Happy birthday

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Happy birthday, c'est la phrase toute simple que j'avais prévue de lui dire, suivi de "je t'aime". Ça me semblait être une bonne idée de cadeau. J'ai cherche longtemps un cadeau, cela occupait mes journées, j'ai bassiné Ben avec mes interrogations pendant des jours... Égal a lui même il me disait juste de ne pas me prendre la tête, peu importe mon choix il serait heureux car le cadeau serait choisi avec mon cœur, le cœur d'une femme amoureuse ne se trompe jamais. Tu parles . ..
Que peut on offrir a une star cinéma ? Que peut il faire plaisir a quelqu'un qui a tout ? A force de réfléchir, j'ai donc opté pour un joli cadre avec une photo de nous 2, j'ai choisi une petite carte avec un simple cœur ou j'ai inscrit "je t'aime". J'ai longtemps hésité car j'avais peur, peur de dévoiler mes sentiments trop tôt. En amour il n'y a pas de règle, chacun a son propre rythme.
La photo que j'ai choisi est un selfie, nous l'avions pris un soir sur la plage, j'avais réussi a le motiver et il avait finalement donné son accord pour sortir. Ce soir, j'avais gagné contre sa peur obsessionnelle des paparazzis, ce soir, nous étions sortis comme un couple classique. Nous avions marche main dans la main le long de la plage pendant deux heures. Nous étions bien, un moment simple en extérieur comme rarement nous en avions eu.
J'ai pensé longtemps à mes cadeaux, je voulais que tout soit parfait, alors avec l'argent du shooting de Paris je nous ai réservé des vacances, j'ai voulu en parler a Dan pour savoir si les dates ne posaient pas de problème et puis je me suis ravisée. J'ai planifie une semaine en octobre, 5 mois ca permet de s'organiser, forcément les autres pourraient s'adapter à cette obligation. J'ai trouvé un hôtel dans un petit village en bord de mer, je ne voulais pas un endroit trop touristique, je crois que j'ai été contaminé par sa peur du paparazzi. Ce village s'appelle River Félix , j'ai eu du mal à le localiser sur Google map mais j'ai trouvé, j'ai trouvé est un hôtel de standing avec tout le confort pour passer une semaine de rêve, comble du bonheur nous aurons même un jaccuzi sur la terrasse ( comme ici, mais pour moi ca reste un luxe grandiose !). Sur le site de l'hôtel il se vente d'avoir une crique magnifique privative a l'abri des regards, il y a aussi des balades et visites à faire et surtout du farniente ! Jamie travaille beaucoup trop, il doit faire une coupure. J'ai réglé le voyage et mis tous les papiers dans une jolie enveloppe avec des photos de l'hôtel et du village.
Je ravale mes larmes, le sable est frais a cette heure tardive de la soirée, je regarde la mer, elle est calme, on dirait presque un lac, machinalement je lance un caillou. J'observe les anneaux qui se forment lorsqu'il entre en contact avec l'eau. Je dois être la depuis plus d'une heure trente, oui c'est ça il est minuit 30 a mon téléphone, j'ai quitté la maison aux alentour de 23h lassée d'attendre Jamie. Pourtant il avait promis... Cela devait être notre soirée, notre soirée a nous pour son anniversaire. Je me remets a pleurer, je pensais ne plus avoir de larmes mais en puisant au fond de moi ma tristesse arrive encore a dégouliner.
Mon téléphone sonne sans discontinuer, Jamie et Ben appelle en boucle. Jamie a du rentrer et découvrir mon repas et les cadeaux, quand je pense au mal que je me suis donnée. J'ai honte, je suis blessée, j'ai attendu, poireaute des heures assise comme une conne a notre table. J'avais sorti le grand jeu, robe, lingerie sexy, chandelles, j'ai cuisine tout l'après-midi, pris la tête avec son électroménager mega moderne, pas une seule seconde j'ai pense que la soirée de terminerait ainsi.
La plage s'est peu a peu vidé, dans le noir je dois être invisible, c'est parfait, je n'ai pas envie qu'on me trouve. Je dois ressembler a rien, ma jolie robe noire est en total désaccord avec mes Uggs, sans parler du sweat que j'ai attrapé avant de sortir. J'ai claqué la porte sans réfléchir, j'étouffais dans la maison, il me manquait de l'air, j'avais besoin de courir et crier. Sur le chemin, j'ai passe un appel pathétique a Ben, il n'a rien du comprendre, j'arrivais a peine a articuler trois mots tellement je pleurais, j'ai raccroche avant même de savoir ce qu'il allait me dire pour me réconforter. Depuis il m'appelle en boucle, je ne veux parler a personne, j'ai envie de creuser un trou et de m'y enterrer tellement je me sens bête. Comment ai je pu penser que ca avait une importance pour lui ? Je me sens stupide, j'aurai du comprendre, j'aurai du tout ranger, effacer toutes traces de ma tentative ratée de soirée en amoureux. J'y ai cru...
Au début, la première demi heure j'ai pensé qu'il avait eu un contretemps, je n'ai pas voulu l'appeler pensant qu'il allait arriver. A la fin de la première heure j'ai pensé m'être trompe de jour, je suis tête en l'air, j'ai regardé nos sms, non la soirée avait bien lieu aujourd'hui. Les 3 derniers jours il a beaucoup travaillé, nous nous sommes à peine croises, toujours en pleine promo, il a juré de se rattraper et qu'en ce moment c'était de la folie. Je comprends, je veux dire, j'ai bien encaissé que je sortais avec un acteur et qu'il y avait quelques inconvénients, la revers de la médaille comme on dit mais il est tellement gentil et doux avec moi que je suis prête à attendre. Ce matin à mon réveil, il était déjà parti, je voulais lui rappeler pour la soirée mais ça me paraissait tellement logique que je n'ai pas voulu le déranger aujourd'hui. J'aurai peut être du.
Au bout de deux heures, j'avais tout remis a réchauffé l'imaginant arriver d'ici peu avec une bonne excuse. A 22h30 j'ai commencé à avoir quelques doutes, et rassemblant tout mon courage je l'ai appelé, peut être avait il eu un accident ? Apparemment non, du moins il n'a pas eu de mon problème pour m'envoyer sur sa messagerie, j'ai du déranger. Je me suis sentie seule au monde... Quelle conne je fais... Mais des fois on aime bien se faire enfoncer alors un quart d'heure plus tard j'ai réitéré, même manège : messagerie. Au cas ou j'avais pas bien compris la première fois, au moins la deuxième fois c'était un peu plus clair.
Je me bascule d'avant en arrière, je dois faire limite autiste mais peu importe, à ce moment précis je ne suis pas en mesure de me raisonner.
Je sens quelqu'un s'assoir à côté de moi, je n'ai pas peur, je sens que mon corps est attiré par un bras ferme, j'entends un simple "chuut", comme quand on était enfant et qu'on faisait un cauchemar.
Ben est la, je suis dans ses bras, ça fait du bien :
- J'ai fini par te trouver, j'étais sûre que tu serai la
-....
Aucun son ne sort, j'aimerai mais tout est coincé, j'ai peur de me remettre à pleurer et de ne plus pouvoir m'arrêter
- Elie, chuut, calme toi. On va rentrer, tu vas venir chez moi.
Mon téléphone continue de sonner, cette fois je l'éteins, je n'ai plus la force.

La vie rêvée d'Elie (EN RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant