Chapitre 13

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Je me réveille ce matin dans un lit plus confortable que ce que j'ai pu connaitre depuis le début du virus. Je sens la perfusion dans mon bras et un bras posé sur mon ventre.

Je commence à paniquer avant de me calmer en voyant que ce n'est que Théo. Ce dernier dort sur le ventre, un bras autour de moi, comme s'il avait peur que je parte.

Je passe ma main dans ses cheveux pour le réveiller en douceur. Il cligne doucement des yeux avant de me regarder dans les yeux en esquissant un petit sourire.

-Bien dormi Minimoys ?

Je ricane à son surnom qui va me suivre jusqu'à ma mort et hoche la tête doucement.

Il se redresse, me dépose un baiser sur le front et sort du lit pour aller dans la pièce à vivre.

-Théo ? Putain enfoiré me laisse pas là !

Je crois qu'il a décidé de me laisser là. Quelqu'un toque à la porte. Et alors que je m'attendais à le voir revenir, c'est Noélie qui se trouve dans l'embrasure de la porte.

Elle me fait un petit sourire timide, comme pour demander mon approbation pour entrer. Je lui tapote le bout du lit au niveau de mes pieds et elle vient s'y assoir en prenant garde à ne pas me toucher. J'apprécie ce geste même si je soupçonne Théo de lui avoir dit d'éviter, chose que j'apprécie de sa part.

-Tu m'as manqué tu sais.

Elle a les larmes aux yeux et je ressens tout son désarroi face à ce qu'il s'est passé.

-Tu m'as manqué aussi Noélie. Mais je suis là maintenant.

Elle esquisse un petit sourire et se triture les doigts, signe qu'elle veut me parler de quelque chose. Je lui fais un sourire encourageant pour la pousser à se confier.

-Quand j'étais avec Zoé prête à accueillir les blessés et que je t'ai vu inconsciente dans les bras de Théo j'ai eu peur tu sais.

J'esquisse un petit sourire pour essayer de ne pas penser à ce que j'ai fait.

-Mais je suis là maintenant. Je suis là et bien réveillée.

Un grand sourire éclaire son visage et elle décide de me laisser pour vérifier que Théo ne crame pas la cuisine.

Qu'elle me dise qu'il est aux fourneaux me surprends étant donné qu'il est loin d'être un cordon bleu.

Je me retrouve à nouveau seule. Je ne le supporte pas très bien alors le retour de Théo avec un plateau repas est pour moi un grand soulagement.

Il dépose un plateau repas devant moi avec des cochonneries que j'aime uniquement. Du chocolat, un verre de lait, des gâteaux au chocolat et des bonbons. Ce n'est pas très équilibré mais ça me fait plaisir.

Il pose le plateau sur mes genoux et je me jette sur la nourriture, ayant à peine mangé depuis trois jours.

En dix minutes, la quasi-totalité du plateau a été mangé ce qui semble ravir mon cuisto de fortune.

-Tu peux m'emmener dehors s'il te plait ?

-Bien sûr Minimoys mais d'abord il faut nettoyer tes plaies.

Je me liquéfie sur place. L'idée qu'il voit mon corps me fait peur. J'ai de nombreuses blessures qui ont besoin d'être soignées mais avec ce qu'il s'est passé, la simple idée d'exposer mon corps est difficile pour moi.

-Je te promets de ne pas te juger et de faire au plus vite.

Il me tend son petit doigt pour que j'y accroche le miens. La promesse du petit doigt est sacrée alors je décide de lui faire confiance, un peu à reculons je l'avoue.

Vivre ou SurvivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant