. Dès qu'elle entendit ces mots, elle laissa son regard errer autour de l'église. Il y avait toutes les personnes qu'elle aimait le plus: Lucy agrippant son mouchoir signature et tenant la main de son petit ami, Peter et Susan se serrant les coudes avec des sourires fiers sur leurs visages, le professeur Kirke, Eustache ... mais tous savaient qu'il manquait quelqu'un, ses parents.

Et Rose ne put s'empêcher de penser à Caspian et à Ripitchip, qu'elle souhaitait être là lors de l'un des jours les plus importants de sa vie, surtout lorsqu'ils avaient aidée à faire d'elle la femme qu'elle était devenue.

"Oui, je le veux," répondit-elle quand son tour arriva, voyant Edmund se pencher pour l'embrasser dès que le prêtre leur en donna la permission. Elle ne se lasserait jamais de la sensation des lèvres d'Edmund sur les siennes, c'était quelque chose qu'elle savait depuis qu'Edmund l'avait embrassée pour la première fois, avec toutes les étoiles au-dessus d'elles.

Elle était si heureuse qu'elle entendit à peine tous les invités applaudir, se fondant dans le baiser à la place. Si elle le pouvait, elle passerait le reste de ses jours attachée aux lèvres d'Edmund. Au moins, ils allaient passer le reste des jours attachés l'un à l'autre.

Qui aurait dit à ce gamin effrayé qui était apparu à Narnia sans avertissement préalable ? Qui aurait dit à ce petit garçon qu'il se sentait inférieur à tout le monde à cause de ses choix passés ? En cherchant une solution à tous les problèmes narniens, ils avaient trouvé un amour éternel. Aslan les avait prévenus qu'ils retrouveraient le chemin l'un de l'autre et il était clair pour eux maintenant qu'ils auraient dû le croire dès le premier instant. Même s'il n'était pas là alors, ils savaient tous les deux qu'il les regardait, d'une manière ou d'une autre, avec un sourire fier.