Six ans à tuer - cycle "histoires rapportées"

Chapitre 3

...

Quelques heures plus tard, quartier Vagos

...

- Bon, j'en ai marre, fit le dénommé Lenny. Ils ont fait trop de dégâts en même pas deux mois , c'est assez. Heureusement qu'ils n'ont touché personne gravement, même s'ils ne le savent pas. Faut absolument qu'on réplique. On va leur rendre la monnaie de leur pièce. Et j'envisage aussi de buter le mec de l'assurance, il me fait vraiment chier cet incompétent. En plus, sa tend les flics, donc ce n'est pas bon pour le business.

Un silence plana, tous concentrés sur les paroles du chef. La femme du blessé, elle, était tendue comme un arc: elle ne voulais pas qu'une autre personne liée au groupe finisse blessée.

- On ne peut même pas parler à l'autre irlandais de mes deux. Ses derniers temps, après l'explosion de son labo, il est juste bon à m'insulter et à me faire des menaces. Donc de toute façon, j'ai aucune envie de le faire. La seule solution c'est de s'en prendre à lui. Tout cela grâce aux nouvelles informations d'Haylie, n'est ce pas?

- Ouais. Ils se sont enfin relâchés, c'est pour ça qu'ils ont recommencé à nous attaquer. Mais bon ce n'est pas pour autant que l'on pourra l'avoir facilement.

- Hun. Mais ça ne nous empêchera pas d'essayer, soyez-en sûrs. Du coup, qu'est ce que tu as de précis ?

- Son emploi du temps est très variable. Autant instable que lui. Après, c'est pas con dans le fond, vu qu'il me complique bien la vie. Il sort parfois une tête du quartier lors qu'il y a des livraisons civiles, ou lorsqu'il va parler au flics quand ses gars font n'importe quoi.

- Ok. Bon, reprit le chef. Le chopper au milieu de son quartier, vu le nombre qu'il sont, c'est suicidaire. Donc, il faut arriver à le topper quand il va au LSPD. C'est a quelle fréquence a peu près ?

- Ça dépend vraiment de ce que les gars font, je n'ai pas réussi à trouver de logique.

- Ouais, donc faut se tenir près à les attaquer dès qu'il bouge le moindre orteil, quoi. fait chier.

La jeune femme aux cheveux rouges, jusque là mutique, pris la parole

- J'en ai marre de rester sans rien faire. On se regarde comme des chiens de faïences entre les quartiers, ça dure depuis presque de six mois et a part leur labo, il s'est rien passé, ils ne veulent même pas assumer ce qu'ils ont fait et putains, ils se cachent comme des gros lâches !!!.

Le ton était monté petit à petit, la jeune femme relâchant toute la tension accumulé ses derniers mois. Les autres ne firent pas de commentaire alors qu'elle continuait :

- Ils ont mis Miguel dans le coma, et ils sont là a se balader en toute impunité, a continuer leurs petites affaires ! Ces bâtards méritent de ...

- Kim, je te comprends, calme toi.

L'interruption du chef l'avait fait arrêter, et il en profita

- On va agir maintenant, ok ? Mais tu sais très bien que se précipiter sa ne sert qu'à avoir plus de problèmes ...

- Ouais, je sais ...

- Bon, alors, je vous veux tous les 5 au pied de guerre demain ! Rendez vous ici à 8h, en tenue et bien réveillée

- Ouais ...

- Bon, ça n'empêche pas que je vous veux tous ici demain à 8h, en tenue et en pleine forme ok ? On va tout planquer pour essayer de l'attraper. Et n'oubliez pas vos radios ! Faites attention à comment vous rentrez.

Sur ses mots, chacun rentra chez lui.

Le lendemain matin, à l'heure annoncée, c'était réunion de guerre dans le cul de sac habité par les Vagos. Il fut rapidement décidé de faire trois voitures de deux personnes. Chacun des anciens membres était en équipe avec un nouveau. Tous avaient prévu de quoi s'occuper, manger, ainsi que la fréquence à laquelle chaque équipe se reposerait : il avaient en effet prévu de faire cela sur plusieurs jours, histoire de maximiser les chances de l'attraper avec toujours au moins 2 voitures sur place. Ils étaient aussi armés, prêts à l'interpeller.

Ce n'est qu'au bout du quatrième jour qu'ils le virent quitter le quartier. Le call fut donné, et les moteurs rugirent : tous se précipitèrent à la poursuite de la voiture noire qui quittait le quartier, avec à son bord le chef de leurs ennemis. Ils furent rapidement repérés, et la course poursuite dégénéra aussi tôt. Les rues s'enchaînent, et les voitures des deux différentes couleurs se croisent.

Finalement, deux voitures jaunes parviennent à l'acculer, en un double barrage particulièrement efficace et innovant. Ils étaient arrivés dans un endroit peu fréquenté de l'île, ce qui les arrangeait fortement. Kim, copilote accrochée à sa radio dans une des deux voitures, participait bien entendu à l'opération. Les vagos descendirent du véhicule dans une synchronisation rare, braquant leur armes directement sur les points vitaux des hommes dans le véhicule vert.

Les deux Famillies sortirent lentement de la voiture, mains en évidence. Le chef, présent aussi sur l'altercation, fit monter la personne ciblée avec lui, en n'oubliant pas d'assommer l'autre. Ils partirent vite du lieu, et Kim profitant du trajet pour appeler Haylie. Après une traversée de la ville à vitesse modérée, nécessaire pour ne pas se faire repérer ni par les policiers ni par les Verts, ils se calèrent dans un petit parking souterrain, privé mais désaffecté.

Liam fut forcé de sortir de la voiture, menacé par un pistolet lourd pointé sur sa tempe. Une fois tout le monde descendu, le Jeffe brisa le silence tendu qui s'était imposé:

- Bon, j'imagine que tu sais pourquoi tu es là ?

- Ouais, répondit l'autre

- Nickel, on va aller droit au but : pourquoi avez vous attaquer Miguel ?

- A ton avis ? Il était seul, il avait bu et était insouciant. On venait de se libérer de l'emprise de MT, et on a vu la voiture ...

- Bon, au moins c'est clair. Tu comprends qu'on va pas te laisser partir comme ça hein ?

- Ouais, j'imagine

- Kim, je te laisse l'honneur ?

Cette dernière ne se gêna pas :

- Un dernier mot à dire, sous merde ?

Ce dernier n'eut rien à répondre, et elle leva son pistolet. Après un dernier signe d'assentiment de la part du chef et de Haylie. Même si elle n'aimait pas les armes à feu, elle devait reconnaître l'efficacité d'une balle dans la tête. C'est d'ailleurs ainsi que finit le chef des Famillies. Ils quittèrent les lieux le plus rapidement possible.

Le mois suivant fut relativement calme. Au grand étonnement de tout le monde, il n'eut pas de représailles sur les quelques sorties que firent les vagos. En effet, et même si Kim ne faisait plus les aller-retour seule, ils n'avaient rencontré aucun problème. Mais, cette situation ne pouvait durer bien longtemps...

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En espérant que ce troisième chapitre vous ait plu, n'hésitez pas a voter,

A bientôt pour la suite !

Enael