Harry Potter

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Poudlard tombait.

Certaines parties du château s'étaient effondrées, et de la poussière volaient partout, se glissant dans les poumons, dans les yeux et dans les vêtements de ceux qui se trouvaient à l'intérieur. 

Fatigue, mauvais sort, os cassés, entailles, ou hémorragies, des sorciers étaient blessés à chaque minute, mais ils continuaient de se battre avec une rage insatiable. Seule une chose pouvait les arrêter.

La mort.

Les morts... 

Il y en avait tant... 

Certains étaient de parfaits inconnus, d'autres seulement des connaissances. Et d'autres encore faisaient partie de la famille ou des amis de Holly.

Holly avait perdu ses parents très jeune, elle avait quatre ans quand des Mangemorts en cavale les avaient tués. Elle ne se souvenait presque plus de leur visage, et n'avait aucune autre famille. Voir celle qu'elle s'était fabriquée s'effondrer était insupportable.

Elle avait vu Lavande, l'une de ses meilleures amies, se faire attaquer par Greyback, un loup-garou sanguinaire. 

Elle avait vu le jeune Colin Crivey mort, étendu sur le sol. Il n'avait même pas dix-sept ans.

Elle avait vu Tonks et Remus allongés au sol, leurs mains tendues l'une vers l'autre. Elle n'avait pas pu empêcher ses larmes de couler en réalisant que plus jamais ils n'ouvriraient les yeux. Que plus jamais Tonks ne pourrait la faire rire avec ses transformations étranges mais si drôles. Que plus jamais elle ne pourrait discuter avec Remus, cette personne si réconfortante qu'elle appréciait tant et considérait presque comme un père.

Mais le plus dur avait été de voir Fred, son corps froid comme la glace et raide. De voir les Weasley se réunir autour de lui, pleurant à chaudes larmes.

D'entendre le cri déchirant qu'avait poussé Molly en découvrant le cadavre de son fils.

Et voir Georges effondré par terre, les joues pleines de larmes murmurant des paroles que lui seul pouvait comprendre dans la douleur qui l'habitait.

Comme Holly aimerait avoir le pouvoir de stopper les combats, stopper le flots de blessés qui arrivaient chaque minute dans la Grande Salle.

Madame Pomfresh était débordée, et même si la jeune femme tentait de l'aider autant qu'elle le pouvait, elle n'était pas une médicomage qualifiée et n'avait pas l'expérience nécessaire pour l'assister autant qu'elle le voudrait.

Tentant autant qu'elle le pouvait de réfréner ses larmes, Holly soignait tous ceux qu'elle pouvait. Comme si apporter son aide aux autres réussirait à arrêter les images des corps froids et immobiles de ceux qu'elle aimait et à faire taire les voix et les sanglots désespérées de ceux qui attendaient dans le réfectoire de l'école de magie.

Ses mains tremblaient sans cesse, et plusieurs fois, Madame Pomfresh avait tenté de l'obliger à s'arrêter quelques minutes, le temps qu'elle souffle un peu. Mais la jeune femme avait refusé. Si elle s'arrêtait, elle allait s'effondrer. Et si elle s'effondrait, personne ne pourrait la relever.

Sauf Harry.

Mais Harry était parti avec Ron et Hermione détruire les horcruxes. Elle devait tenir bon. Jusqu'à son retour.

Holly se le répéta une énième fois et entoura avec le plus de délicatesse possible le bras d'une sorcière dans un bandage. Elle lui conseilla ensuite de se reposer quelques instants et soupira un bon coup en se dirigeant vers l'infirmière de Poudlard.

- Madame ?

- Qu'y a-t-il ma chère enfant ? 

Pompom Pomfresh rangeait fébrilement ses affaires, prête à se rendre près de son prochain patient.

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