Chapitre IV

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Ça fait trois fois que je me sers, je suis addict à ce plat.

Déjà visuellement parlent c'est noir, sombre et mystérieux, tout ce que j'aime. Et dans la bouche seigneur, c'est à la fois sucré, salé et acide.

Comment c'est possible ?

Sans parler de la douceur de la viande qui s'allie parfaitement a la durceur de ce qu'elle appelle ''manioc''.

Je dois absolument visiter les Comores. Je mets ça dans ma liste des pays à visiter quand je serai riche.

Juste derrière le Japon.

- T'as dit "c'est l'un des meilleurs maïs des Comores". Donc il y'a mieux là-bas ?

Malika : Comment ça "des Comores" ?

- C'est ce que t'as dit tout à l'heure, ton pays d'origine.

Malika : non, le Cameroun. Je suis camerounaise et non comorienne.

- C'est diffèrent ?

Malika : très [En riant]

- Pourquoi tu te marre ? Je me suis salie c'est ça ?

Malika : Oui, mais ce n'est pas ça qui m'amuse. C'est juste que tu me fais penser à une ancienne amie du collège. Elle aussi était un peu conne parfois.

- C'est pas la peine de m'insulter.

Malika : Désolé je ne le dit pas méchamment. En plus elle aussi avait un penchant pour les cheveux de couleurs.

- Bleu ?

Malika : Non, elle était plus dans l'orange.

- Les couleurs flashy. Elle devait surement être aussi populaire que toi. [En léchant le dos de la cuiller]

Malika : Si tu savais.

- Excuse-moi de demander, tout a l'heure pourquoi tu t'es disputé avec César ? C'est à cause de moi ?

Malika : Pas vraiment, désolé de t'avoir fait penser ça. Je ne sais pas ce qui lui a pris, Il s'est mis à me contredire pour tout sans aucune raison. J'ai l'impression qu'il essaie de me montrer que c'est lui l'homme.

C'est bel et bien de ma faute alors, oups !

Malika : Il n'est pas comme ça, en plus il empestait la cigarette. Je pense que c'est ça, je ne vois pas d'autres explication.

- Du coup, vous allez rompre ou bien ?

Malika : T'aimerai bien n'est-ce pas. [D'un ton menaçant]

- Non, du tout, il n'est pas du tout mon genre.

Malika : oui c'est ça, je te crois.

- Je peux encore en avoir s'il te plait ? [En lui donnant mon assiette]

Malika : Encore ? C'est la quatrième fois, il y'en a presque plus. Le reste c'est pour César.

- Je comprends.

Malika : Désolé.

- Non c'est rien t'inquiète. Je suis déjà rassasié, c'est juste de la gourmandise.

Malika : au faite, qu'est-ce que tu faisais dehors étalé sur la neige en pleine nuit ?

Parfait, c'est ma chance.

- Enfaite mes parent ont arrêté de m'envoyer de l'argent depuis plusieurs mois, et depuis je n'arrive pas à payer mon loyer du coup le bailleur m'a foutu dehors comme une merde.

REBECCA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant