𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 8

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"Tout comme
l'immortalité de l'âme,
l'amitié est trop belle
pour y croire. "
- Ralph Waldo Emerson -

Je retenais mon souffle, scrutant le visage d'Astoria afin de détecter une once de peur, de tristesse, ou de colère.
Mais je ne vis rien de cela.
Elle regarda mon bras quelques secondes, observant cette marque incrustée dans ma peau, que je détestait tant.
Puis, doucement, elle releva la tête vers moi, me regarda dans les yeux, et sourit.
A ce moment même, je craquait encore une fois.
Tout la peur que j'avais retenue en moi et qui me tordait l'estomac venait de disparaitre, laissant place au soulagement.
Elle n'avait pas peur de moi.
Elle n'était pas en colère conte moi.
Elle ne me détestait pas.
Astoria me pris dans ses bras.

- Sache que je n'est pas fait ça par choix, c'est mon père qui.. murmurais-je

- Chut, ça va, ne t'inquiètes pas. Je me doute que tu serais incapable de faire ça par ta propre volonté Joséphine.

Quelques secondes passèrent, puis quelques minutes, et j'étais là, dans les bras de ma meilleure amie, soulagée.
C'était la meilleure fille que j'ai jamais connue.

-

Je me levais, prête à retourner en cours après les événements d'il y a deux jours.
J'étais fatiguée, je n'avais pas beaucoup dormi, mais je me devais de revenir en cours.
Sinon j'allais devenir folle.
Mon esprit repassait en boucle les événements précédents.

La dispute avec Malefoy.
J'avais perdu un allier, et peut être un ami.
Tout ça parce que je voulais l'aider.

La vérité révélée à Astoria.
Sa réaction incroyable.
Elle était toujours là.
Avec moi.

Je reajusta ma cravate verte devant le miroir, et parti rejoindre Astoria et Millicent pour le cour de botanique.
Je discutais normalement avec Astoria lorsqu'une voix cinglante retentit.
Pansy.

- Alors Lassly, on s'évanouit maintenant ? Tout ça pour ratter les cours, non mais franchement...

Astoria réagit au quart de tour.

- Pour ton information, Joséphine n'a pas fait cela pour ratter les cours, et ose te moquer d'elle, tu vas me trouver.

- Oh mais c'est que son petit chien de garde aboie ! rétorqua Pansy.

Cette fois, je pris les devants.

- Astoria n'est pas mon chien. T'es juste jalouse car tu n'as aucune amitié assez forte que la nôtre.

Sur ce, je fis demi tour et partit en direction des serres de Poudlard, suivit d'Astoria.

- Merci Astoria. dis-je

- Pas de quoi, elle a qu'à tourner sa langue trois fois dans sa bouche avant de parler de la sorte. répondit-elle.

Je lui souris.

Arrivées aux serres, le cours de botanique ne pris pas longtemps avant de commencer.
On étudia une plante connue pour ses vertus de soins.
J'écoutais attentivement la professeur, et laissa mon regard divaguer sur mon environnement et sur les autres élèves présents.
Mon regard ne tardi pas à croiser celui de Malefoy.
Cela me dit l'effet d'un électrochoc.
Je détournais le regard aussitôt, pour revenir poser mon attention sur la professeur.
Mais mon cerveau était autre part.
Je voulais m'excuser, mais là dernière fois que j'avais essayé, il m'avait repoussé.
Peut être que cette fois ci il me laissera parler ?
C'était il y a deux jours, peut être qu'il avait réfléchi à la situation ?
Je décidais de l'attendre à la fin du cours et de m'excuser au près de lui.

Environ une demi-heure passa avant que la professeur annonce la fin du cours.
Je rangeait mes affaires, et me dirigea vers Astoria.

- Je vais essayer de parler à Malefoy, chuchotais-je. Tu m'attends au dortoir ?

- Bien sur, tu me raconteras. Bonne chance !

Elle me fit un clin d'oeil. Je ne sais pas combien de fois je vais le répéter mais cette fille est vraiment incroyable.
Presque tout le monde était sorti de la salle maintenant, et je me dirigea vers le bond platine.

- Hm..je voulais m'excuser pour la dernière fois. Je n'aurai pas dû insister. Je voulais pas te blesser ou te mettre en colère. Je voulais juste que tu saches que si ça va pas je suis là.

Son regard était posé sur son sac. Il le ferma sans même un regard vers moi, se leva, et me contourna. Je me retournais afin de le garder dans mon champ de vision, et je fus déçue lorsqu'il franchit la porte de la serre.
Un simple hochement de tête aurait suffit.
À mon tour, je sortis.


-


Les couleurs roses orangées dans le ciel était mon paysage préféré.
Poudlard étant situé sur une coline, avec une forêt et un lac à proximité, qui reflétait les belles couleurs du crépuscule, était vraiment un lieu magnifique.
Les briques du bâtiment d'habitude foncée prenaient une couleur jaune orangée au soleil et c'était magnifique.
N'importe quelle personne qui n'étudiait pas ici aurait pu dire que c'était le lieu idéal pour vivre.
Et j'avoue qu'il a en partie raison.
Tout les gens que j'ai rencontré ici sont tous super, à l'exception de Pansy.
Et bien sûr, il y avait Malefoy.
Pourquoi toujours lui ?
Je ne pouvais pas regarder le soleil en paix sans que notre dispute ne vienne s'immiscer dans mes pensées ?

Après notre discussion à la fin du cours de botanique, j'avais rejoint Astoria à qui j'avais bien évidemment raconté tous les détails de cette discussion.
Enfin, ce n'était pas une discussion.
Ce n'était même pas un échange de mots.
Il ne m'avais pas répondu.
J'avais parlé toute seule, presque dans le vent.
Ça m'avait blessé.
Encore une fois, je me doutais que j'avais dit quelque chose de mal par rapport à son père, mais cela partait d'une bonne intention et je m'étais excusée.
J'avais essayée.
Pourquoi faut-il toujours que je cours après les gens ?
Pourquoi est ce que je m'attache si vite ?
Pourquoi est-ce que je ne suis juste pas capable de me dire que peut importe si Malefoy me parle ou pas ?
Pourquoi est ce que je tenais à ce que nous restions amis ?
C'était mon seul support.
Astoria était là, évidemment, mais elle ne vivait pas la même situation de moi.
Et cela faisait la différence.
Certes elle comprenait et m'aidait, et je la remercie infiniment, mais je me sentais seule, coincée dans cette situation désespérante.
Coincée.
Forcer d'affronter un destin qui n'était pas celui que je souhaitais.
Et le pire, c'est que maintenant, je ne souhaitais plus avoir d'enfants.
Je ne voulais pas que ceux-ci vivent la même situation que moi, par ma faute.
C'était injuste.
Mes yeux marrons fixait le soleil, celui-ci ne brûlant pas ma rétine.
La sensation de chaleur était agréable.
Je ramenait mes genoux vers moi et posa ma tête contre le mur.
J'étais tellement bien ici.
Je pourrais y rester pour l'éternité.

-


Des pas.
Des pas résonnaient sur la pierre froide.
Lourds.
Froids.
Distants.
Mes yeux s'ouvrirent lentement.
Je pris quelques instants pour me remémorer des précédents événements.
Le coucher de soleil.
J'étais tellement bien.
Je m'étais endormie.
Et ces pas m'avais réveillée.
Mon dos s'appuya sur le mur, en faisant le moin de bruit possible.
Je calmait ma respiration, et écoutait le bruit de ces pas.
Je priait pour que ce ne soit pas celui d'un professeur.
Des chaussures noires s'étaient arrêtée à côté de moi.
Les battements de mon cœur s'accélérèrent et je relevait documents mes yeux vers la personne qui ce trouvais à ma droite.
Mes yeux foncés rencontrèrent des yeux clairs.

- Qu'est-ce que tu fous ici ? cracha-t-il

Forgotten (D.Malfoy)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant