La vie rêvée d'Elie (EN RÉÉCRITURE)

Les papillons

Je pénètre dans l'appartement, tout est sombre et calme, je tente un timide " y a quelqu'un ? "

Je n'ose pas avancer, je suis sur le seuil, hésitante, je me balance d'un pied sur l'autre, mauvaise manie que j'ai hérité de ma mère.

Je vois une douce lueur sur le côté gauche, je m'approche, la personne de la boîte de pub doit surement ranger les derniers accessoires, pourtant tout est silencieux.

Je finis par entrer dans la pièce " eh oh je suis là"... Je reste sans voix, mes jambes flageolent, je le vois , il est la, je veux parler mais aucun son ne sort. Il est là... C'est bien lui...Le décor a disparu mais il y a toujours le lit et une bougie est allumée sur le rebord de la fenêtre. Il n'y a rien d'autre dans la pièce que ce lit. La fenêtre du balcon est ouverte, il est la, penché, occupé à observer la vie parisienne. Dès qu'il m'aperçoit, il se précipite vers moi, je suis tétanisée, je veux bouger, parler, crier, hurler, rire, pleurer, mais rien... Je suis suspendue au temps, il est la... Il n'est pas parti...

Sans me laisser le temps de réaliser, il m'embrasse comme si sa vie en dépendait, mes amis les papillons rappliquent, ils volent, virevoltent dans tous les sens, heureux d'avoir retrouvé leur serre. Son baiser est passionné, je suis le rythme de sa langue, tantôt douce et tantôt pressante, je suis à bout de souffle mais je ne veux pas rompre ce moment. Il n'est pas parti, il est la avec moi... Je pleure, mes larmes roulent sur mes joues et se mêlent a nos baisers, je ne me contrôle plus. Il recule quelques instants son visage du mien pour me regarder mais reprend immédiatement son baiser, un baiser avide plein de désir.

Je suis perdue dans un océan de sentiments, il est la...

Toute ma douleur s'envole, la vilaine boule qui avait pris possession de mon ventre s'efface... Les papillons l'ont engloutie réclamant ce qui leur appartient de plein droit.

J'ai envie, j'ai besoin de lui poser des questions, je veux savoir ce qui l'a retenu... Je veux entendre ses réponses.

Il ne dit rien, nous continuons a nous embrasser, je suis bien, je suis apaisée, je sens la tension me quitter peu a peu pour laisser place a un état de bien être. Mon corps répond à ses caresses, je sens ses baisers et sa langue se faufiler dans mon cou. Une lente valse, une valse langoureuse chargée de promesse commence et m'accompagne vers le lit.

Je ne sais plus où je suis, je perds la notion du temps et surtout mes belles résolutions : je ne pose aucune question, ma langue est bien trop occupée.

Nous n'avons pas parlé... je suis enroulée dans les draps, la tête sur son torse. Il me caresse les cheveux, je lève les yeux, il m'embrasse tendrement sur le front.

Il se penche et attrape son jean, un instant je crois qu'il va partir mais non il fouille dans sa poche en en sort un bout de papier, ma lettre.

- Elie pourquoi ?

Vais je devoir tout lui raconter ? A mon avis c'est mieux de passer sous silence ma déprime, ça ne sert a rien de passer pour une folle, on vient a peine de se retrouver.

Il est la... Pincez moi !!! Il est la... J'ai envie de me lever et d'entamer une petite danse de la victoire mais il ne doit surement pas être habitué à ça. Cette pensée me ramène à la réalité, à ma triste réalité, la différence de nos 2 mondes. J'ai soudain envie de pleurer.

- Elie, pourquoi es tu partie ?

Je me lève maladroitement, j'attrape son sweat et le passe, il sent bon, il sent lui.

Je récupère mon téléphone, nous allons avoir besoin d'un peu d'aide... Je lance un site de traduction, faut vraiment que je me mette a l'anglais !