BLANCHE ET NOIR - entre les murs ( TOME 1 )

LUCAS

Isaac est revenu il y a cinq minutes. Quand il est entré, ils ont tous demandé des nouvelles. Savoir comment elle allait, ce qui s'était passé, ce qu'ils faisaient.

De ce qu'il nous a dit, elle va mieux maintenant, elle était bien sonnée après les coups, mais pour ce qui s'est passé, ils n'en ont pas parlé.

- Bon, bah moi je vais y aller avant que Cory ne débarque perso les gars.

Je regarde Nico, les sourcils froncés ne comprenant pas trop de quoi il parle. On attend tous qu'il s'explique. Parce que les gars aussi le regardent bizarrement. Je suis pas le seul à ne pas piger sur le coup.

- Vous êtes cons ou quoi ? Vous avez oublié comment il était la dernière fois que Julia a été envoyée à l'isolement ? Perso je veux pas être emmené dans la « tempête Cory ».
- T'es con. Lui dit Mathis en secouant la tête, se levant aussi. Mais bon j'avoue que pour le coup ça sert à rien qu'on soit tous là quand il arrive.

Lui et Nico rejoignent tous les deux Isaac qui était resté à la porte. Et Tim se lève aussi, en les suivant.

- C'est vrai, vaut mieux pas qu'on prennent tous. Autant qu'un seul soldat reste pour le combat. Me dit mon abruti de frère en me tapant l'épaule, tentant de détendre un peu l'atmosphère.

Ils sont maintenant tous prêts à partir, et ils commencent à passer la porte en ajoutant des petites phrases sur la future tempête Cory.

Et c'est leur façon à eux de détendre l'atmosphère.

- Bande de lâches. Vous êtes capable de vous foutre sur la gueule avec un mec qui fait deux fois votre poids, mais Cory vénère ; ça vous pouvez pas. Je leur dit pendant qu'ils partent.
- Non, impossible. On y survivrais pas nous. Me lance Mathis.
- Y'a qu'un soldat comme toi qui peut y faire face. Rigole encore Tim, entrainant le rire de Mathis et Isaac.

Et c'est Nico qui clos la discussion, comme d'habitude, parce que c'est rare que ce soit le dernier à se la fermer celui là.

- Aller courage guerrier tu peux le faire. On compte tous sur toi.

Au final ils avaient raison ces cons. Hier, dès que Cory est revenu il a fait son connard encore.

C'est dingue, dès que quelque chose va pas faut qu'il passe ses nerfs sur quelqu'un. Et ce quelqu'un c'est qui ? Ça a toujours été moi.

Mais c'est bien le seul que je laisse faire à chaque fois. Et il le sait. D'ailleurs des fois j'ai l'impression qu'il en profite ce couillon.

Il nous a expliqué aussi aujourd'hui en gros ce qu'il s'était passé hier, et pourquoi la nouvelle s'est faite frapper par Joris.

Il savait pas toute l'histoire, enfin elle lui a raconté que les grandes lignes.

Ce soir je commençait à peine à m'endormir quand Cory s'est mis à ronfler.

Alors ça sera la raison pour laquelle je vais sur le toit maintenant.

Mon jogging et un pull enfilé, et me voilà dans les couloirs. En vérifiant bien que personne ne traine, je vais dans le couloir qui mène au toit.

Sur le chemin je repense à la nouvelle. Parce que maintenant, dès que je vais sur ce foutu toit c'est avec elle que je partage cet endroit. Donc bon, ça se trouve elle sera là ce soir.

Je suis quasiment sur qu'elle y est en fait.

Et quand je m'apprête à passer la porte, j'en suis sur. Elle y est. Je le sens.

Je me trompait pas.

Parce qu'en ouvrant la porte je la voit de dos comme d'habitude. Les jambes pendues dans le vide, à regarder le ciel.