APHONIE, Acte II

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-La musique, c'est le silence entre les notes.

                                                                      Claude Debussy


Fascinée, non, obsédée

Obstinée 

Par ces étoiles qui se laissent porter

Dans leur système  d'aération

Par ces hauteurs  vertigineuses

Par leur tête si loin du sol

Laissez moi les observer

Du haut de mon escalier

Admirer ce microcosme

Dont je n'ai pas les clés

 Du moins pas encore

Fut un temps  révolu

Où pour moi

Elles n'existaient pas

Mais, dans une moindre mesure

Un peu, tout de même

Un jour j'y arriverai

Je ne m'arrêterai plus

À un quart de soupir désespéré

À défaut de le faire entier

Devant toute cette beauté

J'essaye de m'en faire

Une amie

Du moins une connaissance

Mais si l'amie dorée 

Pouvait comprendre

La durée de ces doutes

Peut-être alors

Que je ne vivrai plus

Que pour finir

En parfaite harmonie

En parfait accord

Avec ces étoiles rondes 

Comme la Lune

Loin des chiffrages incessants

De ceux qui sans comprendre

Comptent, divisent et notent

Les résultats de ces calculs

Sur du papier à musique

Retourné

Moi, je continuerai

À exister, partir

Loin de leurs crochets

D'acier

Dans une fugue effrénée

Et j'observerai

Un artiste silencieux 

Réécrire ces blanches 

Et ces noires

En bleu 








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