Chapitre 39 : Juste avant le bal

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Ici, j'ai survolé un thème qui m'intéresse assez. Mais j'ai toujours du mal à les glisser dans mes fantasie (même chose avec Child of Moon) néanmoins, je me permets cette liberté ici, parce que c'est aussi ça Harry Potter.

C'est avec une immense boule au ventre que je me rendis à Pré-au-Lard. Comme convenu, Sally m'attendait déjà devant la boutique de vêtements. J'avais songé à faire venir Hugo, grand amateur de style qu'il est, mais je me suis dit que Sally n'allait pas être d'accord. Il fallait que l'on parle seule à seule. Mettre les choses à plat et repartir sur de bonnes bases. Le tout était de savoir si ce serait ensemble ou chacune de son côté.

Quand elle me vit, son visage entremêla tristesse et bonheur. Elle m'invita silencieusement à entrer et on passa commande auprès du vendeur.

– Pourquoi est-ce que tu as besoin de moi ? Tu sais que les fringues, ce n'est pas mon truc, affirmais-je, déconcertée.

– Tu t'en doutes, mais il faut qu'on parle toutes les deux, répondit-elle, très faiblement.

On apporta rapidement une robe à Sally, qu'elle dut aller essayer dans une cabine. Je restai à côté pour pouvoir lui parler. Ne pas la voir directement facilitait un peu mon émotion. Aucune de nous n'osa commencer. En même temps, comment entamer une telle conversation ? Je pris donc les devants.

– Je ne veux pas qu'on reste fâché. Je sais que je peux être pénible, une horrible personne et qu'on n'a pas grand-chose en commun, mais tu me manques, expliquai-je tristement. Pour adoucir mes paroles, je me concentrai sur les dizaines de vêtements colorés qui se trouvaient dans la boutique. J'ai été méchante avec Harry et injuste envers toi, et crois-moi, je le regrette sincèrement.

– Je sais, me coupa Sally avec fermeté. Tu as été loyale envers ta maison et tes valeurs et je respecte ça. Moi aussi, savoir que Harry est le centre du monde, ça m'énerve. Mais cela ne justifie pas de le harceler, il ne le mérite pas. Je sais ce que ça fait et ce n'est pas drôle. Vous avez été infectes avec lui, mais vous l'avez compris et c'est bien. Je ne peux pas t'en vouloir à toi plus qu'aux autres, c'est injuste.

Sally s'arrêta net de parler. Ce qui semblait durer dix secondes, n'en dura qu'une demie. Elle me demanda de venir l'aider à attacher sa robe. Ce n'était pas la princesse qu'elle était il y a deux ans, mais elle n'en demeurait pas moins sublime. Sally était si belle. Ses lunettes lui donnaient un certain charme, une sorte de grande dame des temps modernes. Loin du cliché des clichés irréalistes de beauté.

– Parfois, je me demande pourquoi on est amies. On n'a rien en commune, soupirai-je en admirant sa beauté.

– Nous ne sommes pas forcées d'être d'accord sur tout. Toi, tu me pousses à m'affirmer, moi, j'adoucis ton caractère. Je te motive à travailler plus, en retour, tu me montres comment m'amuser. On se complète et on en sait trop l'une sur l'autre pour se séparer comme ça, expliqua-t-elle avec une douceur réconfortante.

C'est vrai, au fond, nous étions les deux faces d'une même pièce. Nos différences nous permettaient d'être de bonnes amies l'une pour l'autre. Sally savait m'écouter et tempérer mon sale caractère, quant à moi, je la poussai à commettre moult folies. J'étais heureuse de savoir ce qu'elle pensait vraiment. Je ne voulais plus jamais que l'on se retrouve séparée, surtout pour des bêtises.

Sally avait sa robe pour le bal. Il ne lui manquait plus qu'un cavalier. Nous décidâmes de nous poser sur un banc pour en parler. Elle ne savait pas encore ce que je venais de vivre avec mes deux prétendants.

– Tu devrais inviter Justin, ça crève les yeux que vous vous plaisez mutuellement, même si c'est pas le cas, il t'apprécie sincèrement, dis-je sur mon ton le pétillant.

Plus qu'une PoufsouffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant