Chapitre 53 : Une tempête approche

7 4 1
                                    

J'ai pour habitude d'écrire plusieurs chapitres en même temps qui forment souvent un mini arc dans l'arc. Généralement, ça se passe super bien et je n'ai presque rien à refaire à la correction. Mais celui sur la Brigade inquisitoriale, mon Dieu, c'est une tanée. Bon, ça va, ce n'est pas pire que l'arc Croûtard. Mais j'ai quand même dû réécrire entièrement chaque chapitre. Au moins, cette version est mieux xD.

De retour à Poudlard, je pus constater que les choses n'étaient pas mieux, c'était même pire d'une certaine manière. Nous sentions tous plus ou moins la lourde présence d'Ombrage planer au-dessus de nous. Une tempête approchait, cela ne faisait pas le moindre doute, le tout était de savoir sur qui elle allait s'abattre.

Je me devais de retrouver Drago, de le tenir éloigner au maximum de la Salle sur Demande. Mais avant cela, il fallait que je règle le problème Zacharias Smith. Pour ce faire, j'avais un plan très dangereux, basé sur mes capacités à pénétrer son esprit pour y trouver des raisons de nous trahir. En passant, je tombai sur Ernie, la dernière personne que je souhaitais voir.

– Tu es sûre que ça va, Adara ? Tu es étrange depuis quelque temps, tu loupes même les leçons d'Harry.

Je devais lui dire la vérité, je ne pouvais pas mentir plus longtemps à mon meilleur ami. Mais rien ne sortit, j'étais paralysée par la peur de son jugement.

– Mon oncle a disparu depuis plusieurs semaines et je m'inquiète, je crains qu'il ne lui soit arrivé un truc grave, bafouillai-je d'un ton pas du tout suspect.

Le blond me prit dans ses bras et m'apporta tout son amical réconfort. Je savais que Sally et Justin allaient m'en vouloir de lui avoir menti droit dans les yeux. Mais je ne pouvais me résigner à parler. Heureusement pour moi, il avait cours avec Zacharias dans dix minutes, il ne me restait plus qu'à les y retrouver après la classe.

Je pris le grand blond à part dans un petit coin discret.

– Tu veux me parler d'une réunion de l'AD ? Je croyais que ça se faisait plus discrètement que ça, me laça-t-il d'un insupportable ton méprisant.

Je soupirai et grognai de rage, je n'avais qu'une envie, lui arracher la langue. Mais ce n'était pas le moment, sans prévenir, je sortis ma baguette et utilisai la Legillimancie sur lui. Je venais de pénétrer dans la tête de Zacharias Smith aussi facilement que j'étais entrée dans cette pièce. C'était une expérience vraiment perturbante, mais une expérience réussie pour une première.

Dans sa tête, il n'y avait pas grand-chose. En fait, il se sentait seul et rejeté par les autres. En bonne Poufsouffle, ça me fit mal de voir un camarade rejeté de la sorte. Mais en fouillant bien, il se complaisait dans cette situation et ne cherchait pas réellement à se rapprocher de nous. Il trouvait mon groupe presque pathétique, une belle bande de moutons toujours fourrés ensemble. Il ressemblait énormément à Malefoy, un garçon critique, lâche et déloyale. Bordel, mais qu'est-ce qu'il foutait chez nous cet énergumène ?

Il me coupa toute envie de lui apporter mon aide. Ce n'était pas étonnant qu'il n'ait aucun ami Poufsouffle. Il n'avait rien en commun avec eux. C'était clairement un Serpentard, la ruse et l'ambition en moins. Mon exploration de ses souvenirs s'arrêta ici.

– Putain, mais t'es complètement folle Adara ! Pas étonnant que tous les autres disent que t'es dangereuse. Ta place est à Serpentard, hurla Zach avec un mépris dont on n'avait jamais fait preuve à mon égard.

– Et toi donc ? Tu n'as rien de bien en toi, tu es lâche, déloyal et méprisant. Tu n'es pas quelqu'un de bien, personne ne t'aime et c'est mérité.

Et merde, j'étais allé trop loin. De suite, je lui présentai des excuses à demi-sincères. J'étais une bonne personne, une excellente amie et je valais mieux que lui. Pour lui prouver, je lui racontai ma vie. J'avais des amis, on s'aimait énormément. Tout ce que je faisais, c'était par loyauté envers eux ou ma maison, ma plus grande fierté. Je m'étais lancé dans une périlleuse quête, en sachant bien que je n'avais pas le courage nécessaire. Même si j'étais piquante, je restais gentille avec ceux que j'aimais.

Plus qu'une PoufsouffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant