11 - "Chicago"

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Sans leur commandant, le reste des Shadows a déserté la base et nous avons pu récupérer pour de bon les lieux.

Quand nous avons retrouvé nos alliés, Soap m'a emmené voir un médecin... Enfin... ce qui se rapporte le plus à un médecin, comme nous n'avions que des soldats sous la main... Ma foi, il avait une bonne formation, alors franchement, ça me convenait tout à fait. On m'a désinfecté la plaie, fait des points de sutures, cinq au total, et mis un pansement propre. On m'a même félicité sur le travail propre que j'ai effectué en retirant le morceau qui s'y était logé. On m'a aussi proposé solidement du repos et des antidouleurs, ce à quoi j'ai répondu : « Ça va, je me suis pas coupée une jambe non plus, et puis je préfère garder les idées claires si je veux continuer la mission. » Soap en a rigolé de plus belle, j'ai toujours été têtue et si je décide de participer à une mission, peu importe l'état dans lequel je suis, rien ne me fera changer d'avis. Je ferais simplement gaffe à ne pas faire sauter mes points, c'est tout.

Toute rafistolée et en pleine forme, il est temps d'aller voir Valeria pour lui demander des informations sur le troisième missile qu'on a loupé. Elle travaille avec Hassan, alors elle doit savoir des choses.

Price, Alejandro, Gaz, Ghost et moi-même entrons dans son conteneur où elle a été retenue prisonnière depuis le jour où nous l'avons capturée.

Quand nous allons la voir, elle est de dos. En nous entendant arriver, elle se retourne vers nous et s'adresse à Alejandro.

Valeria : (en espagnol) Tu as déclenché une guerre, Vaquerito de merde ? La violence te suit partout, on dirait.

Alejandro : (en espagnol) C'est pas moi qui ai passé un accord avec toi... C'est eux.

Valeria : (en espagnol) C'est là où tu as merdé, précisément.

Price : Tu savais pour le troisième missile ?

Valeria : Je ne les ai pas comptés... D'autres font ça pour moi.

Alejandro : Elle ment.

Gaz : Où est Hassan ?

Ghost : Où est l'autre missile ?

Un sourire fier se dessine sur le visage de cette femme.

Valeria : A Chicago.

Le silence s'installe dans la pièce quand nous réalisons l'importance de ce que cela voulait dire, nous nous regardons tous.

Moi : Quoi ? C'est quoi ces conneries ?

Alejandro tourne autour de son ancienne collègue.

Valeria : J'ai promis de vous dire où il se cachait... J'ai pas dit que je l'arrêterais.

Alejandro : T'es qu'une sale pourriture. Vous pouvez pas dire que je vous avais pas prévenus.

Valeria : J'ai un business à faire tourner, señores. Grandir ou mourir. Le monde fonctionne ainsi.

Price : Tu t'es mis une cible dans le dos.

Valeria : Non... J'ai mis une cible sur Chicago... Maintenant foutez le camp de Las Almas et allez la trouver. Pendejos, cassez-vous !

Price : Pour l'instant, on te la laisse...

Dit-il en regardant Alejandro, puis ses yeux se posent à nouveau sur Valeria.

Price : Mais on reviendra...

Valeria : Je m'en réjouis d'avance.

Le capitaine donne maintenant l'ordre de partir d'ici. Alejandro prend la femme par le bras et la fait sortir d'ici sans la moindre délicatesse et nous allons dehors un par un après lui. Gaz et Price montent tous les deux dans l'avion qui va nous transporter aux États-Unis tandis que nous autres, Ghost, Soap et moi-même, allons retrouver Alejandro et Rodolfo devant le convoi qui va transporter Valeria hors de cette base. Le colonel la place dans le véhicule du milieu.

Alejandro : Ce soir, Las Almas dormira tranquille...

Valeria : Je serai libre dans vingt-quatre heures... Pas sûre que vous ayez cette chance, Vaqueros.

Soap : Tu vas payer pour ce que t'as fait.

Valeria : Peu importe ce que j'ai fait. Sans preuve c'est que du vent...

Elle arbore encore et toujours son éternel sourire narquois. Je le jure, cette femme est d'une assurance, j'ai juste envie de la tuer sur le champ. Mais bon... crime de guerre, tout ça... On va éviter pour l'instant.

Rodolfo ne lui laisse pas la chance de s'exprimer plus que ça, Dieu merci, et lui ferme la portière en plein visage. Alejandro peut maintenant se tourner vers Soap. Derrière nous, l'avion qui va nous transporter met ses moteurs en route, ce qui provoque un bruit ambiant qui ne fait que monter crescendo.

Alejandro : Partez... Vous avez du boulot.

Les deux se font un check complice.

Soap : Bats-toi pour la bonne cause, hermano.

Alejandro : Jusqu'à la mort, mon frère.

Soap sert ensuite la main à Rudy.

Rodolfo : Bonne chance, amigos.

Avant de partir et de suivre Ghost et Soap, je tiens aussi à dire au revoir à nos deux alliés. Je leur fait une petite accolade cordiale. Ça me réchauffe le cœur de les entendre me remercier pour les avoir aidé. Mon parcours jusque là n'a pas été des plus simples, alors ça fait plaisir de savoir que je compte parmi leurs amis de confiance maintenant.

Sans perdre plus de temps au risque de rater mon vol, je monte dans l'avion au pas de course, direction Chicago.

Durant le vol, j'ai tout le temps de réfléchir à la mission. Quand je pense que le missile se trouve à Chicago... Sur le territoire de MON pays. Ok, le second missile que l'on a trouvé allait se diriger sur la Nouvelle-Orléans, mais au moins, il n'avait pas traversé la frontière. Là, pour celui-ci, c'est le cas et se dire que la sécurité a été déjouée comme ça... Un génocide sur le sol américain, avec des armes américaines, j'ai l'impression que c'est une attaque personnelle, je l'avoue. Mais tant mieux... Ça m'aidera.

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Le Prix de la Guerre (Call of Duty: MW2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant