Une histoire dont tu es le héros [ Creepypasta ]

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Tu as choisis d'aller dans la boutique.

Tu te diriges vers la devanture rouge illuminée de l'intérieur. Tu distingues le contenu de la vitrine malgré les trombes d'eau, des jouets colorés tout à fait charmants. Tu t'imagines bien un vieillard aux cheveux gris à la caisse. Ta main se pose sur la poignée, et tu pousses la porte. Une petite cloche tinte pour prévenir de ton arrivée, et tu te hâtes de refermer derrière toi, chassant tes cheveux de ton visage. Un petit soupir appréciateur s'échappe de tes lèvres, il fait bon ici. Tu n'oses pas t'aventurer dans les rayons de peur d'abîmer les jouets avec ton état. Un rideau violet remue au fond de la boutique. Tu attends un instant, mais tu ne vois personne venir. Peut-être le ou la propriétaire de la boutique n'ont-ils pas entendu la clochette ? C'est possible, avec une telle pluie. Tu tournes la tête vers la vitre, il pleut désormais des trombes et des trombes d'eau. Tu as définitivement bien fait d'entrer ici.

-Bonsoir, puis-je vous aider ?

Une voix douce comme le miel retentit derrière toi. Tu sursautes un peu avant de te retourner, sur le point de balbutier tes explications. Mais ta bouche forme un O lorsque tu découvres le visage parfait de ton interlocuteur. Sa peau sans imperfection, ses yeux ambrés féeriques, ses lèvres pleines, son nez droit, son air tendre, sa mâchoire bien définie, ses cheveux acajou... Il a l'air d'un mannequin retouché et recouvert de filtres. Mais dans la réalité. En outre, rien à voir avec ce que tu pensais trouver. Est-ce seulement possible d'être aussi beau ? Le temps que tu te reprennes de ton expression admirative embarrassante, il est repartit après avoir dit quelque chose. Peut-être l'as-tu rendu mal à l'aise, mais tu ne peux décemment pas partir vu la tempête qui a éclaté dehors. Fort heureusement, le bel homme revient avec une serviette dans les mains et s'empresse de la déposer sur tes épaules.

-Eh bien, ça n'est pas de chance, vous êtes trempée !

Il t'offre un sourire navré absolument craquant, et tu le remercies d'un geste de la tête avant de t'appliquer à sécher tes cheveux et le reste comme tu peux. Un frisson te parcours le dos, tu ne saurais dire si c'est encore ce pressentiment, ou le froid. Tu relèves un peu la tête et fixe une poupée, qui a l'air de t'observer. Elle a de jolis yeux en verre, mais tu n'aimes pas la façon qu'ils ont de briller. Le bel homme prend un air embêté face à ton état, t'arrachant à ta contemplation.

-Vous avez l'air frigorifiée.

Tu remarques finalement son accoutrement atypique. Son chapeau haut de forme est pour le moins unique, et tu n'as jamais vu un tel costume bariolé. Après, tu n'es pas en position de faire le moindre commentaire, tes vêtements te collent désagréablement à la peau. Tu tires sur le bas de ton T-shirt dans une tentative d'en essorer le pan. Le fabriquant de jouet s'empresse de te tourner à nouveau le dos pour aller derrière le comptoir et s'approcher du rideau violet.

-Je pense avoir des vêtements de rechange pour vous, je ne peux pas vous laisser dans cet état. Attendez-moi ici.

Quel gentleman, penses-tu. Tu le laisses disparaître de ta vision, avant qu'un éclair ne pourfende le ciel. La lumière s'éteint brusquement dans la boutique, la pluie continue de marteler la vitre de l'endroit devenu sinistre. Tu as l'impression que des milliers de paires d'yeux se sont posés sur toi. Tu entends soudain un bruit étouffé de l'autre côté du rideau où le vendeur a disparu. Tu es certaine qu'il s'agit d'une voix de petite fille. Tu peux aller investiguer le bruit à tes risques et périls, ou rester ici et attendre le retour du bel homme. Alors, quel choix feras-tu ?

Aller investiguer (Page 7)

Attendre le vendeur (Page 8)