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Coucou !

Répétez après moi : UNE FEMME FAIT CE QU'ELLE VEUT DE SON CORPS.

Bien. On y va les loulous.







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Je bouge mon bassin en fredonnant la même musique depuis presque une heure et demie.

Je ne plaisantais pas quand je disais que j'allais prendre mon temps.

Cela fait presque deux heures que je suis enfermée dans cette sale de bain bizarrement luxueuse à me balancer devant le miroir ou sous l'eau brûlante.

Étrangement, ma douche est très agréable à prendre. Ce qui est moins agréable en revanche, ce sont les cris d'Iblis derrière la porte qui m'ordonne de me dépêcher.

Il me hurle dessus comme si le fait que je l'ai blessé l'autorise à me traiter comme son chien.

Malgré ses protestations, je n'ai pas bougé une seule fois de la salle de bain, même quand il a menacé d'ouvrir la porte de force. Il ne me fait pas peur et quand bien même, une serviette enroule mon corps donc il ne verra rien.

Et bizarrement, si Iblis voit mes jambes ou mes bras, cela ne me dérange pas énormément. Évidemment que je serai stressée et pas du tout à l'aise mais je ne me sentirais pas en danger, j'en suis sûr à 100%.

Il y a peu de gens en qui j'ai assez confiance pour montrer mon corps, et Iblis en fait partie.

C'est assez étrange, la façon dont je suis tombée amoureuse de lui. C'est comme un tsunamis qui calme les vagues. Comme un ouragan qui calme la tempête ou une éruption qui calme la chaleur.

Il est arrivé, et je n'ai eu d'autre choix que de l'aimer, car mon coeur l'a fait bien avant de concerter mon cerveau.

Malgré les nombreuses fois où j'ai essayé de l'éloigner, il y avait toujours un élément qui nous ramenait vers l'autre.

En y repensant, j'aurais aimé que cela se passe autrement. J'aurais aimé qu'on puisse s'aimer librement.

Des nouveaux coups se font entendre à travers la pièce et il réitère ses menaces pour la 4 eme fois.

-Anela, dépêche toi ou je te sors d'ici moi même.

J'entends à sa voix qu'il est exaspéré et je le suis aussi. Je suis exaspérée d'avoir à faire l'enfant de 3 ans pour qu'Iblis accepte de me parler et aussi peut être pour me venger.

Il tape encore quelque fois à la porte alors que je me dirige vers celle ci pour l'ouvrir violemment, le faisant sursauter au passage.

-Il faut te parler en quelle langue pour que tu comprennes ? Je le réprimande.

Je ne sais pas si c'est le fait que j'ai cédé à ses coups sur la porte et ses menaces ou que mon corps soit seulement caché d'une serviette mais Iblis esquisse un sourire malicieux.

-Une langue qui implique la tienne et la mienne. Il me répond, tout aussi malicieusement.

Mon coeur loupe un battement, mes yeux s'écarquillent automatiquement alors que tous mes sens sont en alerte.

Je lui claque la porte au nez et l'entend rire derrière celle ci.

Cet imbecile m'a troublée, et c'est exactement ce qu'il voulait.

Je peux totalement imaginer son air fier et son sourire idiot scotché au visage.

Ce soir, il a décidé de m'épuiser et cela commence déjà à m'agacer.

Never forget.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant