Chapitre VI

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Malika : ça sera sans moi.

- Pardon ?

Malika : Je n'ai pas envie de me lever, je n'ai pas envie de faire des efforts pour lui. J'en ai m...

- Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ? C'est ton fiancée où ce n'est pas ton fiancé ?

Malika : Ça n'à rien avoir.

- Si, ça a tout à voir. Tu te comportes comme si c'était l'homme de quelqu'un d'autre. Comment une fille moins belle que toi en plus peut venir te prendre ta chose et tu m'sors que t'as la flemme de te battre.

Malika : parce que c'est vrai. J'ai essayé et il m'a repoussé. Qu'il reste avec elle, ça ne me concerne plus.

- J'aurai jamais imaginé que t'était faible à ce point, et moi qui te voyais comme la fille parfaite, celle à qui tout réussi, vue de loin t'a l'air invincible, prête à tout affronter, mais après ces deux jours passé avec toi je me rends compte qu'en vrai t'es juste une grosse victime.

Je lui balance ça et je m'en vais sans me retourner.

J'ai tellement honte de l'avoir autant admiré pendant tout ce temps. Elle est trop fragile, trop faible, trop calme ça m'énerve.

Elle dit qu'elle connais la pauvreté, qu'elle sait ce que sais, qu'elle devait se battre chaque jour dans son pays natal pour pouvoir manger correctement et ce vêtir, alors pourquoi est-elle devenue aussi faible et lâche ?

C'est peut-être l'excès de confort, oui c'est surement ça.

Non, même jusque-là.

Un homme comme césar en plus, elle ne se rend pas compte de la chance qu'elle a et ça m'eneeeeeeeerve.

... 🚧

J'arrive en fin chez moi. Je guette par la fenêtre pour vérifier et Dieu merci mes affaires sont toujours là. Mais aucune trace de Christophe. Putain !

- Je fais comment pour entrer du coup ? Voilà j'ai l'argent mais il n'est pas là.

J'entends mon téléphone sonner a l'intérieur, je regarde encore par la fenêtre et je le vois vibrer sur ma table.

- Désolé mais là je n'ai pas le choix. Deux jours sans mon téléphone c'est trop, beaucoup trop.

Je ramasse une pierre et je brise la fenêtre de la salle de bain à l'arrière de la maison, là où personne ne pourra me voir.

J'entre mais je me blesse le bras avec un caisson de verre.

Ce n'est pas grave, c'est pour le téléphone.

Je le récupère et je vois 25 appelles manqué de papa.

- Donc c'est maintenant que tu te souviens que t'as une fille en Belgique ?

Mon téléphone est à quinze pourcent, et je n'ai pas l'impression qu'il y'a de l'électricité ici.

Il a surement débranché les câbles le connard. Faut que je l'appelle.

- Allo Christophe.

Christophe : T'as mon argent ou bien ?

- Je l'ai, sale pédophile. Je t'attends devant ma chambre avec. Donc dépêche-toi.

Christophe : Cool j'arrive. Et t'as aussi celui du mois passé j'espère ?

- Pardon ?

Christophe : Et celui du mois surpassé, et celui du mois d'avant. Ça fait cinq mois que t'a pas payé ton loyer Rebecca, cinq mois que j'attends.

REBECCA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant