coucou les gens !
Wow, ça doit faire très très longtemps que je n'ai pas écrit, et encore plus longtemps que je n'ai pas posté, donc je suis un peu stressée ptdr-
Un grand merci à @zeqhryr et à ses fics incroyables, et notamment à la petite discussion qu'on a eu autour d'une présentation de Sylvain comme quelqu'un de très nostalgique et mélancolique (A Road of Stars et son fameux "Si la nostalgie avait un goût, alors ce serait toi, Sylvain" qui m'a totalement cham-bou-lée ptdr)
Donc voilà voilà, désolé si c'est un peu court et brouillon, jme suis laissée emporter par les émotions à 3h du mat' ptdr <3
Bonne lecture les loulous !
PS : Aussi j'ai eu la flemme de faire une intro, donc on jump into it immédiatement lol préparez vous)
Je recommande du Ryuichi Sakamoto, ou n'importe quelle musique classique c'est un peu le thème lol <3
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Il se rappelait de la première fois qu'il avait assisté à un concert d'orchestre ; c'était une des dernières tentatives de sa mère de réveiller la sensibilité qui pouvait se cacher dans un jeune Sylvain de 14 ans, qui passait déjà ses journées à chasser encore plus le sentiment de liberté et de joie qu'il ne trouvait uniquement que les mains fourrés dans le capot de la vieille voiture de son père, ou en feuilletant parmi les monticules de journaux auto à la maison.
S'il avait ri face au visage rempli d'espoir de sa mère, se moquant des costumes des hommes dans l'assemblée, tout ennui avait disparu lorsque les premières notes de piano avaient retenti. Au milieu du silence respectueux de la foule, une véritable symphonie s'était déballée. Le jeune garçon n'avait jamais expérimenté cette vague d'émotions, qu'il appellera plus tard nostalgie.
Les touches noires et blanches, les premières notes s'élevant vers le ciel, l'emplirent, lui jeune ado, d'un sentiment bien étrange. Comme si tous ses souvenirs les plus joyeux étaient teintés d'une once de tristesse ; comme s'il arrivait à la fin de sa vie, et que celle-ci s'étirait devant lui comme dans un film. Comme s'il s'apprêtait à mourir en regrettant de ne pas avoir vécu jusqu'au bout. Lui qui venait à peine de commencer celle-ci et de comprendre ce qu'il désirait en faire, il oscillait entre peur et envie ; il était face à un poison à l'odeur enivrante.
Plus le musicien tournait les pages de ses partitions, moins il ressentait cette tristesse ; il en venait à trouver une certaine beauté dans cette mélancolie.
Et l'œuvre sembla se stabiliser, perdre son côté lugubre pour paraître plus lumineuse. Il y avait surtout ce sentiment de paix profonde ; totalement différente de celle qu'il affectionnait tant, lorsque l'adrénaline d'une course était redescendue, qu'il s'asseyait sur le trottoir avec Pacou en mangeant une glace et en riant.
Ici, c'était comme si la pièce s'était vidée, les lumières s'étaient tamisées, et qu'il ne restait que les mouvements délicats du pianiste et la douceur des traits de sa mère, qui lui souriait tendrement. C'était une paix qui calmait les cauchemars, qui lui créait un vide intense dans sa poitrine, comme si ses poumons devenaient caisses de résonance, et ses côtes de simples touches sur lesquelles appuyer. Plus tard, cette paix s'accompagnait d'une caresse, comme si des doigts fins venaient chasser ses idées noires, ses cernes et ses névroses pour l'inviter à aller se coucher, et dormir d'un sommeil presque utopique. C'était un câlin, une invitation à dépasser son état d'homme pour ne devenir que simple âme.
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NOSTALGIE (Vilebrequin)
AcakPlus qu'une lumière le réchauffant enfin, ce moment était un véritable poème. Les mots semblaient futiles, leurs âmes semblaient se tendre les bras, pour enfin s'étreindre et se dire, "Je suis enfin là, avec toi." Probablement un futur recueil de os...