Etre une Farah

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Farah : le seul
Nom qui lui sonnait à l'oreille et dans la tête ! Le seul nom qui l'empêchait de fermer les yeux depuis plus de 02 mois . 
Elle se releva et s'assit sur le matelas , sa petite sœur à côté , dormait les points fermés .
Elle aurait tellement aimé avoir encore cette innocence en elle et ne pas avoir à supporter tout ce poids .
Tout d'un coup son père avait décidé que sa vie allait prendre cette tournure . Elle Astrid qui était promue à un avenir si éclairé allait devenir bientôt une simple épouse.
Le mariage n'était pourtant pas pour elle l'eldorado, si bien même qu'elle l'avait classé en dernière position dans sa liste des projets à réaliser, et voilà aujourd'hui cela se retrouvait à la première loge .
Comme ça juste comme ça .

Elle se leva et sortit de la chambre, de toute façon elle ne pouvait pas dormir .
Elle se servir un verre d'eau dans la cuisine et ouvrir la porte du balcon .
Un air frais l'accueilli .
Tout le monde dormait sans exception.
Son père , plus encore .
Il se moquait de ses sentiments à elle , de ce qu'elle ressentait en ce moment , tout ce qui le préoccupait, c'était le mariage .

Et demain elle devrait avec sa famille , rencontrer la fameuse famille Farah . Son père parlait d'eux comme s'ils étaient des Dieux ,  des êtres parfaits . Il en abusait tellement qu'
Astrid avait fini alors par faire des recherches sur cette famille .
C'était des personnes très riches et nobles , à l'abri des gens et des regards . Ils étaient très discrets. Astrid se demandait comment son père prétendait connaître ces personnes ! Lui , qui était presqu'un rienneux ! Se frotter à cette famille était presqu'impossible !
Il lui cachait des choses , elle le savait , mais ignorait ce que c'était. Il y'avait trop de mystères dans cette histoire, trop .
Elle vida son verre d'eau et s'affaissa sur sa chaise . Ses céphalées avaient repris de plus belle .




La voiture roulait silencieusement vers cette destination inconnue . Personne dans la voiture ne bronchait. Ni Mathieu, ni Marlène.
Astrid , elle , était toujours perdue dans ses pensées. Farah. Ce nom . Cette famille . Ce mystère .
Elle jetait un coup d'œil vers son père : il paraissait confiant, un peu trop confiant.
Si c'était vraiment les Farah qu'ils partaient rencontrer, son père était trop confiant !
Les Farah , d'après les recherches d'Astrid était l'une des familles les plus puissantes d'Afrique de L'Ouest. Ils tiraient leur origine du Maroc et s'étaient installés en Côte d'Ivoire depuis plus de 30 ans . Cette famille possédait les plus grandes entreprises d'Abidjan et même en Afrique de L'Ouest . Ils avaient commencé avec le pétrole avant d'étendre leur marché dans plus de 10 industries dans tout le pays : cacao, café , voiture , immobilier, communication, écoles ..... ils avaient tous exploité en Côte d'Ivoire et étendaient désormais leur influence partout en Afrique.
Et c'était eux , que les Madi allaient rencontrer aujourd'hui. C'était à l'un d'eux que son père , par une formule abracadabrante avait donner sa main .
Elle retournait la situation dans tous les sens , elle ne comprenait pas comment c'était possible .

La voiture quitta la route principale et s'avançât dans une ruelle . Peu de temps après , apparu un portail , devant des hommes armés .

Le chauffeur échangea quelques mots dans une langue qui se rapprochait de l'arabe avec les hommes d'armes et  Quelque instant plus tard , la grande porte s'ouvrît , laissant la voiture  pénétrer dans la ruelle . C'était une cité privé. Astrid restait ébahit devant la somptuosité des villas . Elles ressemblaient toutes à des châteaux ! Elles étaient sombres et si bien entretenue . Partout ils avaient des fleurs ! Rouge , rose , vertes ! Pleines de couleurs et de vie . Astrid collait son visage sur la vitre de la voiture pour mieux apercevoir ces magnifiques maisons .

L'instant d'après la voiture s'arrêta devant l'une des villas , tout doucement, le grand portail s'ouvrît . Le chauffeur remit le moteur en marche et pénétra dans la maison . Il se gara devant une fontaine de la cour .

_vous pouvez descendre , lança t-il déjà impatient.

Astrid tapota  tout doucement sa petite sœur et ouvrit la portière, puis l'aida a descendre.
Son père fit de même avec sa femme .
Le chauffeur continua alors jusqu'au garage .

Entre-temps , une femme apparue sur le seuil de la porte d'entré . Elle était vêtu d'une longue jupe noir fourré dans une chemise blanche ,à son cou un noeud papillon noir . Du gel désinfectant en mains et des mouchoirs, elle descendit gracieusement vers eux. Une autre avec la même tenue apparue aussi . Elle arrivèrent déjà à leur niveau. D'une voix qui ne trahissait aucune émotion , commença :

_ Bonjour mesdames et messieurs. Salua la première .
_ Bonjour, répondirent presqu'en chœur les Madi.
_ Ouvrez moi vos mains s'il vous plaît .

La jeune dame actionna le tube du gel sur les deux paumes de chaque Madi , puis après avoir vérifier leurs mains , leur demanda de la suivre .

_ Vérifiez que vous n'avez pas les pieds sales s'ils vous plait . Lança la seconde tout en gravant les marchés des escaliers.

Astrid jeta un coup d'œil à son père . Il avait perdu son assurance. Et bien qu'elle poule mouiller ! Il était déjà intimidé !

Les deux grandes portes s'ouvrirent gaillardement, laissant paraître l'entrée de la maison .
On aurait dit l'entrée d'un manoir ancien ! Les deux bâtons étaient fait de bois vieux . Au mur étaient accrochés des tapis dans les teints marrons , idem au plancher du sol . Les lustres suspendu au plafond donnait un air vintage à la pièce .

_Je vous conduit à la salle de séjour . Venez , suivez moi .

Tous comme des enfants, les Madi suivit la jeune dame encore une fois , vers la pièce de séjour . Celle ci était tout aussi décoré comme l'entrée. Tapis au mur , sol en recouvert de plancher, lustre . Mais cette pièce avait quelque chose de particulier, elle avait dès mur de pierres . De vrai Pierre telles qu'on retrouvait dans les anciens harem arabes . Cela rendait la pièce encore plus belle et forte en caractère .

Les fauteuils étaient tous de couleurs noirs et fait de cuir . Au milieu une table taillée dans du bois , assez grossière mais charmante était posée . Ils y avait des meubles anciens autour de la pièce , et quelques vielles photos de familles .
L'endroit ne semblait pas du tout abandonné ou mal entretenu , seulement que les propriétaires adoraient la décoration aristocratique.

Des bruits de talons vint tirer Astrid de sa rêverie. Très vite apparu une dame sur le seuil de la porte . Elle ne semblait pas être une employée.  Ses vêtements le disaient bien .
Elle portait une grand boubou jaune brodé de perles scintillante . A ses oreilles pendaient d'énormes boucles en or au motif papillon. Elle avait au poignet un chapelet de bracelet doré, tout aussi en or . Ses cheveux si lisse et si soigné, lui arrivait jusqu'au fesses .
Son teint  qui était purement clair et si pâle révélait immédiatement qu'elle avait des origines maghrébines et ses yeux bleues ne pouvaient dire le contraire .

_ Et bien bonjour messieurs et dames . Je suis Aliyah Farah.
_ Bonjour madame . Répondirent de nouveau en chœur les Madi .
_ j'espère que vous allez bien . Astrid c'est ça ?
Astrid acquiesça de la tête .
_ très mignonne. Déclara la jeune dame , un soupçon d'ironie dans la voix.
_ voulez vous boire quelques choses ?
_ Non madame. Ça va . Nous sommes ... nous sommes là pour l'accord ... l'accord du mariage comme vous le savez . Repondit Mathieu la voix presque tremblante .
_  Accord ? Vous rigolez  ? Après la fuite de cette nouvelle et votre chantage, la famille ne veux prendre aucun risque . Nous respectons notre part du marché et vous aussi . A partir de ce moment , après la signature du contrat: votre fille sera officiellement madame Farah .
Déclara Aliyah .
_  Attendez ! Quoi ? Comment ça aujourd'hui ? S'exclamât Astrid .

L'achat du cœur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant