Enseignez-moi (Livre 1)

2 || Faible

Je me réveille dans un grand lit sous une couverture veloutée noire. Au bout du lit, je vois deux hommes ayant une conversation sérieuse. Quand j'ouvre davantage les yeux, je remarque que c'est Rogue et Dumbledore.

Ils me regardent lorsque j'essaie de m'assoir droite, mais échoue lamentablement à cause de ma faiblesse. Allongée sur le dos, je me rends compte que j'ai un énorme mal de tête et que j'ai la nausée.

"Qu-qu'est-ce qui s'est passé ?" Je gémis faiblement en essayant de me relever.

"Doucement, mademoiselle t/n. Vous êtes encore très faible." Rogue s'approche de moi et me pousse doucement sur mon oreiller.

"T/p, ce que je suis sur le point de vous dire va vous choquer, alors soyez prête. Voldemort et ses partisans avaient prévu de vous tuer pour atteindre Harry, pour le rendre faible. Mais comme Severus est notre espion, il était au courant de l'attaque et me l'a signalé. Ensemble, nous avons élaboré un plan pour vous protéger." explique Dumbledore.

Je le regarde avec de grands yeux et écoute attentivement chaque mot. J'essaie de donner un sens à mon dernier souvenir pour comprendre leur plan, mais décide simplement d'écouter à la place.

"La seule façon de vous protéger d'eux était de simuler votre mort. Alors Severus a préparé une potion pour vous faire paraître morte. Heureusement, ils y ont cru." Il continue.

"Attendez, les gens pensent que je suis morte ? Et ma soeur ? Et Harry ?" Je demande sous le choc.

"Personne ne peut savoir que vous êtes vivante, t/p. C'est pourquoi vous devez vous cacher. Vous allez vivre ici, dans les appartements de Severus et vous n'avez pas le droit de partir, jamais. Mais ne vous inquiétez pas, Severus vous donnera des cours particuliers pour que vous ne preniez pas de retard scolaire." Dumbledore termine.

Ma bouche est ouverte alors que je le regarde sous le choc. "M-mais qu'en est-il de mes parents ?"

"Ils pensent que leur fille est décédée." Dumbledore répond calmement.

"C'est insensé ! C'est scandaleux !" Je crie faiblement en essayant de sortir du lit. "Et pourquoi diable suis-je si faible ?" Je demande avec frustration alors que je lutte pour me lever.

"Parce que la potion entraine votre corps dans un état où vous êtes presque morte. Vous avez déjà dormi pendant deux jours et il vous faudra probablement une semaine pour retrouver toute votre force." me dit le professeur Rogue, alors qu'il me repousse en appuyant un doigt juste en dessous de ma clavicule." Mais si vous continuez comme ça, cela prendra des mois."

"Je dois maintenant y aller, j'espère que vous irez mieux et que vous écouterez votre professeur." me dit Dumbledore en marchant vers la porte.

"Quoi ? Vous ne pouvez pas juste-" Je commence mais je suis interrompue par Rogue. "Rien que je ne puisse gérer, Albus." Il hoche la tête et Dumbledore disparaît par la porte.

"Combien de temps dois-je rester ici ?" Je demande avec un air grincheux sur mon visage.

"Jusqu'à ce que le Seigneur des Ténèbres soit vaincu." déclare-t-il froidement.

"QUOI ? Cela pourrait prendre des années !" Je pleure sous le choc.

"J'en suis bien conscient, Mademoiselle t/n. Mais au moins, maintenant vous pouvez les vivre et avoir un avenir." Il répond un peu agacé.

Je le regarde avec les yeux plissés et les sourcils froncés.

"Si c'est tout, j'ai des cours à donner et des endroits où aller. Je vous suggère de rester au lit et de vous reposer, je serai de retour pour le déjeuner." Sa voix sombre et monotone déclare.

Il s'éloigne rapidement et je peux l'entendre verrouiller la porte avec un sortilège puissant.

Comment votre vie peut-elle changer si rapidement ? Il y'a quelques jours, j'étais juste une sorcière adolescente normale, j'étais sur le point de perdre ma virginité, je m'amusais avec mes amis et je me concentrais sur l'obtention de bonnes notes. Mais maintenant, je suis morte ! Les gens pensent que je suis morte ! Et je suis obligée de vivre avec le professeur le plus effrayant de la planète ! Je veux juste serrer ma soeur dans mes bras et je veux qu'Harry me serre contre lui. Je veux dire à mes parents que je vais bien.

Même si mon esprit est agité, mon corps est épuisé, ce qui me permet tout de même de m'endormir.

Quand je me réveille, me sentant déjà un peu plus forte, je remarque une assiette avec de la nourriture sur ma table de nuit. Il y a aussi une petite note avec un message dessus.

Vous dormiez et je ne voulais pas vous réveiller. Vous n'avez pas mangé depuis un moment, alors je vous conseille fortement de tout manger.

Rogue

Ça sent bon et j'entends mon estomac gronder. Je manger avec plaisir jusqu'au dernier morceau de nourriture de l'assiette. Quand je l'ai remise sur la table de chevet, je décide d'explorer ma nouvelle maison. Avec précaution, je me redresse pour m'assoir droite. Mes bras tremblent encore, mais ils font le travail.

Ce n'est que lorsque je me lève de sous les couvertures que je me rends compte que je ne suis plus en uniforme. Je porte mon short de pyjama rose soyeux et mon débardeur assorti. Mes pieds chauds touchent le sol froid alors que j'essaie de me lever. Quand je tombe au sol, je me rends compte que mes jambes n'étaient clairement pas prêtes pour ça. Ma peau en contact avec le sol froid du donjon me rend encore plus malade que je ne l'étais déjà.

Pourquoi suis-je si stupide ?

Maintenant que mon corps se refroidit rapidement, je n'arrive plus à me lever. J'essaie d'attraper le lit et de me relever, mais ça ne marche pas non plus.

C'est le sentiment le plus horrible au monde. Être impuissante et faible. Ne pas pouvoir se sauver. Être complètement sans défense.

Alors que je commence lentement à me sentir engourdie, je ne peux plus tenir mon corps en position assis, je tombe complètement au sol et le froid s'infiltre également dans mes bras. Je vois ma peau pâlir de minute en minute.

Mais tout à coup, la porte s'ouvre et le professeur Rogue entre. Quand il me remarque, une expression que je n'ai jamais vu sur lui grandit sur son visage, une véritable inquiétude. Il s'approche de moi rapidement et glisse ses bras sous mes jambes et mon dos. Il me soulève et me repose doucement sur son lit. Ensuite, il me borde étroitement, essayant de me réchauffer.

"Comment avez-vous fait pour tomber par terre ?" demande-t-il sévèrement.

"Je-je voulais juste regarder autour de moi." Je bégaie avec inquiétude.

"Vous aurez tout le temps pour ça, mademoiselle t/n." Il scrute mon visage pâle et épuisé

"Je vous ai dit de rester au lit. Ne laissez pas cela se reproduire, mademoiselle t/n. Vous ne voulez pas me forcer à prendre des mesures désagréables." Sa voix est grave et lente, envoyant des frissons le long de ma colonne vertébrale. Sur ce, il se dirige vers une chaise de l'autre côté de la pièce et commence à lire un livre.