CHAPITRE 2

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Rappelle moi, quand était la première fois que tu m'as vu écraser mon mégot ?

Jeudi matin, 9h00.

Si vous étiez à la place de Théodore, là de suite vous écouteriez du Charles Aznavour. Par moment le jeune homme aimait les chansons de ce vieil homme, il avait apprit le français très jeune, merci à sa défunte mère, il pouvait comprendre toute la poésie de ce chanteur.

Écouter de la musique l'accompagnait dans la réécriture de ses dissertations pour que ses professeurs aient quelque chose de lisible. Théo est du genre à tout écrire en vrac et seulement lui comprenait ce qu'il écrivait. Vous imaginez pas la tête que faisait parfois son meilleur ami Blaise quand au lycée ils travaillaient ensemble sur un projet : « mais Theodore qu'est-ce que c'est que cette merde que t'as écris on croirait lire du russe en cursive », réflexion qui avait marqué le roux.

Après avoir fini d'écrire cette dissertation de bon matin, travailleur acharné qu'il pouvait être, il se prépara à sortir, un sous pull vert forêt accompagnée de son habituel long manteau noir, un jean noir classique tombant sur des chaussures en cuir marron. Tenue traditionnelle qui faisait son effet dans la rue vu les quelques regards que certaines femmes lui jetait, le jour où elles apprendront qu'il n'aime pas les femmes il sera peut-être libéré de ces regards insistant.

- Professeur Flitwick, où que vous soyez si je vous croise à la fac vous êtes mort, votre dissertation sur l'architecture du moyen âge et tout ce bordel je la méprise de toute mon âme.

Il lui arrivait de parler tout seul, généralement ce genre de complaintes c'est ses amis qui les subissent mais ils étaient pas mal occupés dernièrement.

Il parti à la fac pour déposer sa dissertation, et sorti de son appartement, qui était au rez de chaussée, il n'avait d'ailleurs pas une superbe vue car sa porte d'entrée faisait face au mur d'un autre immeuble tout aussi ancien que le siens. Mais son oeil de lynx fut attiré par quelque chose qu'il avait déjà vu, une barre verticale, suivit de 2 points, cela le fit sourire, la personne qui écrasait ses cigarettes de manière si étrange passait donc par là ?

Sur le chemin de la fac, il revit rapidement le visage de la femme qu'il avait cognée la dernière fois, elle était accompagnée d'un homme roux, qui avait l'air d'être son petit ami, l'univers avait l'air de vouloir lui faire rencontrer des gens dernièrement car cette dernière l'avait repéré et avait affiché un sourire satisfait. Quand il arriva à la fac, il croisa les habituels fumeur dans leur coin, il y avait par exemple Susan Bones qui partageait la plupart de ses cours, d'ailleurs il fut surprit de remarquer cette dernière fumer ; de toutes les personnes qui pouvait se détruire les poumons, elle, fut une grande surprise.

Déposant sa dissertation dans le casier de son superbe professeur, il parti pour son premier cours de la journée qui sera probablement plus intéressant que cette fichue disserte.

Jeudi soir 19h30.

La journée était enfin terminée, Théodore enfila son casque et mit de la musique dans ses oreilles, sortant de ce lieu remplit d'un nombre incalculable de personnes. Il se mit en route pour chez lui avant de tomber nez à nez avec la femme aux cheveux bouclés de ce matin, comme de la semaine dernière.

- Bonsoir.
- Bonsoir ? Je peux faire quelque chose pour toi ? demanda-t-il intrigué face au doux sourire de cette femme.
- Je m'appelle Hermione Granger, au vu de ton regard tu dois te rappeler de moi, celle que tu as malencontreusement bousculé la dernière fois.
- Effectivement, c'est étrange que l'on se recroise d'ailleurs.
- J'avais la sensation qu'il fallait absolument que je vienne à ta rencontre quand j'ai croisé ton regard ce matin, mon petit ami vient à cette fac lui aussi, c'est pour ça que je savais que j'allais te trouver ici. Ses explications rendirent Theodore moins méfiant, on ne sait jamais, elle pouvait être une voyeuse.
- Ah bon ? Il est dans la fac d'histoire lui aussi ?
- Non il est dans la fac de lettre, l'année prochaine il compte se spécialiser dans le journalisme.
- Je vois, je suppose que je vais le croiser, c'est l'homme roux qui était avec toi ce matin non ?
- Exact, il s'appelle Ronald Weasley, mais on l'appelle Ron. Tu ne t'es pas présenté.
- Théodore Nott. Navré mais j'aimerai rentrer chez moi pour me mettre à travailler.
- Je me doute, au revoir.

Elle dit cela en tendant un bout de papier que Théodore prit dans sa main et mit dans son manteau, probablement un réseau social ou son numéro, elle avait l'air d'être obstiné alors il allait bien lui laissait une chance de rentrer dans sa vie, ça ferait du bien à lui et son groupe d'amis actuel de rencontrer de nouvelles personnes.

Il avait aussi besoins de prouver à sa bande qu'il pouvait se faire des amis tout seul, ils l'estimaient trop asocial. En y pensant ça le fit sourire.

Il rentra chez lui, croisant de nouveau sur le mur en face de sa porte les traces de cendre de ce matin qui commençaient à s'effacer.

LA CIGARETTE DU BRUN Où les histoires vivent. Découvrez maintenant