Théo arriva rapidement à la maison, tremblant et essoufflé par la panique, il gara sa voiture juste devant sa maison. Luttant pour reprendre son souffle, il fonça droit vers sa porte d'entrée tout en se retournant frénétiquement pour s'assurer qu'il n'avait pas été suivi, il était certain d'avoir semé les deux agents mais, il pensa dans cette situation qu'il valait mieux être prudent. Une fois à l'intérieur, il verrouilla la porte à double tour pour ne pas être dérangé. Les murs de sa maison semblaient trop étroits et les bruits de la nuit trop forts, tout paraissait amplifié et un violant mal de crâne s'était déjà emparé de lui. Il savait que seul le calme offert par sa chambre à coucher pourrait le calmer mais, avant il devait absolument se nettoyer.
Toujours respirant lourdement, Théo descendit le couloir blanc de sa maison, menant vers le lavabo de la salle de bain. Il s'arrêta quelques secondes devant le miroir. Le visage de Théo était hâve, ses yeux rougis et enfoncés. Il regardait le sang qui tachait encore ses vêtements et il sentit son estomac se retourner à la limite de vomir de dégoût à se propre vue. Il ne se rappelait pas avoir tué Albert, mais les marques du crime paraissaient inéluctables lorsqu'il se vit dans la glace. Il y voyait le portrait type des grands meurtrier qu'il avait étudié à titre d'exemple durant ses longues années d'étude.Théo s'engouffra plus profondément dans la pièce, jeta tous ses vêtements dans la baignoire et tourna le robinet à fond. Il fit couler de l'eau chaude et savonneuse grâce au liquide vaisselle qu'il avait attrapé dans un placard de sa salle de bain. Et il plongea ses mains dans l'eau, frottant vigoureusement pour les nettoyer, comme s'il essayait de détacher la culpabilité qui y était attachée. Une fois ses mains propres, il saisit chaque vêtement et les frotta contre le métal rugueux de la baignoire espérant faire disparaître les traces de sang sans grand succès. Au bout de longues heures, il décida de jeter ses vêtements dans la cheminée du salon avant de finir de se laver le corps afin de supprimer les traces rouges qui restaient.
Enfin, Théo pu entrer dans sa chambre, mais chaque synapse de son cerveau opérait à plein régime. Son corps non plus ne semblait pas vouloir lui laisser une minute de répit. Il s'allongea sur son lit et essaya de se calmer, mais en vain. Les rideaux immobiles ne lui avaient jamais semblé aussi dangereux, il ne voyait pas ce qu'ils cachaient et ça l'angoissait terriblement. Il avait encore l'impression d'être observé, quelque chose pouvait être tapis dans l'ombre du noir absolu de la nuit. Ou même sous son lit couvert par le tic-tac incessant de la comtoise de la salle a mangé qu'il n'avait jamais aussi bien entendu. Dans sa tête, les pensées se bousculaient. Une petite voix au fond de lui était assuré et était convaincu que ce n'était pas lui qui avait tué Albert, mais il ne pouvait pas se rappeler ce qui s'était passé, ferait la lumière sur cette histoire et s'il était coupable, il se dénoncerait, il en était certain. Finalement, saisi par la fatigue tourmenté par ses pensées, Théo ferma les yeux et s'enfonça dans l'obscurité, tentant de trouver le sommeil. La nuit, lui offrait l'oubli, mais il fut incapable de le trouver. Tous les cauchemars qu'il avait repoussaient toutes tentatives.
Vint alors le cauchemar de trop, Théo bondit du lit, haletant. Son corps était entièrement recouvert de sueur et son cœur battait à tout rompre. Il était persuadé que le cauchemar qu'il venait de vivre était un fragment d'un événement qui s'était réellement produit. Chaque seconde, chaque image, chaque sensation se mélangeaient dans sa tête et le faisaient douter. Mais qui était-il ? Qui était-il vraiment ? Théo s'était rappelé avoir couru après Albert dans la forêt, à côté de l'hôpital Saint-Vincent, avec une idée vague de le ramener à la raison. Les images de son cauchemar étaient floues et brouillées, comme si elles avaient été inondées des effets du midazolam qui avait brouillé son esprit. Dans son rêve, il serrait encore son opinel, le même qui avait fini fiché dans la gorge d'Albert. Tout en continuant à courir, très soudainement, Théo vit Albert se retourner et se jeter sur lui les yeux déments en hurlant :
- Je n'ai pas le choix !
Le cauchemar s'était terminé là subitement. Théo recula jusqu'à son armoire et s'y adossa, essayant désespérément de contrôler sa respiration et son rythme cardiaque. Théo savait qu'il était impossible pour lui de se rappeler à ce moment-là, car il était sous l'emprise du midazolam. Et cette idée devenait de plus en plus terrifiante à mesure que le temps passait. Pourtant, à bout de force, il finit par s'effondrer adossé à l'armoire.
VOUS LISEZ
Malédiction psychologique
Mystery / ThrillerParfait équilibre entre science et fiction je vous propose un mystère à résoudre. Saurez vous voir la vérité entre folie et paranormal ? Arriverez-vous à rationnaliser avec des sens altérés. Réfléchissez aux conséquences vos actes, il possible que s...