Chapitre 26 - Don't Forget Where You Belong

221 12 3
                                    




Je tire sur la poignée de la grande baie vitrée de la véranda et celle-ci s'ouvre sans difficulté. Je souris et autorise Démon à entrer sur le tapis qui borde les vitres. Je lui demande d'attendre pendant que je retire mes bottes et mon manteau humide. Je le suspends sur le côté et m'approche de la commode ancienne sur la gauche. Je farfouille quelques secondes dans les tiroirs et trouve enfin une serviette.

« Parfait ! Ne bouge pas Démon, j'arrive. »

Je me redresse et me tourne vers le chien. Je marque un temps d'arrêt en voyant Dylan le caresser sur le haut du crâne avec douceur. Mon cousin m'adresse un regard mais je fais mine de l'ignorer et m'approche comme s'il n'existait pas.

« Démon, la patte. »

Je m'applique à sécher le beauceron et Dylan retire ses chaussures et sa veste. Je le sens qui me regarde et qui hésite à parler. Je déteste ce genre de moment gênant et bête, si bien que je me sers de mon amour de chien pour désamorcer la situation.

« Tu ne devrais pas laisser n'importe qui te caresser, Démon. La prochaine fois, tu peux lui croquer un morceau de gras. Ça ne lui manquera pas. »

« Hey ! Je ne te permets pas. Figure-toi que Fanny aime mes poignées d'amour. »

Je glousse et Dylan rit à son tour. Je finis de sécher Démon et l'autorise à faire le tour de la pièce. Je me redresse et fais face à cet imbécile que j'aime profondément. Il m'ouvre ses bras, une moue attendrissante sur les lèvres et je grogne en me collant à lui.

« Bon... Je m'excuse, ok ? Tu as raison, ça ne me regarde pas. C'est juste que... Je ne me contrôle pas quand il s'agit de toi, tu le sais. »

« Oui, je sais. Et même si quand on était petit c'était chouette maintenant ça devient pesant. Je t'assure que côté « over-protective », Castiel est pas mal non plus. Vous vous entendrez bien là-dessus, crois-moi. »

Dylan me sert dans ses bras, puis il m'aide à enlever le reste de neige dans mes cheveux. On arrive bien vite à se charrier et à rire comme des baleines quand soudain les portes coulissantes qui séparent la véranda et la salle à manger s'ouvrent d'un coup. Je sursaute et pousse un cri de surprise aussitôt imité par mon cousin qui se moque de moi.

« Je me disais bien que j'avais entendu quelques choses. » Les yeux malicieux de ma grand-mère nous sourient et je sens une vague de bonheur m'envahir.

Je cours la prendre dans mes bras et la serre fort contre mon cœur. Elle est sans conteste la meilleure grand-mère du monde. Personne ne pourra jamais l'égaler, c'est une certitude. Tout en restant dans ses bras, je lui demande comment elle va et nous papotons un peu. Dylan ne peut évidemment s'empêcher de ruiner le moment et nous encercle de ses grands bras en embrassant nos joues de manière sonore.

« Oh t'es dégueulasse, dégage d'ici ! » Je ris en essayant de me protéger contre son attaque baveuse et ma grand-mère s'amuse en lui pinçant les joues.

« Quel vocabulaire... »

Je me tends en entendant cette remarque à peine voilée qui me ramène au moment présent. Presque aussitôt, mon regard parcourt la pièce à la recherche de mon copain. Quand je le localise à côté de mes parents et de Steven à l'entrée de la salle à manger, je me sens respirer un peu mieux.

« Bon je vais saluer les autres. » Dylan parait si enthousiaste quand il marmonne cela que je ricane à son encontre.

Je me retrouve seule avec ma grand-mère dans les bras, le regard posé sur mon copain qui me fixe à son tour. Je ne peux clairement pas m'empêcher de demander la chose suivante :

AS [Castiel] "Et si tu m'apprenais à aimer ?"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant