(002) : furet cupidon

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tattoos and your smile, i think both are my romance





TAEHYUNG 



Un jour, quatre jours, dix jours.

Le temps passait, et je ne pouvais m'empêcher de penser à Jeongguk. Chaque minute me semblait une éternité depuis notre rencontre, et je maudissais mes horaires de travail au café qui me laissaient si peu de temps pour lui. Entre mes quarts de travail et mes rêves de le revoir, il me semblait que chaque jour s'étirait davantage.

Cela faisait deux semaines que je l'avais croisé au Coffee Bloom. Deux semaines à scruter la porte, espérant qu'il franchisse le seuil, mais rien. Je commençais à désespérer, persuadé qu'il m'avait oublié. Pendant mes pauses, je le voyais dans mon esprit, son sourire illuminant ma journée, et chaque instant loin de lui était un combat contre la mélancolie.

Ce matin-là, je me tenais derrière le comptoir, le cœur battant la chamade. Alors que je préparais des cafés, je me perdais dans mes pensées, imaginant son sourire et la façon dont ses yeux brillaient lorsqu'il parlait. Mes collègues avaient commencé à remarquer mon agitation, me lançant des regards complices en échange de quelques rires. Je savais que j'étais ridicule, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je voulais juste le revoir.

Puis, la porte s'ouvrit. Je levai la tête, et un sourire émergea instinctivement sur mes lèvres en voyant Jeongguk entrer. Mes jambes faillirent sous le coup de l'émotion, mais je fis de mon mieux pour rester professionnel. Je respirai profondément, essayant de calmer le tumulte dans ma poitrine.

― Un furet ? demanda-t-il, sa voix empreinte de surprise, me faisant sursauter alors que je serrais Paco dans mes bras.

― Bonjour, Jeongguk, murmurai-je, incapable de masquer l'excitation dans ma voix.

― Tu te souviens de moi ? demanda-t-il, et je ne pus m'empêcher de sourire, la chaleur envahissant mon cœur.

― Bien sûr. E-Enfin, je veux dire que—

Je me mordis la lèvre, essayant de rassembler mes pensées. Je ne voulais pas passer pour un idiot.

Il gloussa, et je sentis mes joues brûler. Je ne pouvais pas croire qu'il était là, juste devant moi.

― Je ne t'ai pas oublié, moi non plus.

À ses mots, mes joues devinrent chaudes, et je me sentais flotter sur un nuage. Cela faisait si longtemps que je voulais le revoir, et maintenant, il était là, si proche.

― Arrête ça, Paco, ordonnai-je en tentant de prendre un air sérieux. Je voulais paraître autoritaire, mais ma tentative fut vaine.

Il rit, un son rauque qui résonna en moi.

― Il s'appelle Paco ? C'est mignon.

― Je trouve aussi, répondis-je en souriant. Paco, quant à lui, semblait tout aussi ravi, s'échappant de mes bras pour grimper sur Jeongguk. Je le regardai, un peu inquiet de sa réaction.

― Je peux t'offrir quelque chose ? Un café ?

― Uniquement si tu le partages avec moi, exigea-t-il, son sourire charmeur faisant battre mon cœur un peu plus vite.

― D'accord, acquiesçai-je, tentant de contenir un gloussement. Tu peux aller t'installer, je vais demander à un de mes collègues de s'occuper des autres clients.

Je le vis s'installer près de la grande fenêtre. Mon cœur battait à tout rompre alors que je préparais son café, chaque geste empreint de nervosité et d'excitation. Je voulais que tout soit parfait, que chaque seconde passée ensemble soit gravée dans nos mémoires.

Lorsque je posai les tasses sur la table, je ne pus m'empêcher de le fixer, admirant ses tatouages. Ils racontaient des histoires que j'avais envie de connaître.

― J'aime tes tatouages, lui confiai-je doucement. Ils sont vraiment beaux.

― Merci, ils comptent énormément pour moi, dit-il, le regard doux.

Je pris une gorgée de mon chocolat chaud, le cœur léger, avant de remarquer les papiers éparpillés devant lui.

― Qu'est-ce que c'est tout ça ? E-Enfin, désolé, c'est indiscret, m'excusai-je, nerveux.

― Non, t'en fais pas, me rassura-t-il. C'est un formulaire que je dois remplir pour pouvoir faire mon stage dans un salon de tatouages.

― Oh, c'est super. J'ai toujours rêvé d'en avoir un, répondis-je, surpris par mon propre enthousiasme. C'était comme si le simple fait d'en parler me rapprochait un peu plus de lui.

― C'est vrai ? Pourquoi est-ce que tu ne te lances pas ? s'étonna-t-il, et je pouvais voir l'intérêt briller dans ses yeux.

― En fait, j'ai peur d'aller au mauvais endroit et que mon premier tatouage soit un désastre. Ou alors j'ai juste la trouille... avouai-je, le cœur battant. J'étais nerveux à l'idée de partager mes doutes, mais Jeongguk semblait vraiment à l'écoute.

― Si tu veux, tu pourrais aller dans le salon où je vais faire mon stage ? proposa-t-il, et j'étais un peu stupéfait.

― D-D'accord, ouais, pourquoi pas, acceptai-je, tout en regardant Jeongguk déchirer un morceau de papier pour m'inscrire l'adresse.

Les heures filèrent, et nous parlions de tout et de rien, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Chaque instant partagé renforçait ce lien fragile mais précieux que nous avions tissé. Je me sentais si à l'aise avec lui, et chaque rire échangé était une promesse de davantage à venir.

Puis, je dus retourner travailler, et mon cœur se serra à l'idée de le quitter. Je savais que ce moment ne durerait pas éternellement, mais je ne voulais pas y penser. Je voulais profiter de chaque seconde avec lui.

Nous nous sourîmes chaleureusement, un échange silencieux de promesses pour nous revoir bientôt. C'était un moment magique, comme un instant suspendu dans le temps.

À l'extérieur, des gens pourraient penser que nous allions trop vite, mais je savais que nous écoutions nos cœurs, et c'était tout ce qui comptait. C'était un début, un petit pas vers quelque chose de beau, et je ne pouvais pas attendre de découvrir où cela nous mènerait.


enfin posté !! l'histoire avance & ils apprennent enfin à se connaître

𝙀𝙉𝘾𝙍𝙀 𝙁𝙇𝙊𝙍𝘼𝙇𝙀 ; 花Où les histoires vivent. Découvrez maintenant